Vient le moment que tout le monde attendait : le retour des patrons. Après 3 ans sans jouer en Europe, SCORPIONS sont enfin de retour pour faire trembler les murs de l’Accor Arena avec tout un arsenal de nouveaux riffs, grâce à leur nouvel album ‘Rock Believer’. C’est d’ailleurs par un premier extrait de cet album que commence le set : on fait le plein avec « Gas In The Tank » ! Le groupe met tout de suite tout le monde d’accord, bien qu’on ressente sur ce morceau qu’ils ne l’ont joué que quelques fois en live. Qu’à cela ne tienne, le morceau est simple, efficace et emporte le public directement pour enchaîner sur les classiques de l’album ‘Animal Magnetism’ : « Make It Real » et « The Zoo », toujours aussi efficaces (surtout le deuxième). ‘Lovedrive’ sera également de sortie ce soir avec l’excellent instrumental « Coast To Coast » qui terminera ce premier enchaînement de classiques en beauté.
C’est le génial « Seventh Sun » qui prendra le relai pour rappeler que SCORPIONS sont là pour promouvoir le très bon ‘Rock Believer’. Le morceau fonctionne très très bien en live, bien mieux que « Gas In The Tank », et même mieux que le heavy « Peacemaker », qui pourtant frappera fort juste après. Après un « Bad Boys Running Wild » d’anthologie, KLAUS MEINE proposera au public parisien de découvrir un nouveau morceau pour sa première mondiale : « The Language Of My Heart » sera joué pour la première fois en acoustique. Un bien bel hommage à la France qui a toujours soutenu le groupe, qui le lui rend bien. Cette première ballade ouvrira la voie à un des moments les plus forts du concert : « Send Me An Angel », qui sera selon moi le morceau le mieux interprété de la soirée. La ballade est tout simplement magnifique et est probablement la meilleure version que j’aie vue en live de ce morceau culte. Et c’est déjà bien échauffés que SCORPIONS enchaîneront sur un classique absolu : « Wind Of Change », qui sera ce soir dédié à l’Ukraine par un Klaus Meine visiblement très ému.
« Rock Believer » se glissera ensuite ni vu ni connu parmi les classiques (et on n’y verra que du feu, le morceau est tellement efficace qu’il y a sa place), juste avant le jouissif « Tease Me Please Me », qui fait probablement partie de mes morceaux préférés de SCORPIONS. Le solo de batterie de Mikkey Dee prendra la suite, laissant le groupe se reposer quelques minutes avant de mettre les gaz sur un « Blackout » qui monte toujours plus dans les tours grâce notamment à RUDOLF SCHENKER et son éternelle guitare-pot d’échappement. « Big City Nights » finira efficacement le set principal… Mais on sait qu’il y aura un rappel car il manque deux incontournables ! Pourtant boudée lors des concerts américains du groupe, « Still Loving You » sera bien évidemment de la partie ce soir, malgré quelques soucis techniques du côté de la guitare de RUDOLF SCHENKER, qui ne gâcheront cependant pas le plaisir des milliers de fans français qui ont attendu ce slow pendant des années. Et quoi de mieux que de finir sur un « Rock You Like A Hurricane » explosif ? Classique parmi les classiques, le morceau de hard rock mettra tout le public d’accord : SCORPIONS sont des rois, et ils ne sont pas prêts d’être détrônés !
Ce concert aura réussi à nous prouver (s’il le fallait) que SCORPIONS ont des années de shows devant eux, et c’est avec beaucoup de plaisir que nous retournerons voir les allemands le 23 juin prochain au Hellfest, pour un show qui promet d’être, encore une fois, dantesque !