Après l’écoute de la deuxième partie de TENACE, le groupe se positionne devant nous et la parole nous est donnée. 

J’en profite pour me lancer en première, pour faire suite à un commentaire que je me suis fait sur le titre « Le Club Du Feu ».

*Ce qui me frappe, c’est le côté festif parce que le sentiment que j’ai eu avec cette 2ème partie, dans un titre comme « Ex Voto » par exemple, on entend cette rythmique de tambours, une démarche révolutionnaire, avec des paroles comme « on se bouge », ce qui pourrait être la suite de TENACE 1. C’est assez dénonciateur. 

MOUSS : Dans la partie 1, le grand réveil, je parle quand même avec « Mass Veritas » de l’époque de la pandémie où on nous demandait des choses insensées (…) Il n’y avait rien de scientifique et tout était politique, entre autres. (…) Et là, voilà je pense qu’on va finir par tout lancer autour du feu, dire des choses sensées et parler vraiment des bonnes choses. Je pense qu’on va retrouver une paix mondiale et on va pouvoir faire de la musique en paix.

C’est ce que j’espère en tout cas. Le grand réveil des nations, je pense que tous les pays ont leur mot à dire, il n’y a pas un qui est plus faible que l’autre (…) Je ne voulais pas parler de politique (…) mais dans le monde dans lequel on vit, c’est chiant à dire, il y a des vérités qui font mal et des mensonges qui rassurent. Moi je suis plus dans la vérité qui fait mal. Mais voilà, la partie 2 est plus lumineuse (…) je pense que le meilleur est à venir (…) et je vais jusqu’au bout de ma logique parce que l’album parle de ça en fait, le « grand réveil » c’est la fin de quelque chose et c’est la fin de l’hégémonie. De la toute puissance du G7.

Nous on aime la musique, mais moi je parle d’hommes politiques. Mais je préfèrerais vraiment faire des textes comme ceux de Jean Louis Aubert , vraiment. 

Si j’étais dans un monde de bisounours, je ferais ces textes, mais je ne vis pas dans un monde de bisounours. Je ne fais pas dans la poésie. Je suis dans le réel, et des fois je fais des chansons de philosophie comme le morceau « L’inversion des Pôles », le dernier morceau de l’album où je parle de choses très festives, l’image d’Astérix. Pour moi, c’est ça le but, qu’on soit tous réunis comme ce soir, qu’on soit tous ensemble en train de boire des coups, déconner, dire des conneries et dire aussi des choses sérieuses. Pour moi, la vie c’est ça.

*Je voulais parler du morceau « L’émotif Impérieux » , c’est le titre qui m’a le plus touché dans l’album. Ce n’est même pas une question, c’est un remerciement, car vous mettez une telle connotation dans les textes, il n’y a pas que de l’engagement, il y a de l’émotion dans ces mots « de battre mon cœur ne s’arrête pas ».

MOUSS: C’est parce qu’il y en a, il y a une phrase qui nous touche beaucoup depuis longtemps avec YANN, c’est « de battre mon cœur s’est arrêté ».

Et je voulais dire l’inverse, « de battre mon cœur ne s’arrête pas ». Donc on n’abandonne jamais. Et ce morceau, toute émotion gardée, parle de façon un peu subliminale des amours de YANN. Je fais référence à lui. Les motifs impérieux parce que je voulais faire un un jeu de mots aussi avec les motifs impérieux qu’on a connus pendant le COVID pour sortir dehors, il fallait avoir un motif impérieux. YANN est un peu comme ça pour aimer, il faut des motifs impérieux.(…) « L’émotif impérieux » parle en substance de mon ami. Je me suis inspiré de lui, mais pas que…