Vecteur Magazine

WARDRUNA : live report de la tournée française 2022

01.04.2022

WARDRUNA

PARIS – RENNES – LYON – TOULOUSE 

2022

Wardruna et la France, c’est une histoire d’amour qui existe depuis longtemps. Aussi, lors de l’annonce d’une grande tournée française pour le groupe Norvégien, la réaction a été vive. Malgré plusieurs reports, les différentes salles recevant Einar Selvik et ses acolytes étaient bien remplies, au point que Rennes affichait complet avant de libérer quelques places peu de temps avant le concert pour contrer le marché noir de la revente de places.

Le groupe entamait sa tournée avec un second passage sur les planches de l’Olympia (Paris), tandis que Le Liberté (Rennes), le CCO (Villeurbanne/Lyon) et le Zénith (Toulouse) accueillaient pour la toute première fois Wardruna et son public.

 

Le groupe norvégien/suédois venait proposer quelques morceaux issus de leur album The Line, sorti en 2020 via By Norse Music. Le set commence par ‘Borders’ et autant vous dire que le public parisien, rennais, lyonnais comme toulousain s’est retrouvé scotché par cette ambiance musicale unique portée par la voix de la chanteuse Katrine Stenbekk. Son timbre si doux ajoute à l’atmosphère des titres exécutés, donnant une immensité supplémentaire aux œuvres de Kalandra. 

Il ne s’agit pas d’une musique folklorique mais plutôt atmosphérique qui parlera aux auditeurs et auditrices de Eivor. Les mélodies évoluent au rythme du changement d’instruments, le guitariste Jogeir Daae Mæland devant alterner entre douceur et rythme. Il faudra attendre la fin de leur live pour avoir droit au titre phare de The Line : ‘Brave New World’, attendu par plusieurs spectateurs qui scandaient ce titre depuis quelques morceaux déjà, en particulier sur Rennes.

Kalandra reviendra en 2023, soyez au rendez-vous, il se pourrait bien que vous passiez en ce moment même à côté d’une grande découverte pour vos oreilles et votre esprit.

C’est aux alentours de 21h30 que Wardruna entre en scène. La complexité aurait pu se trouver dans la configuration des salles, Le Liberté de Rennes et le Zénith de Toulouse offrant tout de même moins de charme que L’Olympia (Paris) ou L’Amphithéâtre de Lyon. Bien au contraire, la décoration mise en place par la production s’étend sur toute la scène, apportant cette touche sobre et mystérieuse en parfaite harmonie avec la musique de Wardruna. L’introduction de ‘Kvitravn’ nous permet de nous immerger plus rapidement grâce à l’utilisation de projection vidéo sur le backdrop. Corbeaux et symboles Nordique dansent derrière le groupe, tandis que John Stenersen commence à jouer.

Les lumières sont un des aspects les plus importants lors des concerts de Wardruna. L’ambiance y est sobre, les musiciens sont l’attraction principale de ce set. Voilà donc que nous découvrons une tête connue sur la scène : Katrine Stenbekk, que nous venions de voir chanter pour Kalandra, accompagne Wardruna au chant !

Les quatre concerts sont calibrés, les setlists en attestent, il ne faudra pas trop compter sur un show très différent d’une salle à une autre (malgré le fait que chaque concert est unique, mais là n’est pas le débat). Parmi les heureux élus qui sont interprétés par Wardruna, ‘UruR’ ‘Raido’ ou encore ‘Tyr’ permettent aux fans un peu plus anciens de profiter de ces titres phares de la discographie de la formation norvégienne.

Avant de jouer ‘Voluspá’, Einar Selvik nous explique avoir participé à une série sur les vikings (ah bon ? ^^) et nous propose une ‘‘Skaldic Version’’ plus courte que le morceau d’origine, mais tout autant spirituelle.

Premier single dévoilé pour présenter leur nouvel opus, ‘Grá’ aura eu le culot de faire danser la plupart des fosses avec une rythmique contagieuse. Les titres s’enchaînent, et notre esprit voyage sur les sons folkloriques de ‘Rotlaust tre fell’ et ‘Odal’.

Wardruna aime conclure ses concerts par ‘Helvegen’, cette composition parlant de la vie et de la mort, et interprétée en toute fin de set. Pourtant, lors du départ des musiciens sous l’ovation du public, Einar offrira un dernier moment de magie, en solo, avec ‘Snake Pit Poetry’.

La symbiose. C’est ce qui ressort de cette tournée française attendue depuis deux ans pour Wardruna. Le groupe et son public ne font qu’un, le groupe et la salle ne font qu’un. L’atmosphère y est changée pour ces deux heures de spectacle, et devrait prendre encore une nouvelle dimension en juin prochain, lorsque Wardruna sera sur la Mainstage 2 au Hellfest.

 

 
PHOTOS : Alexandre FARRET pour Vecteur Magazine

GALERIE PHOTOS ICI