Vecteur Magazine

MUSCADEATH

29 & 30 Septembre 2023 - VALLET (44)

16.10.2023

Nous étions les 29 et 30 Septembre 2023 à Vallet pour cette nouvelle édition du MUSCADEATH

Un live report d’Audrey BERCEGEAY

Avec des photos de Delphine BERCEGEAY

Pour Vecteur Magazine.

1er JOUR

Pour cette XXIème édition du Muscadeath, c’est le groupe de black/death symphonique Nantais CIRCLE OV HELL  qui était chargé d’ouvrir les hostilités. Si nous n’avons pas pu y assister (merci les bouchons en périphérie de Nantes), nous avons cependant eu la chance d’échanger longuement avec Kratos, le chanteur. Il nous a notamment parlé du processus de création des chansons, qui consiste en l’art de faire coller les bonnes notes sur les mots ancestraux de la Divine Comédie de Dante.

MOONREICH

Nous avons donc débuté les concerts avec le groupe de black metal parisien MOONREICH. Contrairement au Motocultor en août dernier où un bassiste de remplacement (s’appelant également Guillaume) avait assuré le show, cette date nous a offert l’équipe au grand complet. Le set commence et les visages sont fermés, comme ils le resteront tout au long de leur prestation. Les passages instrumentaux nous entrainent dans une sorte de trance mélodique, on a le sentiment de flotter tout droit vers une cérémonie sacrée, puis la voix d’Arthur résonne à nouveau, apportant un côté plus sombre aux compositions.

À 20h45, c’était au tour de AORLHAC, groupe de black metal originaire d’Auvergne, de fouler la scène. Ils sont énervés et comptent bien nous le faire savoir en passant leurs messages au travers de chansons écrites en français et sur un rythme infernal qui laisse peu de temps de répit.

ACOD

Le passage des marseillais d’ACOD au Muscadeath était un moment que nous attendions avec impatience. Une fois encore, le groupe a su déchainer la foule, notamment avec son titre The Prophecy of agony, dont l’efficacité n’est plus à prouver. La mise en scène théâtrale nous embarque dans une ambiance sombre et mystique à la fois. Chaque membre est dans la peau de son personnage : l’heure du rituel a bel et bien sonné.

ACOD au Muscadeath

La soirée s’est enchainée à partir de 23h15 avec NECROWRETCH, groupe de death metal old school originaire de Valence. Cette formation plonge la salle dans une ambiance satanique à travers leurs titres mêlant autant de puissance que de noirceur. 

GOD DETHRONED

Pour clôturer cette première soirée, le groupe néerlandais de death/black metal GOD DETHRONED se lance et nous offre un son à la fois énergique et mélodique, avec des passages plus ou moins rapides qui restent en tête. Nous passons un très bon moment en leur compagnie.

2ème JOUR

ATROCIA

Place à la 2ème journée, avec le groupe nazairien de death/trash metal ATROCIA. Originaires du même coin, nous les avons déjà vu jouer, mais dans le cadre beaucoup plus intimiste d’un bar. Ici, la scène leur permet d’avoir chacun un espace plus vaste pour se laisser porter par leur musique. Leur son énergique envahit la salle. Le groupe joue avec nos nerfs en enchaînant les passages rapides, pour redescendre ensuite sur des rythmiques plus lentes. Le tout enveloppé par le chant guttural de Julien.

Puis à 16h25, c’est IRON FLESH. Originaire de Bordeaux, ce groupe de death metal joue dans un style plutôt old school où se mélangent vitesse, passages plus lents et moment mélodique, le tout porté par la voix rocailleuse du chanteur. 

ESCUELA GRIND

C’est à présent au tour d’ESCUELA GRIND, groupe américain de grindcore/powerviolence d’entrer sur scène et on a pris une grosse claque. Nous avions aperçu un petit bout de femme tenir leur stand de merch et il s’avère qu’il s’agissait de la chanteuse. Celle-ci est très énervée et compte bien nous le faire savoir par la puissance de sa voix et l’énergie de dingue qu’elle dégage pour passer ses messages. Le reste du groupe est fait de la même veine. Un vent de liberté souffle dans la salle.

Arrive 18h25 et le groupe de death metal SKELETHAL se lance, tout droit venu du nord de la France. Les membres de la formation nous offrent un set assez carré avec peu de déplacements sur scène. Mais cela n’enlève en rien l’énergie que le groupe véhicule.

Et nous voilà déjà rendus en début de soirée.

BLOCKHEADS

 Le groupe de grindcore Nancéien BLOCKHEADS prend place. Le ton est donné, le rythme est oppressant et le restera tout du long. Ils sont là depuis plus de 30 ans et comptent bien maintenir la complicité avec leur public. Ils le prouvent d’ailleurs en invitant une large partie de la foule à les rejoindre sur scène. 

KRONOS

KRONOS, groupe de brutal death originaire d’Épinal, débarque pour en découdre avec son public, le poussant à se manifester plus fort pour faire monter la tension dans la salle, et ça fonctionne ! Les variations dans la vitesse de jeu des musiciens nous font passer par tous les états. Par moment, on se balance tranquillement en se calant sur la musique, puis tout explose et on se retrouve à secouer énergiquement la tête. Le groupe a envoyé du lourd. 

GOROD

C’est avec plaisir que nous avons retrouvé, à 21h15 les Bordelais du groupe de death metal GOROD, que nous avions vu il y a peu au Motocultor. Ici, on a l’occasion de les voir jouer en intérieur et cela n’enlève rien à leur prestation, au contraire. Ils ont su captiver l’attention de leur public et mettre le feu avec une rythmique toujours aussi rapide. La bonne humeur était également au rendez-vous avec une mention spéciale pour le bassiste qui arbore en permanence un large sourire, qui contraste avec le visage plus fermé du chanteur. C’est un trait que Julien affiche pour ne faire qu’un avec son personnage et donner plus de crédibilité aux messages qu’il souhaite faire passer. Par contre pour l’avoir vu en dehors, ce n’est pas le dernier pour mettre une bonne ambiance. 

BLOOD RED THRONE

Place au groupe de death metal norvégien, BLOOD RED THRONE qui nous offre une atmosphère à la fois envoûtante, dans les passages les plus lents, et énergique quand le tempo s’accélère, avec comme fil conducteur la voix puissante du chanteur. Gros moment d’émotion dans la salle en fin de concert, lorsque le chanteur a rasé le crâne du bassiste pour symboliser le commencement de la chimio de ce dernier, afin de lutter contre une leucémie.

CARCASS

Les deux jours se sont achevés par le groupe britannique de death metal mélodique CARCASS. Ils étaient largement attendus par leur public, si on se fie aux bribes de conversations captées lors de nos déplacements sur le site. Et on a pu également le constater à la vue de cette salle bondée de monde. Et le chanteur les récompense de cette attente en multipliant les interactions avec la foule.

Nous terminons en disant un grand merci à tous les bénévoles et les équipes qui gèrent l’organisation. Ils sont juste adorables et bienveillants. Ils ont largement contribué au fait que nous avons passé un excellent festival !