04.02.20223
Ce samedi 04 février 2023 c’est dans la salle pleine charme de l’Orange Bleue que nous attendait une bien belle affiche française : IMPARFAIT, REDEMPTION et SIDILARSEN.
C’est le quatuor parisien IMPARFAIT qui a ouvert la soirée. Le son du groupe tape fort et a une dynamique très intéressante qui mêle des instrumentations rock/metal, des machines et un flow parler hip hop qui se transforme parfois en scream. La fusion est exquise.
Sur scène IMPARFAIT a une bonne énergie et communique aisément aussi bien entre membres qu’avec le public. La magnétique panthère Prisca, chanteuse du groupe, affiche deux visages : une face joyeuse et souriante lorsqu’elle s’adresse au public hors morceau et une plus fermé, aux traits guerriers et déterminés lorsqu’elle déclame ses textes. Cette dualité présente à merveille la rage du groupe et son bonheur d’être sur scène.
PS : groupe rock à chanteuse n’est pas un style musical
Le trio familial de REDEMPTION a pris en main la suite de la soirée. Le père et ses deux fils ne rigolent pas et envoient un hard rock qui dépote. Très largement inspiré par Motörhead dans son image et ses compositions, le groupe fédère rapidement le public déjà présent en nombre dans la salle. La philosophie de ce Three of a Kind, c’est Rock or Die et Play it Louder au Sound of Rock’n’roll.
La formule fonctionne bien et la fosse qui commence à bouillonner ne s’y trompe pas.
C’est donc parfaitement échauffer que la salle presque comble est prête à accueillir dignement la tête d’affiche.
La soirée ayant commencé à 21h, il est donc tard lorsque SIDILARSEN monte enfin sur scène. À la question : le public était-il encore en forme à 23h30 ? La réponse est : oui ! SIDILARSEN a une communauté de fans qui vibre à l’unisson avec le groupe et qui répond présente à chaque fois. La fosse est compacte et n’attend que les premières notes du titre À Vif pour crier sa ferveur.
Le feu est aussi bien sur scène que dans la salle : comme à leur habitude, les musiciens sont survoltés et donnent tout ce qu’ils ont. Le public le leur rend bien et répond à chaque sollicitation avec intensité. La fosse n’est plus que pogos et reprises en cœur des punchlines contestataires signatures du groupe. L’ambiance est au top !
Côté setlist, on ne trouve presque que titres aux messages lourds de sens comme God’s Got Guns et Guerres à Vendre qui ne seront évidement pas joués sans évoquer la situation actuelle de l’Ukraine. À titre personnel : j’aurais apprécié un petit Dancefloor Bastards, titre éponyme de l’avant dernier album du groupe, mais je ne me plains pas et il me semble lire entre les lignes de cette setlist que SIDILARSEN en a gros sur la patate. En effet les thèmes abordés par le groupe dans son dernier album On va tous Crever sorti en 2019 sont toujours d’actualité et le coronavirus est en plus passé par là. Il est fort probable que la setlist aurait été différente si les concerts pour défendre cet album avaient pu être donnés comme prévu a la sortie du LP.
Quelle que soit la setlist, il est toujours plaisant de voir SIDILARSEN en concert. Tous les membres du groupe s’amusent entre eux, se cherchent, et sont heureux d’être sur scène, cela se voit. Marvin, le nouveau batteur du groupe, ne fait pas exception et semble très bien intégré à la formation. Bienvenue dans la famille !
Un grand merci à l’équipe de Bords 2 Scènes et de l’Orange Bleue et à Eric pour l’accueil et l’organisation de cette fantastique soirée.