12.02.2023
Ce dimanche 12 février 2023 nous attendait une bonne soirée à la Salle Pleyel en la compagnie des groupes : Kalandra, Monuments et Leprous.
Ce sont les compatriotes de Leprous, Kalandra, qui ont ouvert le bal avec douceur face à une salle déjà bien remplie. Le rock folk du groupe est mené avec grâce par le chant de Katrine Ødegård Stenbekk qui occupe une place centrale en concert. Le son du groupe invite l’esprit des spectateurs à voyager, telle la bande-son d’un film tourné dans les paysages sauvages et féerique de Norvège. Dans la fosse, seules les têtes bougent, la pérégrination est interne mais les corps se réveillent après chaque morceau pour saluer les artistes.
Après cette entrée en matière légère, les briseurs de nuque anglais de Monuments ont pris la scène. Tous les musiciens du groupe, batteur compris, sont de vrais showmen et leur unité s’affiche sans mal à travers leurs échanges. Les gars sont hyper dynamiques et arpentent la scène tels des lions en cage. Leur bonne humeur est communicative et l’ambiance dans la fosse a bien vite changé par rapport au début de soirée. Le metal progressif de Monuments est entraînant et le public n’y résiste pas, il répond présent à chacune des sollicitations du chanteur Andy Cizek qui ne cache pas son plaisir d’être sur scène. Il descendra même de la scène pour aller à la rencontre des premiers rangs au cours du set.
Le public est fin prêt quand vient l’heure pour Leprous d’envahir l’espace scénique de la Salle Pleyel, la préparation mentale ayant été assurée par Kalandra et celle physique par Monuments.
La grande scène de cette belle salle sied à merveille aux six musiciens qui font parcourir un frisson dans la fosse dès leur arrivée. Les premières notes de Have You Ever retentissent alors et la mélodique voix du chanteur, Einar Solberg, nous envoûte. Ainsi commence la transe et il est difficile de ne pas être fasciné par le spectacle qui nous est offert.
Le metal progressif de Leprous est planant et prenant, il est facile de lâcher prise et de se laisser porter par cet océan de son parfois calme, tantôt tempétueux. Les instruments qui le composent prennent toute leur dimension en live, on sent la vibration des cordes frottées du violoncelle, les percussions de la batterie qui se répandent dans l’air et vient nous heurter… Ce petit bijou musical est sublimé par un lightshow travaillé qui utilise notamment des barres lumineuses disposées de part et d’autre de la scène.
Le public est ravi et les interventions du chanteur entre les morceaux font sourire, voir rire pour certaines : fourmilier, ornithorynque et marmotte, comprendront ceux qui étaient présents ce soir-là. La seule note qui aurait pu ternir un peu la bonne humeur de la soirée aurait pu être le lancement de Castaway Angels, que Einar a dédicacé au courageux peuple ukrainien, ces anges naufragés, dont sa compagne est issue. Slava Ukraini.
Susciter une émotion, accrocher votre regard et vivre l’instant présent dans vos yeux, voilà ce que les musiciens de Leprous vous proposent en concert lorsqu’ils ne cavalent d’un bout à l’autre de la scène. La magie se termine sur les coups de 22h30 avec The Sky is Red et le groupe frappe un dernier coup, enfonçant le clou, avant de disparaître.