Je me retrouve plongé dans une immersion visuelle et sonore de 31 minutes. J’étais un peu impatiente de vivre cette expérience, surtout après le concert mémorable de la veille. On nous ‘enferme’ dans une salle où les murs nous enveloppaient avec la projection de clips et extraits d’une bande film où on vit quelques passages du groupe au studio.
Préparez-vous à découvrir la puissance et la beauté d’un registre qui sera dévoilé le 15 novembre.
Cette courte introduction débute par un échange entre les membres du groupe, peut-être un extrait de studio. On entend Emily demander : « From Zero ? », en écho au titre de l’album, *The Emptiness Machine*.
Ce morceau se distingue par ses riffs un peu punk, avec Mike apportant une sonorité rap qui lui est si caractéristique. Emily reste discrète au début, mais le passage entre les deux chanteurs révèle son rôle prépondérant dans les refrains. Les lignes bien rythmées « CUT IT DOWN, CUT IT DOWN » résonnent dans les mémoires. Un titre véritablement accrocheur !
**Love & Love**
**Casualty**
Comme prévu, cette chanson se révèle être l’une des plus intenses de l’album. Emily, impressionnante, hurle « LET ME OUT, SET ME FREE » avant de conclure par « I Won’t be your casualty ». La chanson évolue brusquement vers un riff de métal entraînant, avec Mike dévoilant un registre vocal que nous n’avions jamais vraiment entendu auparavant. Il vocalise lentement avec une voix rauque sur un riff de métal, entremêlé de pauses déformées qui alimentent la puissance du morceau. Vers le pont et l’outro, on peut entendre Joe Hahn gratter avec énergie, un moment qui revient à plusieurs reprises dans l’album. C’était l’un de mes favoris lors de la session d’écoute, notamment grâce aux « cris » de Mike qui se démarquent par leur originalité et l’énergie dégagée par la chanson.
**Overflow**
Une longue mélodie de synthétiseur, atmosphérique et relaxante, ouvre *Overflow*. On y perçoit des voix résonnantes au loin, avant que des imperfections glitchy ne préparent le terrain pour une prestation vocale unique et différente de Mike. J’ai été marqué par un chant bourdonnant à la Deftones, particulièrement saisissant, accompagné d’Emily qui pousse ses cordes vocales à l’extrême. C’est vraiment un morceau à part. L’instrumentation reste à la fois lente et percutante. Le pont est rehaussé d’un riff de guitare qui propulse la chanson vers des territoires encore plus créatifs.
« Je continue à le remplir, jusqu’à ce qu’il déborde », chante Emily avec puissance, tandis que la chanson monte en crescendo, soulignée par la guitare et peut-être quelques scratchs.
**Two Faced**
Un autre interlude, similaire aux extraits sonores de studio, évoque une ambiance de magnétophone à cassette. Des voix basses et démoniaques apparaissent ici et là. Un riff puissant se fait entendre, ponctué de scratchs punk, accompagnés d’une harmonisation d’Emily. Les raps de Mike s’enchaînent, avec une belle complémentarité dans le chant. Le pont laisse place aux hurlements d’Emily, soutenus par un scratch marquant de Joe Hahn qui crie « fuck off ». La chanson se termine par « CAUGHT IN THE MIDDLE », s’achevant sur des cris avant que l’on n’entende un échange en studio où Emily demande : « C’est ça que c’est ? », et quelqu’un répond : « Nous sommes sur la même longueur d’onde en ce moment. ».
**Stained**
*Stained* commence par une introduction tendue et sombre qui se construit progressivement jusqu’à l’intervention de Mike avec des chants stop/start sous forme de rap. L’instrumentation évoque un son industriel, baigné dans une ambiance post-traumatique. Le chant d’Emily s’entrelace avec le fond de la chanson avant de passer à un refrain vibrant, d’une couleur très pop/dance, que l’on pourrait attendre d’un tube estival.
Le deuxième couplet se distingue par Emily qui répète les mots de Mike pour l’accompagner, créant un moment harmonieux où les deux voix s’élèvent ensemble. « Parce que tu es taché, tu as essayé de cacher la marque, mais elle ne s’efface pas », chante Emily en insistant sur un « Stai-ai-ai-ned » suspendu. La chanson progresse sans relâche, mettant en avant un chant en duo qui brille, promettant un succès radio qui touchera un large public.
**IGYEIH**
« Je te donne tout ce que j’ai, c’est ce que ça représente. » Cette introduction percutante d’Emily ouvre la chanson. Cela évoque encore une fois un style punk que j’ai déjà mentionné, bien que l’album présente également des guitares grunge qui se font entendre sur plusieurs morceaux. Les couplets sont dominés par Emily, suivie de près par Mike dans un pré-refrain avant qu’Emily ne le rejoigne. C’est un autre moment de magie se construisant autour de leurs voix complémentaires. Les couplets, dans une ambiance pop/rock, se dirigent vers un refrain captivant.
Ce morceau, d’une essence rock classique, offre de magnifiques performances vocales d’Emily, avec l’intervention de Mike en pré-refrain qui se démarque avant le retour d’Emily. Il est difficile de comparer ce titre avec d’autres, et il possède probablement l’outro la plus audacieuse de l’album. La chanson semble toucher à sa fin avant qu’Emily ne s’élance dans un cri de « À partir de maintenant, je n’ai plus besoin de toi », alors que les guitares se déchaînent, culminant dans un morceau particulièrement intense.
**Good Things Go**
L’un des titres les plus mélodiques et puissants de l’album, dégageant une ambiance lente et émotive, saura certainement séduire un grand nombre d’auditeurs grâce aux voix remarquables de Mike et d’Emily.
« J’ai l’impression qu’il a plu dans ma tête pendant cent jours », chante Mike, accompagné par Emily. Le pré-refrain est de toute beauté, tandis que les guitares s’accordent délicatement. J’ai constaté qu’Emily déploie des talents vocaux exceptionnels dans cette chanson, avec un refrain très hymnique portant une belle charge émotive : « Et moi, je dis que je te déteste quand je ne le fais pas, je te pousse quand tu t’approches trop ».
Le deuxième couplet de Mike, « I’ve asked for sorryness a hundred times », prolonge l’atmosphère introspective et personnelle de ce morceau, avec une ambiance décontractée et des voix puissantes qui interagissent avec aisance. Le rap de Mike lors du pont s’impose comme l’un des plus personnels de l’album, en résonance avec le thème global de la chanson. Un moment marquant se produit à la fin lorsque Mike termine une phrase par « I don’t know why I », qu’Emily complète avec « Say I hate you when I don’t ». La chanson s’achève brutalement, clôturant ainsi *From Zero*. Dans ce titre, Emily livre une performance à la fois aigüe et captivante.
Notre avis :
Les fans seront plus que comblés par la richesse des genres et des styles présents sur cet album. La palette d’Emily est tout simplement parfaite ; même les plus sceptiques ne pourront s’empêcher de tomber sous son charme. Le double chant de Mike et Emily tout au long de l’album infuse une belle dose d’émotions. Ce duo fait revivre l’âme de Linkin Park. Chester, je suis convaincu que tu es fier de voir à qui le flambeau a été transmis.
Cet album se distingue par sa diversité, oscillant entre des morceaux old-school et des compositions novatrices. *Overflow* brille par son originalité, tandis que des pistes comme *Casualty* offrent une fraîcheur indéniable.
Bonheur avec le retour de Mr. Hahn et son scratching énergétique sur plusieurs titres, un véritable moment fort de cet album.
Votre oreille sera comblé.