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Shinedown - "Planet Zero"

Chronique par Valentin Pochart – 29/07/2022

SHINEDOWN sont enfin de retour avec leur septième album : ‘Planet Zero’, qui sort 4 ans après ‘Attention Attention’, qui avait déjà frappé fort. Le groupe, qui a pour habitude de commenter ce qu’il traverse ou a traversé, a ici de nombreux sujets à aborder après les années étranges que nous avons tous vécu récemment. Alors, ce ‘Planet Zero’ est-il un grand cru ?

Entrecoupé de petits passages audio créant une atmosphère futuriste, ‘Planet Zero’ présente le son typique de SHINEDOWN avec quelques twists, à l’image du premier morceau, « No Sleep Tonight », indéniablement plus heavy qu’une bonne partie des morceaux de la carrière des américains. 

Les paroles de l’album ne plairont pas à tout le monde (le single « Planet Zero » et son discours anti-« cancel culture » en tête), mais la musique est toujours aussi efficace et bien produite. On retrouve carrément le SHINEDOWN qu’on aime, malgré des sujets plus politiques que d’habitude, sur le sujet des réseaux sociaux notamment (« The Saints Of Violence And Innuendo » ou encore « Sure Is Fun » prennent le parti de tirer à boulets rouges sur les trolls et sur les PDG des grandes compagnies de réseaux sociaux).

Une autre partie des morceaux tournera sur l’acceptation de soi (« Daylight », « A Symptom Of Being Human », « Dysfunctional You »), un des sujets principaux évoqués par SHINEDOWN au cours de sa carrière qui sera une nouvelle fois abordé d’une très belle manière (on vous laisse découvrir la lyric video de « A Symptom Of Being Human » ci-dessous).

Si l’on se concentre uniquement sur la musique, chaque membre est extrêmement en forme et est mis en avant par un son beaucoup moins ample, plus direct, que sur les albums précédents. Les riffs de Zach Myers se parent de toujours plus d’effets, et la batterie de Barry Kerch est plus violente que jamais. La voix de Brent Smith est également très bien mise en avant, que ce soit sur les morceaux puissants comme « America Burning » ou plus doux comme « Daylight ». Le tout est permis par la magnifique production d’Eric Bass, qui en plus de jouer la basse de l’album est derrière les manettes pour la deuxième fois, après ‘Attention Attention’ en 2018.

En conclusion, SHINEDOWN font du SHINEDOWN, mais avec un concept tournant autour de l’époque que nous vivons actuellement, violente en ligne comme hors ligne. Le son innove une nouvelle fois, peut-être même de manière plus maîtrisée que sur l’album précédent et les fans de SHINEDOWN apprécieront sans problème l’album, qui ouvre la conversation sur de nombreux sujets de société, que l’on soit d’accord ou non avec eux. Une réussite !

 

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