Vecteur Magazine

MACHINE HEAD + AMON AMARTH + THE HALO EFFECT

Le Zénith - PARIS

07.10.2022

Nous étions le mercredi 12 octobre au Zénith de Paris pour le double concert de MACHINE HEAD & AMON AMARTH.

Un report par Valentin POCHART avec des photos d’Alexandre FARRET

pour VECTEUR MAGAZINE

Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un concert commencer à 19h, et pourtant c’est bien à cet horaire que les suédois de The Halo Effect entrent en scène ! Le groupe constitué d’anciens membres d’In Flames (oui, même Mikael Stanne, que vous connaissez sûrement mieux grâce à Dark Tranquillity, même s’il y est resté très peu de temps) en impose directement ! Leur death metal mélodique capte tout de suite l’attention du public attentif du Zénith, alors que la scène se nimbe de vert, à l’image du premier album du combo. Allant de Days Of The Lost à Shadowminds, le set est efficace et chirurgical, et on sent l’excitation monter très vite dans le public pour la suite du programme, et on ne doute pas du fait qu’une bonne partie des spectateurs est partie se pencher sur l’excellent album Days Of The Lost depuis !

Après une trentaine de minutes d’attente, les runes des vikings d’Amon Amarth s’affichent soudainement sur le rideau masquant la scène du Zénith de Paris, provoquant une ovation instantanée du public parisien, chauffé à blanc. Les suédois jouent ce soir en terre conquise, alors que la grande armée païenne tend divers récipients remplis de bière. Le drap tombe, et c’est entourée de deux statues (gonflables) gigantesques qu’Amon Amarth entament Guardians Of Asgard, classique absolu du groupe. En milieu de scène, Jocke Wallgren est monté sur un casque géant, avec des écrans en guise d’yeux, s’animant au fil des chansons, tandis que les artilleurs Ted Lundström, Olavi Mikkonen et Johan Söderberg arpentent la scène, pour exciter les foules entre deux lance-flammes. Johan Hegg, très en voix, interagit sans cesse avec les membres du public qui croisent son regard, sans pour autant oublier de se donner à fond de A à Z sur scène, complétant là un magnifique tableau d’un groupe au top de sa forme ! Et des tableaux, il y en aura plusieurs ce soir. Les statues tombent vite laissant place à la grande armée viking en guise de backdrop gigantesque, pour entonner le titre donnant son nom au dernier opus d’Amon Amarth : The Great Heathen Army. On aura également le droit à une apparition de Loki sur Deceiver Of The Gods, nimbé d’explosions et de flammes. Des vikings armés d’épées et de boucliers feront voler le bois lors d’un duel impressionnant, et des drakkars se dresseront sur les côtés de scène et sur le backdrop. Quel spectacle ! Le public chauffé à blanc ramera de bon cœur sur les chansons à boire Heidrun et Raise Your Horns, avant de terminer le show sur une version spectaculaire de Twilight Of The Thunder God, avec un serpent de mer  déployé pour l’occasion sur scène. En bref, Amon Amarth ont joué un concert digne des plus grands, et m’ont franchement conquis !

Après avoir échangé avec Robb Flynn dans notre numéro de septembre 2022 (à retrouver sur ce lien), il allait sans dire que j’attendais le concert de Machine Head de pied ferme ! D’autant plus que pour la première fois depuis des années, le groupe partageait son affiche, et devait donc mettre les bouchées doubles ! Le groupe entre donc sur scène sans artifice autre qu’un drapeau « Machine Fucking Head », et un verre de bière brandi par Robb Flynn. Ce dernier prévient d’emblée : « celle-ci est une rapide » ! C’est donc le frénétique Become The Firestorm qui ouvre les hostilités, et le pit avec lui. Le groupe, constitué sur cette tournée de Robb FLynn, Jared MacEachern, Vogg Kiełtyka et Matt Alston (soit le line up du dernier album), se donne complètement et emmène le public avec lui dans une tornade de riffs pour 1h20, pour le plus grand bonheur des parisiens. Imperium et Ten Tonne Hammer alimentent la frénésie, qui semble presque inarrêtable, mais Robb Flynn calmera le jeu afin d’introduire le puissant I Am Hell (Sonata In C#), extrait de Unto The Locust. 

Un autre beau moment sera celui où Robb jouera Darkness Within, morceau sombre et torturé, évoquant son ressenti des deux dernières années, et se rappelant son premier passage au Zénith, avec Slayer (il jouera d’ailleurs un passage de South Of Heaven, présageant de la suite). Now We Die, From This Day et Davidian représenteront respectivement Bloodstone & Diamonds, The Burning Red et le classique Burn My Eyes, avant une reprise cette fois complète de South Of Heaven de Slayer, reprise par tout le public du Zénith de Paris. Et alors qu’on est tout juste chauds, Robb Flynn annonce déjà le dernier morceau du set ! Il s’agira du classique Halo, extrait de The Blackening, et bien que le titre soit un sacré morceau, on ne peut s’empêcher, bien qu’impressionné par le morceau exécuté d’une main de maître, qu’on aurait aimé une heure de plus. 

Machine Head ont fait un show puissant et sans fioritures, mais on attend clairement le round 2 de la tournée Of Kingdom And Crown, d’autant qu’un seul titre du nouvel album aura été représenté. On reste donc à l’affut d’une prochaine date, peut-être même un festival, si Machine Head souhaite transformer l’essai suite à son concert à Bloodstock en août dernier. Wait and see !