Il est 20h ! L’effervescence est à son comble. J’ai vu un défilé de t-shirts avec le logo du groupe, donc on sait que les fans répondent présents.
La scène se fait sombre avec un fond vert puissant… Sommes-nous en présence d’une source de kryptonite ? On ne va pas tarder à le savoir.
Les lumières flashent sur les membres du groupe qui montent sur scène. Ça claque dès les premières notes de Poisoned, et l’étoile, Cheyenne, fait son entrée.
Ce set portera à merveille le drapeau des riffs implacables, des tempos qui ne cessent d’accélérer, avec une batterie puissante et une basse dense à souhait, le tout doté d’une envolée lyrique digne des metal warriors.
Le groupe ne pourrait pas mieux porter son nom ! Que c’est bon, le metal made in France. Guillaume nous fait une intro sublime à la guitare et laisse place à l’incroyable Antidote ! Quelle soufflante sonore !
Les quelques mots de la pétillante Cheyenne pour nous dire leur joie d’être là et de faire cette première à Paris en tant que nouveau line up renforcent la frénésie du public, laissant place à Rise and Shine.
On entend Guillaume qui appelle Cheyenne plus près de lui, et un duo chant-guitare va scotcher le public avant de donner place à Voodoo Chains, qui nous offre un rythme endiablé riche en riffs, et un équilibre parfait entre les deux guitaristes, pendant que la basse de Lucie se densifie et que le déchaînement de Zaza sur ses fûts est sans relâche.
Guillaume nous fait vibrer avec ses cordes avant You and I, et Fortune’s Gate nous montre à quel point le vibrato de Cheyenne compose à merveille avec Lucie en chœur sur les refrains.
Un Unleash the Furies indomptable ! Et ce solo de Fred…
Le pic du set arrive avec Stars of Burning Lands, leur dernier single, sorti le 7 mars dernier, et oh la la… ce titre et sa touche opéra rock, mixée aux touches thrash, speed et symphonique, armé d’une atmosphère sombre, est incroyable ! Et quelle voix !
Cela faisait un moment que le groupe parisien n’avait pas joué à Paris, et c’était une première aux Étoiles avec ce nouveau line up.
À la batteuse fondatrice Zaza Bathory et au guitariste et compositeur Guillaume Jockey, se joignent la basse incroyable de Lucie Sue ( si tu connais, son premier album est sorti en 2023 ; tu l’as vue au Hellfest avec STEEL PANTHER, et elle sera en première partie des reines L7 le 19 juin à Toulouse), les incroyables riffs de Fred Bend et la voix puissante de Cheyenne Janas ( mais oui, tu l’as vue lors de The Voice en 2020, et elle fait partie de CHEY’N’SHINERS. D’ailleurs, on vous en reparlera bientôt).
Nous sommes d’accord, la symbiose est telle qu’on dirait qu’ils partagent la même scène depuis des lustres. Ils méritent des scènes plus grandes à l’avenir ! Le groupe sera au Furious Fest cet été, à ne pas rater !
Setlist
Poisoned
Antidote
Rise And Shine
Voodoo Chains
Fortune’s Gate
Unleash The Furies
Stars Of Burning Lands
You And I
WINGS OF STEEL
Crédit Photos Marco Delavaud
Une éternité, c’est ce que j’ai attendu pour voir l’expérience live de WINGS OF STEEL…
J’ai même perdu la notion du temps… Un vrai voyage avec l’âme tout entière, où le corps n’est que matière laissée sur terre, c’est ce que j’ai vécu…
WINGS OF STEEL m’ont donné des ailes ce soir, et mon âme et mon cœur se sont littéralement envolés…
Certes, je risque de contrarier certains, mais je suis la fan du groupe depuis décembre 2022, et vous me direz, elle ne sera pas objective…
Surtout après avoir interviewé Parker & Leo la veille (et où vous retrouverez plus de détails sur le groupe), mais… Je serais juste désolée pour ceux qui n’ont pas pu ou voulu participer à l’expérience supersonique et chaleureuse de WOS, aux Étoiles ce jeudi 16 mai.
Il est 21h et nous sommes enfin gratifiés de la 6e date de leur tournée européenne, la première en France. Derniers réglages, avec, ni plus ni moins, Olivier Garnier qui est aux petits soins : les petites bouteilles d’eau, les serviettes, les setlists à portée de vue… Une dévotion méritée tout simplement.
Sur fond d’un “Am I Evil?” qui s’estompe – chanté à l’unisson par un public qui n’en peut plus d’attendre -, Marcel, Stefan, Mathieu et Parker prennent place sur scène. Les premières notes sont données, et au lieu d’un rire maléfique et d’une voix ténébreuse comme le veut l’intro tranchante de Fall in Line, on entend un supersonique « Paris! Let me hear You ! » Et là, les Pégases enflamment la salle avec la chevauchée rifique qu’est ce titre !
Tout leur registre est puissant et majestueusement construit, sans parler de l’excellente technicité de chaque musicien, mais WOS nous prouvera que sur scène, c’est tout un voyage intergalactique qu’ils proposent…
Une heure trente de sourires, d’échanges chaleureux, d’émotion et de beaucoup d’humilité – combien de fois le “thank you” était sur les lèvres de Leo… Le sourire Colgate de Mathieu, la joie qui débordait sur chaque expression de Stefan et Leo, Parker qui s’exprimait de ses cordes, et Marcel déversait sa joie sur ses tambours avec un sourire à chaque occasion. Le set fera honneur à ce que le groupe fait de mieux, nous faisant rêver aux tons du traditionnel, pur et très bon heavy metal, composé de touches de hard rock, blues, symphonique… le tout délicieusement pimenté.
La voix de Leo, autant dotée d’un timbre puissant en highs, capable de traverser le mur du son, autant bourrée de sensualité dans les lows avec sa capacité à entrer dans une tonalité blues rock, accompagnée des riffs extra sensoriels d’un guitariste hors norme qu’est Parker, – il en fera pleurer ses cordes, (et moi aussi, tiens) lors de ses solos. La rythmique sans relâche de Stefan, la basse scotchante de Mathieu avec les fûts puissants de Marcel, rendront la section rythmique parfaite en offrant l’intensité d’un son que je croyais perdu dans une période où peu de groupes arrivent à me ramener la magie des 70’s et 80’s côté musical. Ils portent le flambeaux à merveille ! Je ne ferai aucune comparaison car ils ont créé leur signature, le tout avec beaucoup d’humilité, et ça, c’est une vraie valeur, c’est ce qui fait d’eux de véritables étoiles.
Leo, en véritable hôte, entraîne le public et ce dernier lui rend avec des énergiques « Hey ! » lors de l’intro de Lady of the Lost, suivi d’un Cry of the Damned qui ne fera que continuer d’enflammer la salle.
Vient le moment d’être transporté sur le voyage bluesy qu’est Leather and Lace, la température monte d’un cran… L’énergie est très forte !
Un passage en douceur mais très poignant avec le titre She Cries calmera les braises… Ça me manquait, les gold ballads d’antan.
On n’a pas fini de se faire décoiffer avec la rythmique digne d’un Rafale traversant le mur du son. On repart sur de la rifique dense et l’intro de Gates of Twilight rappelle à tout le monde qu’on est là pour célébrer le heavy metal, le good old school, quoi. À la fin du titre, les cordes en braise de Parker et son hommage aux grands noms de la guitare ne font que confirmer que sa place se forge parmi eux… Tu entends Parker ?
Je me demande d’ailleurs, quand arrêtera-t-il de faire pleurer sa guitare… Mine de rien, les cordes sont solides vu l’énergie qui émane de Rhythm of Desire.
Le titre se termine en laissant place à la caisse de Marcel, qui nous offre un topissime solo ! Leo profitera pour nous présenter chaque membre du groupe, et les hostilités continuent avec le sublime et rythmique Stormchild, le titre qui ouvre l’EP incroyable Wings of Steel, sorti en 2022. La touche opéra rock de Garden of Eden fera partie du set également… Ce titre est à couper le souffle !
Se suit un scotchant solo de basse offert par Mathieu. Et même si on reprend notre respiration, on ne reste pas moins bouche bée… On aperçoit même son frère de tournée, Stefan, ébloui, comme nous, par ce jeu de cordes… La claque !
Attends, ce n’est pas fini, Stefan prend les commandes et nous montre ce qu’il a dans les cordes… Trop bon !
Nous sommes le 16 mai, et en mémoire de notre cher DIO, une sublime cover de Heaven and Hell lui est dédiée. Frénésie totale avec un public qui chante les notes et les paroles à l’unisson !
De la joie et du bonheur tout autour de moi, même si le titre qui suit, Slave of Sorrows, transperce le cœur… Surtout lorsque les “lamentations” atteignent leur pic, la guitare de Parker accompagne la voix “chagrinée” de Leo.
Quelques échanges de plus avec le public. L’énergie est palpable et le voyage intense…
Un hommage de plus, et cette fois-ci, un pit se forme et quelques pogos ont lieu au son de Creeping Death de nos chers METALLICA.
Retour sur leur registre avec le sublime Liar in Love, titre qui ouvre l’album Gates of Twilight. On sent que la fin approche…Mon cœur se serre…
Une intro commence, Leo nous la dédie et là… première note, un sourire de Parker… Combien de fois j’ai rêvé d’entendre ce titre live, combien de fois je me suis demandée si j’allais y arriver, à l’entendre entourée de monde.
Bah… j’ai versé ma larme. Ceux qui étaient présents comprendront mon émotion, mais cela va au-delà de ce que je pourrais jamais exprimer… Cette pulsation au rythme du reggae, avec les voix, le texte, les guitares et une caisse claire douce…ce titre, Into The Sun, est majestueux, et le solo… c’est simplement un des plus beaux que j’ai jamais entendu. C’est frissonnant, et j’en tremble à chaque note. Pardonnez-moi, c’est l’un de mes titres préférés de tous les temps, et je l’ai exprimé à Leo et Parker lors de notre interview.
Il est bientôt temps de clôre cette soirée qu’on aurait aimé voir s’éterniser… Wings Of Steel ne pouvait manquer au set, ses riffs tranchants font rage et la voix de Leo est digne d’une envolée céleste !
Mais quelle prestation !!
Saviez-vous que seul Stefan John Bailet, (venant de Montreux mais vivant aux US, ouiiii il parle français ), les accompagne depuis un moment ? Et que ce n’est que récemment que le batteur allemand Marcel Binder et le bassiste belge Mathieu Trobec ont rejoint le line up, et j’espère le seront au-delà des live… Incroyable cette osmose entre eux, comme si le groupe était ensemble depuis toujours…
La capacité de la salle était parfaite pour ce premier échange avec le public français, (du moins pour moi, égoïste étant), mais bien sûr qu’ils méritent plus d’audience. Les lumières étaient juste ce qu’il faut, pas de superflu, c’est eux le show !
Des Légendes !
C’était écrit : le soleil de la Californie, aka Parker, et l’étoile Suédoise aka Leo, devaient se rencontrer (à découvrir dans l’interview donnée pour Vecteur) et faire renaître le Phénix du Heavy Metal.
Vous croyez que c’est fini ? Ils se sont donnés à cœur joie de faire du meet&greet à la fin du concert. Eh oui. Sans réclamer un centime. Et avec le cœur sur la main.
Olivier Garnier et Pascal Larre ont fait un travail formidable ! Excellente organisation ! Merci pour ce moment à la Top Gun. Je ne cesse de porter des remerciements, mais il n’y en a jamais assez envers ceux qui réalisent les rêves des autres.
Set List
Fall In Line
Lady Of The Lost
Cry Of The Damned
Leather And Lace
She Cries
Gates Of Twilight
(solo de Parker)
Rhythm Of Desire
(solo de Marcel)
Stormchild
Garden Of Eden
(solo de Mathieu suivi du solo de Stefan)
Heaven And Hell (cover)
Slave Of Sorrows
Creeping Death (cover)
Liar In Love
Intro + Into The Sun
Wings Of Steel
Un grand merci au groupe Furies pour leur gentillesse incroyable, à Wings Of Steel Encore et Encore pour avoir électrisé les deux journées !!!!
Sans oublier Les Étoiles pour l’accueil, merci ! Une mention également à Replica Promo et Live Nation.
Un grand merci également pour les photos ! Un choix difficile parmi tant de belles prises. Crédit Photos Marco Delavaud.
Et surtout Vecteur Magazine !