La soirée la plus en vue de l’année commence par un groupe qui monte malgré la tragédie récente qui les a frappés : en effet, malgré le décès de Ryan Siew, POLARIS a décidé de continuer pour lui, et c’est devant le public bienveillant du Bataclan que le groupe entame son set d’ouverture, d’ores et déjà acclamé par toute la scène metalcore présente ce soir-là. On a rarement vu autant de pogos et de circle pits sur une première partie, et c’est mérité tant le groupe australien se donne à fond. En à peine 30 minutes, la salle a gagné 10 degrés, à grands coups de riffs, faisant la part belle à leur excellent dernier album, ‘Fatalism’. Une excellente entrée en matière !
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C’est au tour des anglais de BURY TOMORROW d’entrer en scène, et ils sont là en terrain conquis ! En effet, on voit de toutes parts des fans arborant le merch du groupe de metalcore et attendant impatiemment le tsunami d’énergie qui accompagne chaque concert. Ce soir ne fera pas exception : dès les premières notes de « Boltcutter » le pogo éclate, et la bande de Daniel Winter-Bates se déchaîne sur scène. Le classique « Black Flame » est lâché dès le deuxième morceau (je slamme d’ailleurs sur ce morceau, à la demande du chanteur qui harangue la foule pour voir un maximum de slammeurs), mais l’enthousiasme ne faiblit pas le moins du monde quand le groupe entonne « Heretic », « Cannibal » ou encore le désormais classique « Choke ». BURY TOMORROW finit son set bien trop court sur le single « Death (Ever Colder) », plus puissant que jamais, qui m’a fait acheter directement ma place pour les revoir au Trabendo en janvier ! Rendez-vous dans 3 mois pour la suite, mais BURY TOMORROW récoltent un succès mérité au Bataclan ce soir !
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La tête d’affiche de la soirée entre en scène sur un décor post-apocalyptique évoquant des containers dans une rue où les poubelles brûlent, grosse mise en scène pour une salle modeste comme le Bataclan, mais le décor fonctionne à merveille et on rentre directement dans le show ! Loz Taylor saute partout, tout endimanché en ce début de concert sur « Sleeps Society », mais le naturel reviendra vite au galop, et le chanteur se jettera dans la foule sur « The Guilty Party », premier slam d’une longue série pour lui. Le groupe entier est au top de sa forme et saute partout sur deux niveaux, nous rappelant le concert de BRING ME THE HORIZON 6 mois plus tôt, mais en plus direct et moins scénarisé. La température continue de monter au fil du show, mettant le public en nage avec un enchainement allant du désormais classique « You Are We » au moins connu « Our Courage, Our Cancer », qui feront exploser mosh pit après wall of death. WHILE SHE SLEEPS sortiront aussi la nouvelle arme de leur arsenal avec le presque néo-metal « Self Hell » qui nous convaincra pleinement dans sa version live.
Un calme apparent s’empare du Bataclan sur l’intro « Four Walls », pour mieux redémarrer encore plus fort sur la fin du morceau et le puissant « Silence Speaks » sur lequel Daniel Winter-Bates se joindra au quintet de Sheffield pour interpréter la partie initialement chantée par Oli Sykes de BRING ME THE HORIZON sur la version studio. « Systematic » terminera le set principal sur une note frénétique avant un rappel réclamé à corps et à cris par le public parisien, qui ne sera pas déçu par l’enchainement de « Enlightenment (?) », « Seven Hills » et une version incroyablement énergique de « Anti-Social ». WHILE SHE SLEEPS prouvent, s’il le fallait, qu’ils sont une des véritables têtes d’affiche du metalcore moderne, au même titre qu’ARCHITECTS ou encore PARKWAY DRIVE. Maintenant, il faut les programmer sur des scènes encore plus grandes et toujours plus haut sur les affiches, car les anglais en ont encore sous la pédale !
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