Vecteur Magazine

28.09.2024

Par Cidàlia Païs

SEEDS OF MARY est un groupe qui fait la différence sur la scène musicale française. Ils ont l’art et la manière de nous faire voyager dans leur galaxie musicale.

Leur prochain album, ‘Love’, qui présente un virage un peu plus metal, est d’une véritable excellence !  Il sort chez Klonosphere et est distribué par Seasons Of Mist. Vous le retrouverez dans les bacs le 18 octobre prochain, et sa release party aura lieu le lendemain, le 19 octobre, aux côtés de BAD SITUATION et ALTESIA au Rocher de Palmer.

Avant, ne manquez pas leur passage à Paris, le 10 octobre au Backstage by The Mill. 

Leur nouveau single ‘ »Spiral me Down’ » sort ce 30 septembre, et vous verrez que son côté structuré/déstructuré est juste une tuerie !  

( Lien de pre-save ici : https://orcd.co/seeds-of-mary-spiral-me-down )

J’ai eu un échange à cœur ouvert avec Julian et Jérémy.

 
 

Renaître de ses cendres...

*J’ai appris que SEEDS OF MARY est né des cendres d’un ancien groupe, (D.I.R.T), parlez-moi de sa genèse..

Julien : Il y a un petit peu plus d’une dizaine d’années, j’ai mis fin à mon ancien groupe. Puis, avec le bassiste restant, nous avons décidé de monter un nouveau groupe, et c’est ainsi que nous avons rencontré Jerem par le biais d’une annonce. D’autres membres se sont joints au projet, puis ont quitté le groupe, et des membres d’origine, il ne reste plus que Jérémy et moi. Maintenant, on a un line-up assez solide.

Mais en dix ans, il y a eu pas mal de petits changements. Les problèmes personnels, les choix de vie, etc. amènent parfois à faire des choix un peu difficiles, comme devoir quitter un groupe. C’est un mode de vie qui demande beaucoup d’investissement.

*Vous avez sorti trois albums et deux EPs. Pour le deuxième album, ‘The Blackbird and The Dying Sun’, le label Klonosphere s’est joint à l’aventure.

Cette période marque une sacrée évolution sonore. Était-ce dû au changement de line-up, à un choix délibéré, ou simplement au mûrissement musical du groupe ?

Jérémy : Je pense que c’est un mûrissement qui s’est fait assez naturellement.

C’est vrai que, si tu regardes notre tout premier EP éponyme, celui de 2013, on l’a vraiment enregistré au balbutiement du groupe, il a été fait avec beaucoup de chutes de morceaux que Julien avait déjà de son précédent groupe.

Pour notre premier album, ‘Choose Your Lie’, sorti en 2015, on savait un peu plus où on allait. Et c’est probablement à partir du deuxième album, ‘The Blackbird and The Dying Sun’, sorti en 2017, que la direction s’est encore affirmée.

Et même s’il y a encore eu une évolution depuis, je trouve qu’il y a une certaine logique dans les couleurs esthétiques. Le côté très sombre, avec une touche d’harmonie, a commencé doucement à s’installer, et on a continué à le développer dans l’album suivant, ainsi que dans celui qu’on va sortir bientôt.

C’est vrai qu’aujourd’hui, on en parle beaucoup dans le groupe, concernant la direction que nous voulons prendre en termes de composition et d’identité musicale, mais à ce moment-là, il me semble que ce n’était pas trop le cas.

Peut-être que Julien va me contredire, mais il me semble qu’à l’époque, on laissait un peu les choses se faire naturellement. C’est Julien qui compose, donc c’est vrai que je peux le laisser répondre aussi, pour voir dans quel état d’esprit il était à ce moment-là.

Julien : Non, je suis assez d’accord. À ce moment-là, il n’y avait pas forcément beaucoup de réflexion là-dessus non plus. C’est juste qu’effectivement, on a même parlé de couleur et d’esthétique générale, et là-dessus, on s’est assez bien retrouvés.

Et puis tu demandais si c’est le changement de line-up qui a contribué… Je pense que ça a été très inconscient, parce qu’en fait, chaque nouvel album a peut-être entraîné des changements de line-up, et chaque changement de line-up a également permis de consolider certaines évolutions qu’on voulait voir au sein du groupe.

Par exemple, pour notre dernier album, ‘Love’, on l’a assumé un peu plus metal, et tout le monde au sein du groupe était OK pour aller dans cette direction.

Mais c’est vrai que cela se fait aussi beaucoup en fonction de l’humeur. Je sais que j’ai tendance à composer comme ça, mais en tenant compte, malgré tout, des envies du groupe, de l’entité en tout cas. Nous nous retrouvons et allons généralement dans la même direction.

Jérémy : C’est vrai qu’au niveau des écoutes, on a tous des goûts très différents, mais en même temps, je pense que nous pouvons chacun nous faire découvrir des choses en musique qui sont variées et que nous serons capables d’apprécier.

On a à la fois un pot commun et, en même temps, des influences différentes qui peuvent être très complémentaires dans le processus.

*Vous avez un son qui vous est propre. Je ne vous situe pas dans la case « alternatif », dans le sens où vous avez une entité qui, pour moi, s’est formée et créée de manière un peu à part. Il y a tout un roller coaster d’émotions, de vibrations, de tempos… Plus on avance dans les albums, plus il y a cette touche d’inattendu.

Jérémy : En ce qui me concerne, et je pense que ce sera pareil pour Julien, c’est le meilleur compliment qu’on puisse lui faire en tant qu’auditeur. L’idée du roller coaster, comme tu dis, de passer par plein de stades d’émotions, c’est ce que je recherche en musique.

Pour moi, c’est la musique la plus surprenante. Généralement, c’est ainsi que la musique classique a été pensée, avec tous ces mouvements différents et ces humeurs…

J’ai donc l’impression que, pour le coup, c’est assez conscient chez nous.

C’est un truc qu’on va entretenir de plus en plus, ces variations au niveau émotionnel, et peut-être même aller encore plus loin dans les extrêmes.

Julien : Et pour revenir à ce que tu disais sur l’étiquette d’alternatif, disons que c’est très compliqué, car il est toujours difficile de se mettre une étiquette à soi-même. Le rock et le metal restent de grandes étiquettes qui peuvent englober tout et n’importe quoi.

À un moment donné, il faut bien vendre un projet ou des albums. Pour beaucoup, je crois que ça rassure d’avoir une étiquette, nous les premiers peut-être, en tant que consommateurs de musique, à aimer savoir ce que ça nous coûte à l’avance.

Mais évidemment, ça trouve ses limites, parce que, comme le disait Jérémy tout à l’heure, on a tellement d’influences différentes que si tu écoutes bien, il y a un peu de prog, un peu de 70’s, et plein de choses. Il y a une prod très moderne malgré tout.

Et justement, on essaie de faire de tout cela une entité propre. Mais après, c’est dur de mettre une étiquette pour définir un autre style. Ce sont les gens qui se l’approprient, qui entendent ce qu’ils ont envie d’entendre et qui mettent le titre qu’ils souhaitent dessus.

Mais pour nous, je suis d’accord. C’est par simplicité, disons, qu’on nous a affublés du terme « alternatif » et qu’on l’a repris à notre compte.

Mais je suis assez d’accord pour dire qu’il n’est pas non plus extrêmement représentatif en soi.

Jérémy : Et pour le coup, c’est vrai que cette étiquette-là, au départ, je crois que c’est Klonosphere qui nous l’avait suggérée, parce que pour la com’, on est obligés d’en avoir une. Ça fait partie des trucs éditoriaux pour présenter un groupe.

Et c’est vrai que, sur le coup, ça nous a révélé que le rock, le metal et l’alternatif étaient la meilleure façon de caractériser le groupe.

Julien : En même temps, cette étiquette peut sembler un peu lourde : rock, metal, alternatif… Et quelque part, ce dont tu parles — ces variations et cette identité un peu dispersée — est, à mon goût, une force.

Jérémy : C’est aussi probablement ce qui nous fait du tort, parce que si on était associés à un truc très identifié, qui rentre plus facilement dans les cases, ce serait plus facile… J’ai l’impression que pour le stoner, il y a un circuit de concerts et de festivals très stoner, qui peut ensuite mener à des trucs metal un peu plus généralistes. Pareil pour le death. Là où nous sommes, un peu le cul entre deux chaises, entre rock et metal, c’est parfois compliqué d’accéder à certains réseaux metal, et en même temps, on est un peu trop bourrins pour la case rock si tu regardes l’appellation de rock. Aujourd’hui, elle est quand même très sirupeuse et très douce, ou alors c’est de l’indie rock.

Moi, je trouve ça très bien, cette versatilité dans notre musique, mais ça peut nous jouer des tours en termes de programmation, ce qui fait qu’on est beaucoup moins connus que ce qu’on mérite.

 

*Avant de rentrer dans la beauté du prochain album, je voulais comprendre : vous avez sorti ‘Serendipity’ en 2020, puis il y a eu la pandémie, suivie par une tournée. Avec ‘Love’, le virage musical s’affirme par rapport à ce que vous avez fait jusqu’à présent, avec de petits détails sur chaque titre qui me font penser à une influence post-Covid. Quand la compo a-t-elle commencé ?

Julien : En fait, ce n’est pas évident. Déjà, d’un point de vue chronologique, un truc tout con, c’est que j’ai commencé à composer pour cet album pendant le premier ou le deuxième confinement, je ne sais plus… Pourtant, j’ai souvent beaucoup d’idées. Je manque même de temps pour enregistrer les compos que je voudrais. Et là, j’étais vraiment à sec. On était tous enfermés à la maison, j’avais du temps devant moi, mon instrument et mon ordinateur. Techniquement, je pouvais composer, mais tout ce qui me venait me paraissait très fade et beaucoup moins bien que ‘Serendipity’. L’idée, c’était quand même de faire un truc encore mieux et qui aille plus loin. Pour la première fois en dix ans, je me suis retrouvé complètement sans ressources. Sur l’instant, ça m’a affecté, mais je l’ai mis sur le compte du Covid.

J’ai laissé de côté pendant quelques mois. Et quand je me suis remis à écrire, après qu’on a recommencé à faire des concerts avec les gars et qu’on a discuté de ce qu’on aimerait faire pour la suite, on s’est dit dès le départ qu’on allait peut-être prendre un virage plus metal.

Covid ou pas, ça correspondait à un moment donné à quelque chose dans l’air du temps, même si c’était très inconscient.

On avait tous envie de jouer, on avait tous une grosse rage et l’envie de le montrer en live. Et naturellement, nous devions le mettre sur disque, et du coup, les compositions sont venues assez facilement.

Il y a eu une longue période où on a beaucoup tourné sur ‘Serendipity’, car forcément, on n’a pas du tout tourné pendant environ un an. Mais une fois qu’on a commencé à ralentir les concerts, Jérémy a commencé à se poser, à écouter chaque morceau, à prendre le temps et à proposer des lignes de chant. Et tout s’est enchaîné très rapidement pour ces morceaux-là.

Mais disons que ça a été une période très concentrée : j’ai composé la plupart des morceaux en quelques semaines, et Jerem a trouvé toutes ses lignes de chant un peu plus tard, lui aussi en quelques semaines.

Je pense qu’on a eu cette retenue, peut-être effectivement post-Covid, qui est ressortie d’un coup. Finalement, ça a été pour le mieux, vu le résultat. On est tous contents, en tout cas.

Jérémy : Je pense que malgré tout, le Covid a eu ça de bon, je sais que c’est une période pendant laquelle on a énormément bossé en interne pour devenir meilleurs.

Hier soir, on a encore répété l’album ; on se met enfin à répéter un peu le répertoire. Ça y est, ‘Serendipity’, c’est fini, on fait du ‘Love’ à 100 %.

On a fait tourner tout l’album et on se dit que c’est con, mais on a l’impression de maîtriser les morceaux plus facilement qu’auparavant, alors que, paradoxalement, l’album est quand même plus dur à jouer. Mais c’est que, pendant cette période de Covid, on a tous plus bossé, malgré toute la résidence, on a fait quelques vidéos live et sessions live, qui nous ont poussés à être vraiment pointilleux sur nos instruments.

Ça a été une période qu’on a mise à profit pour vraiment se perfectionner, ce qui a conduit à une évolution de chacun d’entre nous dans la maîtrise de nos instruments et dans notre pratique.

Ça s’est fait plutôt rapidement, au même titre qu’on a chacun pu délivrer ce qu’on avait à livrer d’un point de vue technique, en tout cas de façon plus simple. J’ai l’impression qu’il a mis du temps à vraiment se mettre en route, en dehors de Julien qui compose souvent par paquet et nous livre ses idées. Pour le reste des instruments, ça prend toujours un peu de temps à se mettre en place, mais une fois que c’était lancé, c’était très rapide, effectivement.

 
 

clip – Thomas Duphil 

L'Amour & ses paradoxes..

*Dans cet album, il y a de tout : des riffs accrocheurs, des solos sublimes, que ce soit sur “Amor Fati” ou “Love”. D’ailleurs, j’ai eu des frissons la première fois que je l’ai écouté.

Il y a aussi une touche de trompette et d’électro, et beaucoup de soin apporté aux intros qui sont toujours magiques. Mais que dire ? L’album est vraiment très bon ! 

Pourquoi le choix de “Amor Fati” en tant que premier single ?

Julien : Parce que c’était le premier titre, pour plusieurs raisons en fait. On a choisi de l’inclure en ouverture de l’album, car on trouvait qu’il marchait bien en ouverture et qu’il avait un côté single assez évident.

On avait d’autres choix de clips aussi, mais on s’est dit que celui-là pourrait être fait plus rapidement et nous laisserait du temps pour préparer les autres clips. C’est aussi à la fois pour des raisons artistiques et techniques. Ça fait une bonne ouverture sur ce disque et montre un petit peu l’évolution.

Il y a un peu de tout, il y a du riff, de la mélodie, des harmonies vocales. L’outro, un peu ambiant et lourd, met en avant le côté plus intense du groupe. C’est une sorte de pot-pourri de l’album qui fait une belle carte de visite pour ce disque, pour ceux qui ne le connaissent pas encore.

Jérémy : Je trouve aussi que, mine de rien, c’est peut-être le morceau le moins surprenant pour quelqu’un qui nous connaît un peu. C’est sans doute le titre le plus proche de ‘Serendipity’, même s’il a un côté un peu plus énervé. En termes de couleur, le côté très dark et harmonieux fait que, quelque part, on se dit que pour ceux qui nous connaissent, on est sur du SEEDS OF MARY. En revanche, pour le prochain single qu’on va sortir, on va partir dans quelque chose de beaucoup plus brutal, qui montrera vraiment une facette très différente. Mais effectivement, il y avait aussi le fait que Julien a eu une idée de clip, on trouvait que ça fonctionnait bien, parce qu’il y a toujours eu cette idée de sortir une lyrics video, et celle-ci est assez originale.

Donc on s’est dit que c’était finalement assez logique de sortir cette lyrics video faite de cette façon, très artisanale et organique, puisqu’on a vraiment vu défiler des gens à poil toute la journée sur lesquels on a écrit (Rires). Voilà, une combinaison de paramètres qui a fait que c’est très artistique.

*Là, je pense particulièrement à “Insomnia”, beaucoup de mots, d’émotions, de frustrations, d’humanité et de cœur… Est-ce qu’il y a un thème précis sur l’album ou est-ce que ce sont plusieurs choses à la fois ?

Julien : Le thème, c’est l’amour. C’est un peu le fil rouge du disque présent dans chaque morceau. Après, c’est un thème tellement universel que n’importe quel morceau de musique peut s’y rattacher. On l’a un peu décortiqué dans tous les sens sur ce disque. Et oui, ça correspond à pas mal de choses. J’ai tendance à écrire beaucoup en fonction d’expériences personnelles, de sentiments ou de ressentiments, et là, ça se ressent, effectivement. Un morceau comme “Insomnia”, reflète une période où ma vie amoureuse était un peu compliquée, car c’est à ce moment-là que j’ai composé la majeure partie de l’album. 

Et “Insomnia”, finalement, est à prendre au premier degré, en lien avec ce que j’ai vécu à ce moment-là. Après, c’est aussi beaucoup un regard sur soi et sur les autres. C’est un album qui a un côté assez individualiste, au sens le plus philosophique du terme, c’est-à-dire qu’il ne se concentre pas sur de grandes catégories humaines, mais plutôt sur une perspective personnelle et vraiment individuelle. Mais dans lequel, finalement, chacun peut s’y retrouver, et c’est ça la beauté d’un concept comme l’amour. Parce que j’imagine qu’on a tous vécu une relation compliquée, un moment difficile, une injustice ou un rapport compliqué à soi-même, avec un manque de confiance ou d’amour propre… Toutes ces choses-là… Et puis, il y a une chanson comme “Nothing’s Sacred” qui parle de religion. Dans le groupe, chacun a un regard assez personnel là-dessus : parfois critique, parfois empathique.

La religion reste aussi un des grands thèmes de l’amour, enfin, une des grandes expressions de l’amour, pour certains, en tout cas.

Donc voilà, tous ces thèmes tournent autour de l’amour, à la fois de manière personnelle et universelle.

Le but, ce n’est pas non plus seulement de donner mon point de vue ; je ne pense pas que Jerem chanterait des trucs avec lesquels il serait en total désaccord.

Malgré tout, c’est un sentiment, une fois de plus, dans lequel je pense qu’on peut tous se retrouver, parce qu’on vit tous probablement ces choses un jour ou l’autre.

*Julien, tu écris les textes, et quand on entend la belle interprétation de Jérémy au chant, par exemple sur le titre “Love”, cela apporte en plus un sentiment de cohésion…

Julien : C’est ça, je pense que ça vient du fait qu’on travaille évidemment beaucoup ensemble, et qu’avec Jerem, on commence à bien se connaître artistiquement et humainement.

Aujourd’hui, quand je compose un morceau, j’ai tout de suite la voix de Jerem dans ma tête. J’arrive à l’imaginer.

Je connais sa façon d’écrire ou parfois justement de me surprendre. Par exemple, sur “Insomnia”, je ne m’attendais pas à une partie, comme tu le disais, avec un peu de trap. Pourtant, je ne suis pas le premier à accepter facilement ce genre de trucs, « d’extravagance ». Mais là, c’était juste parfait

Jerem arrive avec des lignes de chant et il transmet des émotions à travers celles-ci, ce qui m’influence aussi dans le choix des paroles. Ensuite, il se les réapproprie quand il s’agit de réenregistrer les voix avec les vraies paroles.

*C’est comment de bosser avec David Thiers ? Je sais qu’il assure l’enregistrement, le mixage et le mastering..

Jérémy : C’est un membre à part entière du groupe. Il a enregistré tous nos albums et c’est notre sixième homme. Il est très présent et nous suit aussi sur beaucoup de lives quand il peut. Il est toujours force de proposition dans la composition.

Tu vois, un morceau comme “Amor Fati” a été complètement réarrangé par lui. Il n’était pas tout à fait comme ça au départ, mais il a proposé un arrangement qui a vraiment mis en valeur le morceau. C’est un allié formidable et, en plus, il est humainement superbe.

C’est toujours des super moments en studio avec lui ; il est génial et drôle !

Julien : Oui, comme le disait Jerem, il ne se limite pas à nous enregistrer, mixer et masteriser. Il y a un vrai travail de producteur derrière. Il est capable de te dire de manière très cash si ça marche ou s’il faut tout reprendre.

Il est capable de dire : « Voilà, moi je vous propose une alternative, on va tout repenser. »

Et souvent, ses propositions sont les bonnes et aboutissent sur le disque.

*L’Artwork, ce côté très épuré, les blancs, les gris, plus cette touche violacé sur les portraits.. et ce cœur motif panthère sur la cover de l’album coordonnée de son vinyle doré. Qui est derrière l’esthétique ?

Julien : Moi. je m’occupe de tout ça, mais c’est aussi un travail que je fais en fonction des discussions qu’on a eu. On est tous tombés d’accord sur l’idée que c’est important d’avoir une identité visuelle également et de ne pas ressembler aux autres groupes.

Jerem a exprimé l’idée que ça serait bien qu’on ait visuellement un côté un peu plus lumineux alors qu’on a une musique très dark justement pour jouer sur ces contrastes.

*Un mot pour clore l’interview ?

Jérémy : Soyez amour et soyez heureux !

Julien : Je ne dirais pas mieux, et merci beaucoup !

 
 

LINE UP

Jolivet Julien :  Guitare / Composition

Dourneau Jérémy : Chant

Silvestre Aaron : Batterie 

Leclercq Clément : Basse

Collet Tom: Guitare  / Back Vocals

PLUS D'INFORMATIONS

Un Grand Merci à Klonosphere.

Crédit Photos : Michaël Tirat / Julien Dupeyron

Crédit Artwork : Julien Jolivet