23.11.24
Live Report par Cidàlia Païs avec des photos de Raphaël Gellé
Autour de moi, tous les discours semblent tourner autour de Sum 41 et Dream Theater, qui se produisent à Paris le 23 novembre, mais pour moi, le choix était déjà fait : c’était Myles Kennedy depuis l’annonce de sa date à Paris !
J’arrive sur ce lieu qui est le Cabaret Sauvage sous un froid glacial qui ne nous lâche plus depuis quelques jours. Nous sommes tous gelés mais pour mon plus grand bonheur j’échange avec quelques fans qui ont fait l’expérience VIP avec Myles. Ils sont heureux et me racontent l’avoir retrouvé super concentré lors du check sound, et être émerveillés par sa gentillesse une fois qu’il à pû venir à leur rencontre. Bien-sûr, je n’ai pas pu manquer de leur faire part de mon interview avec lui pour Vecteur. Je rentre en salle juste après eux, et le froid est vite oublié dès que mes yeux se posent sur ce rouge des tentures en velours et les lumières feu tamisés. En plus il fait bon à l’intérieur.. ce lieu est incroyable.
Je me place tout collée à la scène. La salle se remplit et à mes côtés j’entends des amis qui se saluent. J’arrive à faire une place près de moi pour un fan au t-shirt Cardinal Black qui se positionne. Les effets du concert, on démarre un échange où il m’explique être là ce soir car c’est un grand fan du groupe, et si mémoire est bonne, il les avait vu sur la date de Tilburg. Il vante les mérites du groupe et surtout du guitariste. Je ne connais pas du tout leur registre, ce sera ma première avec eux..
On se rend compte que le set à déjà plus de 15 minutes de retard lorsque CARDINAL BLACK débarque sur scène, rien de bien grave.
Ce groupe gallois, qui a accompagné Myles lors d’une précédente tournée en Angleterre, nous offre une belle harmonie rock, blues et soul.
Pour eux aussi c’est une première à Paris, et je découvre le fameux Chris Buck dont le fan que je viens de rencontrer, m’avait fait tant d’éloges. Un guitariste exceptionnel ! Sa technique et sa maîtrise, autant en rythmique comme en solo.
Ils mettent le feu dès le premier titre, le single Tell Me How It Feels, avec une cohésion impeccable de la section rythmique. Le bassiste Sam Williams allie swing et précision, le batteur Adam Roberts apparaît habité, tandis que le claviériste Michael Blanchfield se prête aux sonorités 70’s sur un petit solo. Tom Hollister, au chant, nous transporte avec une sublime voix soul. Je suis scotchée par moments.
Le fan ne m’a en rien surenchérit les Gallois, au contraire ! Je ne manquerai pas leur prochaine date !
Setlist :
Tell Me How It Feels
Morning Light
Warm Love
Where Do You Go ?
Tied Up In Blue
L’ambiance est bien chaleureuse, mais moi c’est Myles que j’attends.
Il est là pour promouvoir son troisième album solo, The Art Of Letting Go, un registre où les riffs s’imposent. Si vous souhaitez en savoir plus, notre interview complète avec Myles est à votre disposition !
La musique de fond s’arrête, les sifflements se font entendre, ils sont là ! Zia, Tim et Myles prennent enfin place. La douceur et la simplicité nous frappent. Que ce soit par leur présence, ou même la scène elle-même, pas de décors extravagants.. Eux et Nous. Une énergie indescriptible.
Il saisit sa guitare et ouvre le set avec The Art of Letting Go. On est là pour lâcher prise !
Avec Tim Tournier à la basse, et Zia Uddin, à la batterie, ils forment plus qu’un power trio, ils sont la vraie définition de l’amitié, et Myles fera en sorte de le dire et redire. On le remarque d’ailleurs dès le second titre, Nothing More to Gain, lorsque Myles et Zia, partis en avant, réalisent qu’ils ont perdu Tim. Ils attendent qu’il ait soigneusement accordé sa basse avant de relancer leur introduction. Le chanteur en plaisante : “Ça nous permet de vous prouver qu’on ne joue pas en playback.” Qui en aurait douté ?
Juste tout prêt de ma tête se situait toutes les guitares que Myles allait utiliser pendant le set , et les deux techniciens guitare/basse n’ont cessé de veiller aux changements de guitare nécessaires en fonction de l’accordage des morceaux.
Il est réjouissant de constater que Myles se concentre sur sa carrière solo. Treize morceaux de son répertoire solo et un interlude acoustique avec The Trooper d’Iron Maiden. C’était beau ! Myles jongle avec brio entre chant, rythmique et parties solistes, faisant preuve d’une maîtrise éclatante tout en s’épanouissant sur scène.
Des échanges chaleureux où il nous donnera quelques mots sur l’inspiration de certains comme le formidable Year of The Tiger, classique indémodable.
Nous jonglons sur la richesse et la variété de son album où le bluesy rock se fait bien sentir.
Myles bouge vers ses guitares quand soudain il se rend compte de ma présence et me salue chaleureusement. Je suis heureuse qu’il s’en souvienne de moi, c’était une des mes plus belles interviews.
Mon bonheur ne s’arrête pas là. J’entends une note, et quelqu’un nomme le titre. Il le confirme. Je sais combien ce morceau n’est pas facile pour lui. On à échangé sur le sujet. Je le vois prendre sa respiration, et l’intro de Behind The Veil retentit. Il faut le vivre ce titre. Il ne faut pas que le cœur lâche. Difficile oui, car Myles, que non seulement à une voix majestueuse, mais est aussi un guitariste hors pair, va prolonger le solo de guitare du titre de 5 mn 10 (oui j’ai compté), et si vous prêtez attention, vous comprendrez que toute sa philosophie de vie est là, sur ce solo.
La fin concert s’approche avec Get Along. On n’a pas vu le temps passer. Fort heureusement, Say What You Will en rappel, nous fera vibrer une dernière fois.
Quelques moments à ajouter, comme ceux ou il n’hésitera pas à parcourir la salle pour saluer le public sur les côtés également, et entre deux morceaux, je vois un tout petit ( avec les oreilles protégés, important de le signaler) qui était avec ses parents, lui offrir une peluche en forme de pieuvre, qui l’accompagnera en tournée. Il était très touché.
Je n’avais jamais assisté à de concerts dans cette salle, et je me questionnais sur le rendu son avec les tentures.. Je suis conquise, je comprends pourquoi Myles aime cette salle. The Art of Letting Go a été conçu pour être interprété sur scène de manière authentique, sans compromettre les arrangements de studio, et les lieux ne pouvaient pas mieux se prêter au jeu.
Je ne remercierai jamais assez Olivier Garnier pour des opportunités pareilles. Un merci à Replica Promo, AEG PRESENTS et l’ensemble du staff du Cabaret Sauvage pour leur accueil.
Setlist :
The Art Of Letting Go
Nothing More To Gain
Devil on the Wall
A Thousand Words
Mr Downside
Blind Faith
Saving Face
Behind The Veil
The Trooper (Iron Maiden cover)
Love Can Only Heal
Miss You When You’re Gone
Year of the Tiger
Get Along
In Stride
Rappel :
Say What You Will