Le Stade de France est déjà très rempli lorsque les japonais de ONE OK ROCK entrent sur scène. Devant un simple backdrop, le groupe, haut en couleurs au niveau du dress code, entame le show par le très à propos « Taking Off » (« décoller » en anglais). La voix immaculée de Takahiro Moriuchi nous saisit immédiatement : pas une once d’hésitation sur les notes, ce qui, devant un public aussi énorme et aussi tôt dans la soirée, inspire le respect ! La scène est bien occupée par les quatre musiciens et le public parisien réagit de mieux en mieux aux morceaux du groupe, levant les bras dans une atmosphère très positive et accueillante qui n’a pas échappé au chanteur, qui en fera la remarque. Au niveau des morceaux, l’efficacité est de mise alors que leur dernier album, ‘Luxury Disease’ sera majoritairement représenté avec pas moins de 4 morceaux sur leur temps de jeu de seulement 30 minutes, et c’est sous une véritable ovation que ONE OK ROCK quitte la scène, souriants et visiblement comblés de ce set en ouverture de MUSE !
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C’est le duo Royal Blood qui prendra la suite de la soirée, avec un rock qui était à leurs débuts très proche de celui de MUSE mais qui s’en est pas mal émancipé après 3 albums (l’album ‘Typhoons’ partant même carrément sur le terrain de la French Touch). Et c’est un set heavy que les anglais nous proposent, débutant par l’enchaînement phénoménal de « Out Of The Black » et « Come On Over ». La chaleur aura cependant calmé les ardeurs des spectateurs de la fosse, soudainement plus sages que sur ONE OK ROCK, après un certain nombre de malaises dans les premiers rangs. Le batteur Ben Thatcher s’en inquiètera même entre deux morceaux au point d’arrêter le show quelques instants pour s’assurer que tout va bien. Plutôt statiques sur scène au début du set, ROYAL BLOOD se montreront plus démonstratifs sur les classiques « Little Monster » et « Figure It Out » qui réveilleront même le public, dans lequel on verra sautiller plusieurs groupes de fans, mais… C’est déjà la fin d’un set excellent mais beaucoup trop court (environ 40 minutes) qui nous laissera avec cette question : « à quand un nouveau concert en tête d’affiche à Paris » ?
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C’est avec une production qui semble sobre que le public attend les géants de MUSE plus ou moins patiemment pendant une cinquantaine de minutes, et c’est dans une ovation générale que le groupe entre masqué sur scène pour jouer « Will Of The People », premier extrait de l’album du même nom qui sera très représenté ce soir. Et c’est une vraie surprise de voir un logo de l’album s’enflammer en fond de scène pour épeler « WOTP », les initiales du morceau. Le trio est toujours aussi carré sur scène, et montre directement qui sont les patrons sur un morceau pourtant moins populaire que ses classiques, et après avoir observé quelques secondes le tifo préparé par le fan club, écrivant « Will of the people » en fond de stade, le bassiste Chris Wolstenhome se rend tout au bout de la longue avancée de scène pour démarrer le premier classique qui embrasera le stade : « Hysteria » ! Le public se réveillera immédiatement pour une véritable suite de hits qui verra s’enchaîner « Psycho », « Bliss » (une de mes préférées, d’ailleurs) et « Resistance » pour représenter certains de leurs meilleurs albums. Toute leur discographie sera couverte à l’exception de Hullabaloo et de leur premier album ‘Showbiz’, sur un set de 25 chansons, dépassant les 2 heures. Au niveau des décors, le logo « WOTP » laissera vite place à un inquiétant visage masqué en fond de scène, affichant divers visages derrière le masque, de Matt Bellamy sur une version revisitée en vidéo de « Kill Or Be Killed » à Chucky ou même Jason sur « You Make Me Feel Like It’s Halloween », aussi jouissive en live que sur album. Les grands moments du concert resteront cependant les classiques « Starlight », « Uprising » ou le magique « Plug In Baby », faisant chanter 80 000 personnes à tue tête sur ce concert complet. On terminera le concert avec un démon en fond de scène pour le « véritable » « Kill Or Be Killed » aux riffs ultra heavy qui enchaînera sur le classique parmi les classiques « Knights of Cydonia », véritable hymne de MUSE et de ses fans, visiblement tous ravis en fin de concert.
Malgré une production peut-être moins grandiloquente que sur la tournée précédente, MUSE ont livré ce soir une nouvelle masterclass absolue de rock de stade, et même si certains n’aiment pas forcément leurs nouveaux albums, le trio prouve à chaque concert qu’il reste une véritable machine de guerre en live, qui ne semble pas près de s’arrêter !
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