Par Christophe Pinheiro
Inutile de présenter les légendes danoises de VOLBEAT. Le groupe est de retour avec un neuvième album nommé “God Of Angels Trust”. Longtemps labellisé comme étant un groupe de “Elvis metal”, le désormais trio revient en force avec un album qui mélange la fougue des débuts et l’expérience des multiples sorties d’albums et tournées à succès.
J’ai eu l’honneur de m’entretenir avec l’incroyable bassiste, Kaspar BOYE LARSEN.
Crédit photos : Brittany BOWMAN
Dans exactement un mois, votre neuvième album, “God of Angels Trust”, sortira. Dans quel état d’esprit es-tu ?
J’ai hâte qu’il sorte, parce qu’on l’a terminé en octobre. Donc, on attend. On ne peut pas encore le faire écouter. Bien sûr, je peux le faire écouter à mes amis, mais je veux juste le sortir, commencer une tournée. Ça fait longtemps qu’on n’a pas tourné. Donc je suis très excité par la sortie de l’album, puis par les tournées et tout le cycle à venir.
Vous avez travaillé différemment sur cet album. Peux-tu m’en dire un peu plus sur le processus créatif ?
Ce n’était pas si différent du dernier album. Mais on n’avait pas d’obligations, ni de concerts l’année dernière. Donc, le plan était de faire un album et de prendre le temps qu’il fallait. Michael est le compositeur principal, et il a écrit l’album en six semaines, deux mois environ. On répétait, une ou deux fois par semaine. Et je crois qu’il avait presque une chanson à nous proposer à chaque répétition. On avait une nouvelle chanson, puis une autre, puis une autre. Et on n’a modifié que quelques-unes de ces chansons, sans avoir à faire de changements majeurs. Les chansons étaient quasiment terminées quand il les apportait en salle de répétition. Du coup, c’était vraiment très rapide. Et on n’avait pas grand-chose à faire. Bien sûr, on discutait des tempos et de tous les détails. C’était terminé avant l’été dernier, et on est rentrés en studio en septembre. On y est restés trois semaines, et puis c’était fini. C’était très, très rapide. Je pense que c’est l’album le plus rapide que j’aie jamais enregistré avec le groupe.
Et est-ce que tu préfères ce procédé ou plutôt ce que vous avez fait sur les anciens albums ?
Il y a des bons côtés dans tout ça. Par exemple, pour l’album “Rewind, Replay, Rebound”, on a fait beaucoup de démos, on a beaucoup répété, c’était un processus très long. Mais c’était mon premier album avec le groupe, donc ça me convenait aussi. L’inconvénient d’être si rapide, c’est que les chansons sonnent comme une seule longue chanson. C’est difficile de les différencier, parce que six semaines ont suffit à créer cet album. J’ai passé beaucoup de temps à essayer de différencier les chansons. Mais c’est une chose que j’ai fais sur cet album que je n’avais jamais fais auparavant, car je faisais mes propres démos. J’ai enregistré en direct en studio, en salle de répétition. Avant, je pouvais m’asseoir et construire mes propres lignes de basse. Au lieu d’aller en studio et d’improviser principalement ce que jouent les guitares. J’aurais pu passer plus de temps chez moi, en studio, à construire les lignes de basse. Auparavant, j’étais mieux préparé pour le studio, je pense. C’était un peu différent pour moi.
Crois-tu que ce processus de travail reflète une forme de maturité acquise au sein du groupe ?
Oui. Je pense qu’il faut se connaître en tant que musiciens pour faire ça comme ça. Pour faire ça aussi vite, il faut se faire confiance. Michael sait exactement quel type de batterie John va jouer. Du coup, il n’a pas vraiment besoin de dire quoi que ce soit. Il joue juste les riffs. Et puis John pose la batterie et, tu sais, c’est ça le son. Il sait exactement ce qui va arriver. C’est parce qu’ils se connaissent depuis si longtemps. Et je pense qu’ils m’on fait confiance de la même manière, même si en salle de répétition, personne n’écoutait vraiment la basse. (rires) Du coup, ils étaient un peu surpris en arrivant au studio. Ils me disaient : “Oh, c’est ça que tu joues ? “ Mais ils ont aimé. (rires)
J’ai vraiment adoré cet album. Je ne veux pas dire que c’est un retour aux sources, mais ça me rappelle beaucoup le style de “Beyond Hell/Above Hell”, que j’ai beaucoup écouté. Est-ce que ça reflète la renaissance du groupe, comme vous l’avez mentionné ?
Je crois que oui. Il y a beaucoup de chansons sur l’album qui sont un peu… non conventionnelles, un peu comme ce que Michael composait à l’époque. Tu as juste un super riff, puis un autre super riff, et tu ne penses pas trop à la structure. Tu te laisses aller. Et beaucoup de chansons sur cet album ont définitivement cette approche… Et je comprends pourquoi tu dis que c’est un retour aux sources, parce que c’est surtout dans l’écriture. Je pense que nous n’aurions pas pu faire cet album il y a quinze ou vingt ans, parce que nous sommes toujours en développement. Mais, je veux dire, l’attitude qu’on a eu dans l’écriture des chansons était en quelque sorte un peu un retour dans le passé.
Vous l’avez composé comme si vous étiez un jeune groupe ? Bien que je ne vous considère pas comme étant vieux.
On est un peu vieux. C’est pas grave. (rires). Au départ, on commence à écrire de la musique d’une certaine manière. Et puis on vieillit de plus en plus, et on le fait de plus en plus systématiquement. Et soudain, on se prépare à repartir dans une structure de chanson conventionnelle. Tu vois ? On le fait juste parce que c’est comme ça qu’on est arrivés à travailler, lentement. Avant, on avait tous une expérience dans le death metal et le hardcore et ce genre de trucs. Et on ne pense pas vraiment à un couplet ou un refrain… On fonce, tout simplement. Mais plus on fait des albums de la même manière, plus on développe, en quelque sorte, cette façon d’écrire des chansons. Donc, c’était comme un retour en arrière délibéré pour essayer de faire quelque chose de différent. C’est un peu moitié-moitié, parce que la moitié des chansons reviennent en arrière et font quelque chose de différent, et l’autre moitié est comme une structure de chanson normale, avec un couplet, un refrain et des choses comme ça. C’est une sorte de combinaison de ces choses.
Cet album dure environ quarante-cinq minutes. C’est l’un des plus courts de votre discographie. Il est composé de dix morceaux, dix hymnes, qui pourraient facilement figurer dans votre setlist live. Vous les travaillez tous pour les jouer en live ?
On est en train de les répéter en ce moment, oui. On ne va pas jouer l’album en entier en un seul concert, mais on va peut-être en jouer quatre, cinq ou six chansons. Je ne sais pas. Et on les fera entrer et sortir du set. Du coup, une fois la tournée terminée, on aura joué tous les morceaux en live, juste pour voir ce qui était génial en live. Mais ce n’est pas sûr que ça se passe comme ça. Car le public pourrait ne pas être du même avis que nous. Mais tu as dit que cet album est court, et c’était aussi très délibéré, parce que VOLBEAT a fait des albums très longs. Du genre quatorze, quinze chansons avec des extras et des bonus. Mais la façon dont on écoute la musique a changé. Plus personne n’écoute vraiment un album en entier. C’est comme si la capacité d’attention avait été réduite. Alors on s’est dit, pourquoi ne pas juste avoir huit chansons ? C’était l’idée de départ, juste huit chansons. Juste un long EP. Mais après huit chansons, il y en avait une de plus, puis une autre, parce qu’elles étaient dans le coup. Donc on s’est retrouvé avec dix chansons. Combien de temps il dure ? Tu me l’as dit.
Environ quarante-cinq minutes. C’est le deuxième album le plus court de votre discographie.
D’accord. Les autres albums durent parfois plus d’une heure. Mais, je veux dire, tous les albums qui sortent aujourd’hui sont bien plus courts qu’il y a vingt ans. Même si je pense que “Raining Blood” de SLAYER, le premier album de NAILS dure, genre, quatorze minutes. Et c’est des chefs-d’œuvre. Ce n’est pas vraiment une question de longueur d’album. Mais c’est plus facile de se concentrer sur 10 chansons que sur 18. On peut être plus attentif à tous les détails et à tout ce qui se passe sur 10 chansons que sur 18. En tant que musicien, je ne peux pas accorder autant d’attention à certaines chansons, car je ne suis pas longtemps en studio. Donc, je pense que 10 chansons, c’est parfait.
Et si ce n’est pas suffisant, tu peux appuyer sur le bouton lecture et recommencer à écouter l’album.
Exactement.
J’ai mentionné que cet album est l’un des plus courts de votre discographie. Et pourtant vous avez le morceau le plus long que j’ai vu. “In The Barn Of The Goat Giving Birthday To Satan Spawn In a World Of Doom”. C’est l’un de mes morceaux préférés de cet album, avec ce son de BLACK SABBATH qui rencontre Johnny CASH. Tout d’abord, un mot sur ce morceau. Voulez-vous décourager quiconque de vouloir prononcer le nom de cette chanson rapidement ?
J’ai un problème avec ce nom de chanson. Je ne m’en souviens toujours pas et je n’arrive pas à le dire correctement. Alors on l’appelle simplement “The Goat Song”. Je pensais que Michael plaisantait quand il est arrivé et qu’il nous a présenté les riffs et la chanson, et quand il a dit voilà le titre. Je me suis dit, quoi ? Vraiment ? (rires) C’est une des chansons qui retourne vraiment en arrière, vers certains des premiers trucs. Ce rythme si particulier, c’est une de nos signatures sonores qui tape comme autrefois. C’est aussi très amusant à jouer et on va jouer ça.
Comment créez-vous ce mix sonore avec Sabbath et Johnny CASH ? C’est incroyable parce que ça marche tellement bien.
C’est dans notre ADN à tous. Sabbath et CASH, ce n’est pas inhabituel de mixer comme ça, c’est clairement une signature de Michael. De le faire comme ça. Au début, on se demande si ça colle bien ensemble. Mais une fois qu’on commence à la jouer, ça marche immédiatement. Et c’est très amusant à jouer. L’intro en particulier pour moi, j’adore ça. On aime tous, ça. C’est peut-être pour ça que ça vient si naturellement. Et c’est un super single.
Mon morceau préféré de cet album est “Better Be Fueled Than Tamed”. J’adore le chant de Michael sur ce morceau. Ça me rappelle le chant de Jello BIAFRA. C’est une chanson qui incite à aller de l’avant. Si je dis que c’est l’un des morceaux les plus positifs de cet album, j’ai raison ?
Ouais. Totalement. C’est aussi l’un de mes préférés. Quand je l’ai entendue la première fois, j’ai trouvé qu’elle avait une ambiance rockabilly. Donc c’est quand j’ai fait la ligne de basse pour cette chanson, je me suis imaginé que je jouais de la contrebasse. Et je pense que ça a bien fonctionné parce que c’est très amusant à jouer, et la basse est un peu différente, je trouve. Désolé, je parle tout le temps de la basse.
Non, c’est normal, tu es bassiste.
On peut parler de la batterie. (rires)
J’aimerai parler du morceau “By A Monster Hand” et de la vidéo avec ce personnage assez terrifiant, joué par un excellent acteur. Aura t’on une suite à cette vidéo avec « Enlightening the Disorder » ?
Je ne pense pas qu’on ait prévu de faire une vidéo pour ce titre. Je pense aussi que c’est une très bonne vidéo, l’une des meilleures qu’on ait faites. C’est un peu effrayant, dans un sens. Mais le premier single marche super bien. Et c’est clairement une des chansons qu’on va jouer aussi sur scène. Quand on commencera la tournée, l’album viendra tout juste de sortir, donc personne ne le connaîtra vraiment. Mais cette chanson est sortie depuis mars, donc les gens vont avoir plusieurs occasions de l’entendre et de la connaître. Je pense que ça va être sympa. C’est un autre super single. Je ne sais pas si on va utiliser une partie du clip, on n’est pas encore très bien calés.
Beaucoup de paroles sont très personnelles à Michael. J’imagine que c’est difficile pour toi d’en parler. Mais dans une certaine mesure, arrives-tu à te projeter dans les paroles ?
Oui j’y arrive. Bien sûr, quand il y a beaucoup de choses personnelles sur les rêves, le père de Michael, ses enfants… C’est plus compliqué. Mais quand il chante sur le bien et le mal, sur ce qui se passe dans le monde, je pense que tout le monde peut s’y identifier. Et surtout, je sais que ses paroles ont un peu changé quand il a eu des enfants. Michael et moi avons eu des enfants presque au même âge, donc je peux tout à fait m’identifier. C’est juste qu’il est bien meilleur avec les mots que moi. Donc oui. S’il écrivait des paroles complètement extravagantes, je le lui dirais. Mais il ne le fait pas et j’aime ça.
Le groupe a connu plusieurs changements de line-up au cours de sa carrière. Depuis que Rob (CAGGIANO) a quitté le groupe, vous avez continué en trio, avec Flemming LUND comme guitariste de scène. Il a aussi contribué en jouant les morceaux en studio. C’est dans ce format, que VOLBEAT continuera ? Ou est-ce amené à évoluer ?
Je pense que c’est comme ça pour l’instant. Fleming fait les tournées avec nous. Il joue en live. Et je pense qu’il jouera en live avec nous l’année prochaine. Et puis, il en a fait des solos et des solos sur l’album. Alors, qui sait ? Mais pour l’instant, c’est… c’est comme ça.
Un mot sur la tournée qui commence le lendemain de la sortie de l’album au Canada. Vous serez en Europe à partir de septembre avec un seul concert en France, malheureusement. Ce sera au Zénith de Paris en novembre. Tout d’abord, félicitations car beaucoup de vos concerts affichent déjà complet en Europe.
Ouais. C’est génial. Incroyable.
À quoi doit-on s’attendre sur cette tournée ?
Vous pouvez bien sûr vous attendre à entendre de nouvelles chansons. Je pense, genre quatre, cinq, peut-être même six. Et puis il y a des chansons qu’on a vraiment besoin de jouer. Mais on fouille aussi un peu plus dans notre répertoire pour peut-être jouer quelque chose qui n’a pas été joué depuis longtemps. Mais on n’est pas encore à 100 % sur la setlist. On répète et on essaie de découvrir l’album. Plus on sort d’albums, plus c’est difficile de faire une setlist. Parce que sur chaque album, il y a toujours des chansons qu’on a envie de jouer. Il y a des chansons que les fans veulent qu’on joue. Et puis il y a les nouvelles. On veut les jouer parce qu’elles sont nouvelles. On veut les présenter aux gens. Mais c’est difficile. On y arrive doucement. On verra bien. Es-tu allé à des concerts lors de la dernière tournée ? C’était il y a trois ou quatre ans, je crois. On a fait beaucoup de concerts en France. Je crois qu’on en a fait quatre ou cinq.
Je vous ai vu au Hellfest.
Oh, ouais. C’est un super concert.
Un concert incroyable. J’étais devant à la barrière et, ouais, c’était dingue. J’ai vraiment adoré.
C’était quand il faisait extrêmement chaud. Et tu sais quoi ? Je suis retourné au Hellfest la semaine d’après. Parce que je voulais voir NINE INCH NAILS, KILLING JOKE et tout ça.
J’y étais aussi.
Ah ouais ? C’était un jour de pluie. Quand je suis arrivé là-bas, je me suis dit qu’il allait faire une chaleur torride parce qu’il faisait très chaud la semaine d’avant. Et en fait, il faisait froid et il pleuvait. Je n’avais pas emporté de vêtements chauds. J’avais juste des t-shirts… C’était une petite erreur. Mais le Hellfest est génial. Je l’adore. Cette fois-là, c’était en 2022 ?
Oui.
Le festival a duré presque deux semaines à cause du COVID, c’est ça ?
Exactement. Sept jours de festival. Une superbe expérience.
*C’est le moment où je reçoit le message m’annonçant que c’est la dernière question*
VOLBEAT a une fanbase incroyable. On ne compte plus le nombre de comptes de fans sur les réseaux sociaux. Il y a un dicton qui dit qu’on a les fans qu’on mérite, et les vôtres sont des fans inconditionnels du groupe qui sont toujours fidèles. Comment êtes-vous avec vos fans ? Trouvez-vous le temps de communiquer avec eux pendant vos tournées ?
Oui, on les rencontre presque à chaque concert. On sort, on leur parle. Mais sur le plan personnel, je ne me connecte pas quand je suis de retour à la maison. Parce que quand je suis à la maison, c’est ma famille et mes amis. Mais, je me sens très chanceux d’avoir des fans aussi fidèles. Quand nous jouons, dans chaque spectacle, il y a toujours des membres de la famille. Des visages connus devant, tu les connais juste parce que tu les as vus tellement de fois. Tu ne peux pas rêver mieux que d’avoir des fans comme ça. C’est incroyable. J’apprécie vraiment ça. Et j’espère qu’ils le savent.
Notre avis :
Après “Servant Of The Mind” sorti en 2021, VOLBEAT est de retour avec le neuvième album “God Of Angels Trust”. Contrairement à son prédécesseur, ce nouvel opus joue sur la quantité en passant de 18 titres (bonus inclus) à seulement 10 titres. Qualitativement, rien ne change, VOLBEAT fait du VOLBEAT. Toujours à la croisée du metal et du rockabilly, la bande de Michael POULSEN s’amuse à nous offrir des hymnes taillés pour la scène. Entre riffs hargneux et mélodies imparables, cet album démarre sur le diabolique “Devils Are Awake”. Ce titre est la parfaite transition entre le cru 2021 et celui de 2025. Oui, VOLBEAT vieillit plutôt bien… très bien, même. Il sait joué sur l’expérience et la fougue de sa jeunesse, en atteste l’imprononçable “In The Barn Of The Goat Giving Birthday To Satan Spawn In a World Of Doom”, single déchaîné qui saura faire remuer n’importe quelle fosse lors de la prochaine tournée mondiale du groupe. Dans un registre qui a fait le succès du groupe, le terrible “Better Be Fueled Than Tamed” rappellera la jeunesse des moins jeunes, attention aux tours de reins… Mais il est toujours possible de se reposer avec la douceur mélodique et mélancolique du magnifique “Lonely Fields”. Entre paroles plus personnelles et histoires narratives, Michael manie la plume avec autant de génie que sa guitare. N’hésitez, donc, pas à jeter un oeil ou une oreille à “By A Monsters Hand” et la suite de l’histoire qu’est “Enlightening The Disorder”. Nul doute que vous serez un peu plus attentif à votre voisinage…
En résumé, cet album remporte la palme d’album réussi, le “presque” trio à de nouveau sublimé son art. Bravo à Michael POULSEN, Jon LARSEN, Kasper BOYE LARSEN et je me permet d’ajouter Flemming LUND, tant ses solos sont bons. Ça mérite bien un C.D.I.