Vecteur Magazine

Entre Blues et Rock : John Corabbi nous dévoile l'âme des Dead Daisies et le chemin vers “Looking For Trouble

The Dead Daisies, ce supergroupe de rock australo-américain revient, ce 30 Mai 2025, avec son huitième album « Lookin’ For Trouble », et se positionne comme un véritable phare pour les amateurs de blues rock. 

Composé de musiciens ayant fait vibrer des légendes qu’on ne présente plus, cet opus est une déclaration audacieuse d’amour à la musique qui a façonné des générations. 

Avec 37 minutes d’énergie électrisante, cet album est une véritable invitation à un voyage musical intemporel.En enregistrant à l’emblématique FAME Studios de Muscle Shoals, Alabama, les Dead Daisies ont ressenti le poids de l’histoire qui les précédait. C’est sur ce lieu emblématique que des icônes du blues ont laissé leur empreinte, et cette atmosphère unique a inspiré le groupe à se plonger dans une jam session qui a, presque magiquement, donné naissance à cet album. Avec le producteur Marti Frederiksen à la barre, ce qui a commencé comme une improvisation, et juste des bonnes ondes entre amis, s’est transformé en un hommage vibrant et brut, capturant l’essence même du blues.

Lors de leur passage à Paris, nous avons eu l’opportunité de rencontrer la légende John Corabi.

 

:**Salut, enchanté de te rencontrer.

:**  Enchanté également !

 :**  C’est trop cool ! John Corabi juste devant moi—c’est génial !

Je te remercie pour cette opportunité.

:** Merci à toi.

:** En fait, j’ai interviewé Doug l’année dernière pour votre album « Light ‘Em Up » et il a partagé une histoire intéressante à votre sujet lors de votre passage en studio.

Nous avons parlé de ton retour dans le groupe et de l’admiration qu’il a pour toi.

:**  C’est super à entendre !

:**  Cela m’avait vraiment impressionné, car je me souviens que nous avons discuté d’un possible projet autour du blues, je lui avais exprimé mon admiration pour ta chanson « Love That’ll Never Be », et même si vous étiez en studio pour le dernier album, le blues à été plus fort que vous…

:**  Oui, tout à fait ! 

Nous avons enregistré les deux albums en même temps.

Mais tu sais, c’était cool ! C’était une expérience amusante.

En toute sincérité, la beauté des The Dead Daisies, c’est que tout le monde est incroyablement créatif, y compris notre producteur, Marti.

Mais le meilleur, c’est que nous sommes tous amis..je suis sûr que tu as entendu que je connais Doug depuis qu’il avait seulement 15 ans.

Je connais Tommy depuis des lustres, et c’est aussi le cas pour Brian et Michael.

La seule personne que je ne connaissais pas bien au départ, c’était David.

J’ai rencontré David Lowy quand j’ai rejoint le groupe, et maintenant nous sommes les meilleurs amis !  

Je ressens, d’une certaine manière, et je pense que nous le ressentons tous, que nous sommes incroyablement chanceux de pouvoir aller au boulot et créer de la musique avec des gars avec qui, perso, je suis heureux de m’asseoir et de prendre un verre avec et discuter de la vie.

C’est vraiment une situation spéciale.

C’est vraiment génial, et je suis content d’être de retour.

:**  J’ai eu ce ressenti de la part de Doug l’année dernière, et là avec toi à l’instant.

Ce qui m’a impressionné, c’est la façon dont vous enregistriez et composiez « Light ‘Em Up ». Malgré la lourde charge de travail, vous trouviez encore du temps pour discuter et partager des moments de camaraderie.

Un Hommage Électrisant au Blues Rock

:** Avec tout le processus créatif en cours, vous parveniez à consacrer du temps à créer cet album de blues également. 

Est-ce que le fait d’être aux Fame Studios a joué un rôle ?..nous avons parlé de tous les artistes qui y ont enregistré par le passé—est-ce que cela faisait partie de l’atmosphère ?

:**  Oui, tu sais quoi..c’est intriguant… Ce n’est pas comme si le bâtiment lui-même pouvait te taper sur l’épaule genre “hey”, tu vois ce que je veux dire ?

Cependant, il y a une énergie là-bas. Même si c’est un espace physique, cela résonne avec toi d’une certaine manière..

:**  Une forte énergie..

:**  Exactement ! Plus tôt, je réfléchissais à ma première performance au Whiskey à L.A.—ça m’a frappé..“c’est ici que The Doors ont été découverts..”

Je me suis dit aussi: « Robert Plant se tenait juste ici, à cet endroit même, lors de leur première tournée américaine. » 

Ce genre d’histoire résonne avec toi..tu ressens définitivement cette énergie.

D’une certaine manière, tous les endroits que tu visites laissent une empreinte sur toi, d’un point de vue énergétique.

Je me souviens d’un moment inhabituel que j’ai eu.. 

Je ne me rappelle pas quelle chanson je chantais à un moment donné, mais c’était l’une des chansons de blues… 

J’avais un whisky dans une main et une cigarette dans l’autre, et je chantais en regardant par la fenêtre.

Je pouvais voir les gars à travers un mur insonorisé, pendant l’enregistrement, et, j’ai eu un moment où je m’étais assis sur une chaise en regardant une photo d’Aretha Franklin, avec son whisky et sa cigarette, chantant au microphone.

J’ai jeté un coup d’œil à cette photo, puis au micro, et je me suis dit : « Ok, il y a un message à faire passer là.. », tu vois ce que je veux dire ?

À ce moment-là, j’ai réalisé que je me tenais au même endroit où Aretha avait été.

Je suis un grand fan de musique, après tout. Ce moment là m’a vraiment frappé..

Alors je pensais juste : « Je me tiens là où Aretha s’est tenue… »

Tu sais, je crois que n’importe quel endroit avec une si riche histoire te touche d’une manière ou d’une autre, que ce soit les esprits ou le bâtiment lui-même.

Cela nous a définitivement inspirés alors que nous explorions ce son de blues.

:**  Ta façon de raconter cet épisode fait bien comprendre que l’énergie était fortement palpable. 

:**  Il y avait  une énergie, je te raconte pas..

Et je le répète, je ne suis pas un aficionado du blues. J’ai grandi en apprenant le blues à travers les groupes des années 70 qui m’ont inspiré.

Des légendes comme Led Zeppelin, Aerosmith, Humble Pie et Grand Funk Railroad—ils ont tous influencé ma compréhension du blues.

C’est drôle ; quelqu’un nous a demandé un jour pourquoi nous avions choisi les chansons spécifiques que nous avons reprises, et il s’est avéré que ce sont des chansons que nous avions toutes jouées à un moment ou à un autre dans le passé, que ce soit dans un groupe de reprises ou ailleurs..

Un jour, l’un d’entre nous à posé la question , « Hé, tu connais ‘Crossroads’ ? »

« Oui, oui, je le connais ! »

Et comme ça, nous avons commencé à jouer !

Donc, « Crossroads » était à l’origine de Cream et Lynyrd Skynyrd, et maintenant, c’est une partie de notre répertoire avec The Dead Daisies.

Il en va de même pour « Born Under a Bad Sign, » dont nous nous sommes inspirés de Cream et Pat Travers.

Et la liste continue encore et encore…

C’était une expérience incroyable de jouer avec des amis et de prendre un peu de whisky—nous avons passé un super moment !

Ce sont toutes des chansons que tout le monde a jouées à un moment ou un autre avec différents groupes.

Difficile de ne pas se laisser emporter par l'énergie de John..

:**  Tu sais quoi ? J’ai mes questions, mais je vais juste me laisser porter parce que tu éveilles de la curiosité en plus.

Tu as mentionné que tu n’es pas un aficionado du blues, mais quand j’entends ta voix sur cet album—surtout sur « The Thrill Is Gone »—j’ai des frissons.

C’est incroyable la façon dont tu chantes cette chanson ! Apprendre que tu ne te considères pas comme un aficionado du blues m’a presque étonné.

C’est vraiment impressionnant !

:**  C’est drôle car j’adore vraiment « The Thrill Is Gone. »

C’était une expérience intéressante, en fait—nous avons tout enregistré presque en direct.

Donc j’étais là à essayer de me souvenir de la mélodie et des paroles au fur et à mesure.

Honnêtement, je ne pensais pas avoir chanté aussi bien.

Je me souviens avoir pensé, « J’aurais pu faire ça tellement mieux. »

Tu vois ce que je veux dire ? Du coup j’apprécie vraiment tes gentils mots—merci !

:**  Crois-moi !

:**  C’est juste qu’on s’est pas mis la pression je pense..

Nous n’étions même pas sûrs de produire un album complet ; on enregistrait juste pour le plaisir.

Certaines des chansons ne résonnaient pas avec moi, et pour quelques-unes, j’ai dû réenregistrer mes parties car j’estimais qu’il y avait des erreurs.

Mais pour des morceaux comme « The Thrill Is Gone » et « Black Betty », Marti m’a dit : « Tu n’as pas besoin de les réenregistrer. »

Il pensait que les prises vocales que j’avais livrées en jouant avec tout le monde étaient suffisamment bonnes, et je n’ai finalement pas eu à les refaire.

J’ai enregistré « Red Rooster » de la même manière, et je me suis dit : « Eh bien, ce que j’ai fait, ça fonctionne. »

Parfois, je réfléchis et je me dis : « J’aurais pu chanter ça différemment ou atteindre une note plus haute », mais à la fin de la journée, nous étions juste cinq amis à profiter un peu de vin et de whisky, à fumer un peu, et à enregistrer des chansons que nous aimions en grandissant.

Et on a fini par se dire : « Voilà un album de blues ! »

:**  En fait, oui certes, ces chansons sont des reprises, mais la façon dont tu présentes chaque note et chaque vocalise les rend complètement uniques.

Tu te les es approprié..si j’arrive à me faire comprendre..

:**  De ta bouche aux oreilles de Dieu ! 

Je sais qu’il y aura quelques puristes du blues ou traditionalistes qui penseront : « Attendez, qu’ont-ils fait là ?? » Se demandant pourquoi nous avons choisi de l’interpréter de cette manière, tu vois ce que je veux dire ?

Mais pendant l’enregistrement, nous nous posions sans cesse la question : « Que ferait Led Zeppelin ? »

Si tu écoutes la version originale de « When the Levee Breaks, » qui a été écrite et enregistrée en 1929 ou 1930, tu remarqueras que Led Zeppelin a gardé les paroles et la mélodie intactes, mais toute la musique est différente.

Aujourd’hui quelques journalistes m’ont demandé : « Pourquoi avez-vous changé cette section du pont ou le refrain de ‘Crossroads’ ? »

En fait, nous l’avons simplement arrangé après avoir écouté différentes versions. Tu as l’original de Robert Johnson, puis tu écoutes Cream et Lynyrd Skynyrd—ils ont tous leur façon d’interpréter, mais aucun d’eux n’exprime entièrement toute l’histoire.

Pour moi, la légende de Robert Johnson est fascinante. 

L’histoire dit qu’il n’était pas un très bon guitariste au début. Puis il a disparu pendant un moment, est allé aux croisements dans le Mississippi, et a supposément vendu son âme au diable pour devenir le plus grand guitariste de tous les temps.

Après cela, il est revenu, et soudain, tout le monde parlait de lui. Il avait écrit toutes ces chansons incroyables et avait payé un lourd prix pour son talent.

Nous, on s’est dit : « D’accord, examinons les couplets. Bien sûr, ils font des points, mais rien ne relie ensemble la légende de Robert Johnson.”

Donc, nous avons créé un pont pour tisser cette histoire ensemble. Nous l’avons rendu simple : « Je me souviens du jour où j’ai perdu mon chemin. J’étais au fond du trou. Ouais, j’ai vendu mon âme aux croisements. »

Maintenant, si un nouveau fan de Doug, ou peut-être un de mes fans entend cela, il sera encouragé à rechercher la légende, et tout cela aura du sens pour lui.

Voilà notre intention !

: ** C’est un régal de t’entendre..

Aussi, John, ce que tu as mentionné sur la façon dont tu interprètes ces chansons résonne aussi en nous..je pense pouvoir dire que cet album est une belle façon pour nous, les fans plus âgés—je suis une enfant des années 70—de se connecter avec du bon rock.

Votre musique, et plus récemment avec « Light ‘Em Up », est une bouffée d’air frais. J’ai grandi en écoutant du rock à la radio, où l’âge d’or du métal et du hard rock a prospéré, et je sais que vous, vous avez envie de faire perdurer cette “tradition” de créer des chansons pour la radio.. mais quand on pense à tout ça, on se rend compte que rien est plus comme “avant”..

Que penses-tu de tout ça ?

:**  Honnêtement, je ne m’en fais pas.

Je parlais justement du fait que je n’ai pas créé l’industrie musicale telle qu’elle est aujourd’hui. Je n’ai pas inventé le smartphone où les gens peuvent juste utiliser Spotify et iHeartRadio au lieu d’aller acheter des disques.

Tout est là aujourd’hui, accessible au bout des doigts…

Je n’ai pas initié le fait qu’il n’y a pas beaucoup de soutien radio pour des groupes comme The Dead Daisies..

Et pour être honnête, je déteste les cérémonies de remise de prix.

Je ne supporte pas les Grammy Awards ou les Oscars, car toi et moi pourrions écouter la même chanson, et pendant que j’en tirerais une signification, ton interprétation pourrait être complètement différente..

Tout comme certaines personnes adorent les paysages de Van Gogh ou son « Nuit étoilée », tandis que d’autres préfèrent [ Jackson ] Pollock—qui, il faut l’admettre, donne l’impression d’avoir simplement jeté de la peinture sur une toile.

Mais il y a des gens qui trouvent de la beauté dans ce chaos.

C’est pourquoi je n’ai jamais compris les cérémonies de remise de prix.

Ce groupe de personnes qui récompense un film ou qui donne un Grammy à un album se base sur leur opinion.

Alors qu’il y a des millions d’autres personnes qui pourraient aimer ce qui n’a pas remporté de prix.

Donc, honnêtement, nous, quand nous entrons en studio, nous ne prévoyons rien.. on laisse simplement la musique nous emmener là où elle veut aller..

Une fois que nous avons terminé, nous nous rassemblons tous pour l’écouter et dire : « C’est un album génial. »

Si tout le monde impliqué dans sa création l’aime aussi, ce qui est génial.

Alors on se dit : « On le sort et croisons les doigts, on verra bien ce qui se passe. »

Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, on passe à autre chose.

Nous, on se complique pas la vie.

Nous continuons simplement d’aller de l’avant.

:** C’est un bon état d’esprit. La compétition peut être vraiment néfaste de tant de façons..

:** Mais Oui. Et il y a vraiment de la place pour la collaboration. Tu sais, certaines personnes demandent, 

« Pourquoi quelqu’un qui aime le rock ‘n’ roll ne pourrait-il pas aussi apprécier la musique country ? »

Ou, « Pourquoi les fans de country ne peuvent-ils pas apprécier le rap ? »

Je veux dire, une bonne chanson est une bonne chanson non ?

Je ne suis pas fan des barrières, des récompenses ou des cases.. Joue simplement ce qui est dans ton cœur, mets-le en avant, et considère que c’est fait.

:**  Exactement !

:** Je retourne sur les morceaux de l’album. J’apprécie également la façon dont vous avez abordé « Going Down. »

Je n’ai pas voulu lire les noms des titres de l’album lors de ma première écoute, je voulais voir si je reconnaissais les morceaux..et en entendant « Going Down, » j’ai été scotché par l’approche authentique..

:** Ça, ça va plus à voir avec Doug, Marti, et Michael. Nous avions aussi une batteuse, une fille nommée Sarah, qui a joué avec nous.

C’était vraiment dans une vibe où ils se sont retrouvés avec quelque chose qu’ils appréciaient jouer, et j’ai simplement plongé dedans..

J’ai essayé d’incorporer différentes versions de cette chanson parce que les paroles varient tellement.

Je me suis concentré sur la version la plus familière, qui est celle de Jeff Beck..mais j’ai remarqué que la version de Jeff Beck répète le même couplet trois fois sans beaucoup de variation.

Quand j’ai entendu la version de Freddie King, j’ai vu qu’il y avait de vraies paroles à explorer.

Alors j’ai pris un couplet de la version de Jeff Beck et l’ai combiné avec des paroles de la version de Freddie King, créant ainsi ma propre interprétation unique. Tu vois ce que je veux dire ?

:**  Absolument.

L'Héritage d'Elvis..

« Lookin’ for Trouble » est un titre de rock ‘n’ roll par excellence. J’étais curieuse de voir comment cela s’intégrait dans l’ambiance bluesy de l’album, mais c’est tellement Dead Daisies en même temps..

Je veux dire, looking for trouble ne laisse pas entendre que vous allez casser des guitares sur scène ou autre..

:** Exactement ! 

Si tu y regardes vraiment de près, et c’est drôle parce que j’en ai parlé à notre manager.. Il y avait un vieux biopic sur Elvis Presley, et quelque chose m’a frappé..

Je ne me souviens pas si c’était lorsqu’il vivait dans le Mississippi, où il est né dans une ville appelée Tupelo, ou quand il a finalement déménagé à Memphis..

Mais il y avait une scène le montrant enfant. C’était la nuit, et il sortait de chez lui, traversant les voies ferrées qui symbolisent une division significative.

Il a traversé de l’autre côté, qui était principalement une zone où vivaient des familles afro-américaines.

On le voit jeter un œil dans une vieille cabane en bois. Il est fasciné par la scène de toutes ces personnes noires jouant du blues, buvant, fumant et dansant de manière très sexuelle.

Il est captivé par toute cette atmosphère..

Nous savons qu’il est devenu une figure légendaire, mais la vérité est que le gars qui l’a signé pour Sun Records cherchait un garçon blanc avec un son qui reflétait celui des musiciens noirs, ce qui était tabou à l’époque.

Ce qu’Elvis a vu enfant dans cette cabane—des gens dansant, buvant le jus du diable, écoutant ce que certains appelaient la musique du diable—était considéré comme tout mauvais, source de problèmes.

Donc, appeler l’album « Lookin’ for Trouble » semble approprié.

Cela s’aligne avec l’idée que le blues est souvent considéré comme « la musique du diable ».

Tu peux trouver des références à ça si tu cherches sur Wikipédia ; à un moment donné, ça mentionne cette idée de la musique représentant la frontière entre le bien et le mal..

Elvis a franchi ce seuil ‘mauvais’, donc « Lookin’ for Trouble » a parfaitement du sens.

:**  Absolument, cela s’est avéré être un concept intrigant, mais oui, ça a vraiment du sens.

: ** Vous êtes en tournée en ce moment—je suis vraiment désolé d’avoir raté votre concert hier soir. J’ai travaillé tard.

La prochaine fois, je dois absolument y aller !

:**  Pas de souci ; tu n’aurais probablement pas pu entrer de toute façon !

C’était complet hier.

:**  Vous sortez l’album le 30 mai prochain.

Mais là, aujourd’hui, comment te sens-tu ? Je suis sûr que vous préparez déjà quelque chose de nouveau..

 

-soudain on voit Olivier descendre les escaliers..- 

 

:**  Nous avons presque terminé !

:**  Je ne te crois pas trop, mais bon… 

:**  Elle m’aide à retrouver un truc que j’avais perdu il y a 20 ans ! (Rires)

 

:**  Ouais..honnêtement, nous venons juste de finir cette série..

Malheureusement, Doug était malade l’année dernière, donc nous avons fait appel à Red Beach [ Whitesnake ]. Ce sont probablement des concerts que nous aurions faits l’année dernière, mais nous avons dû réorganiser les choses en apprenant pour Doug.

Donc, on fait environ 8 ou 10 concerts avant de rentrer chez nous pour se reposer un peu.

J’ai aussi pas mal de presse à faire quand je rentre chez moi.

Je pense que le plan, même si je ne suis pas sûr à 100%, est que nous reviendrons en juin pour du travail supplémentaire sur l’album de blues..

C’est drôle — nous jonglons avec deux albums : l’un qui sort et l’autre qui est encore relativement frais dans les esprits de tout le monde.

C’est amusant parce que quelqu’un m’a fait la remarque aujourd’hui à ce sujet.. Il a mentionné que j’avais fait une vidéo pour « Love That’ll Never Be, » et 12 jours plus tard, on a sorti une vidéo pour « Crossroads. »

Ouais, et donc (?)..bon, peu importe ! 

Nous avons de la musique dehors, donc nous nous concentrons juste sur la promotion de l’album de blues à venir et de « Light ‘Em Up, » qui est déjà sorti.

:**  Exactement ! 

Tu n’as pas à t’excuser d’être un artiste—tu continues juste à partager ton travail et à faire ce que tu veux, n’est-ce pas ?

:** Bah Oui !

C’est fou—pendant que nous sortons l’album de blues et l’album « Light ‘Em Up », je rentre et je bosse sur un autre projet. (Je me permets de garder discrétion sur le reste, comme on dit en anglais, Stay Tunned !)

—donc retour au travail quand je rentre chez moi.

Mais tout va bien, c’est Cool.

:** On va terminer avant qu’Olivier vienne nous chercher (rires) 

Aimerais-tu ajouter quelque chose de plus à l’interview ?

:**  À tous nos chers fans français, vous avez été incroyables depuis le tout début !

De Scream à Motley, passant par Union jusqu’à The Dead Daisies—merci beaucoup, Je T’aime !

 

 

         

      TRACK LIST :

  1. I’m Ready (Muddy Waters)
  2. Going Down (Freddie King)
  3. Boom Boom (John Lee Hooker)
  4. Black Betty (Lead Belly)
  5. The Thrill Is Gone (B.B. King)
  6. Born Under A Bad Sign (Albert King)
  7. Crossroads (Robert Johnson)
  8. Sweet Home Chicago (Robert Johnson)
  9. Walking the Dog(Rufus Thomas)
  10. Little Red Rooster (Howlin’ Wolf)

Notre Avis :

Lors de ma première écoute, j’ai décidé de ne pas consulter les titres des morceaux afin de mieux me laisser emporter. En m’immergeant totalement, j’ai été séduite par l’approche unique des classiques du blues.

Plus qu’un album, on se retrouve avec une réinvention des classiques du blues..

« I’m Ready » s’ouvre sur des riffs puissants et des rythmes entraînants qui préparent le terrain pour la suite. Ce morceau me propulse  dans une ambiance de festin rock’n’roll, prête à célébrer davantage.

Le premier single, « Crossroads », réinvente le morceau légendaire de Robert Johnson avec une fougue électrisante. Ce classique, qui a érigé la mythologie du blues du Delta, est élevé à un nouveau niveau par la puissance des Dead Daisies. Leur interprétation est à la fois rêveuse et audacieuse, cet album m’a ramené à l’âge d’or du blues.

La version de « Boom Boom » de John Lee Hooker capture l’esprit jovial de l’original avec une touche dynamique. Inspirée par une anecdote des performances de Hooker, cette reprise amène fraîcheur et vie à un classique incontournable. 

« Going Down », de Freddie King, se distingue par ses mélodies accrocheuses et son refrain mémorable, prouvant la capacité du groupe à fusionner tradition et innovation. C’est une des mes approches préférées du registre.

Cet album n’est pas qu’une simple collection de reprises, c’est une célébration des racines du blues. 

En revisitant des classiques comme « Little Red Rooster » et « Born Under a Bad Sign », le groupe insuffle une nouvelle vie à ces chansons tout en préservant leur essence. L’album culmine avec « The Thrill Is Gone » de BB King, où chaque note de guitare m’enveloppe dans une intensité poignante. 

Ce morceau se transforme en un voyage émotionnel guidé par des solos captivants.

L’énergie atteint son paroxysme avec « Black Betty », initialement écrit par Lead Belly. L’interprétation rugissante des Dead Daisies mêle puissance brute et tradition, incarnant parfaitement l’esprit de l’album.

Et pour conclure ce voyage, « Walking The Dog » et « Little Red Rooster » ramènent avec douceur l’auditeur vers une fin harmonieuse, ancrée dans les racines du blues.

L’expérience d’enregistrer dans un lieu où tant de légendes ont créé leur art a permis aux Dead Daisies de capturer l’énergie brute et l’authenticité qui font la force du blues. Chaque morceau a été enregistré en direct, révélant la magie et la spontanéité de cette musique intemporelle. 

C’est un véritable témoignage de leur passion et de leur dévotion pour le genre.

« Lookin’ For Trouble » est un hommage vibrant et méritant à l’héritage du blues et du rock. 

À travers des compositions inspirantes et des performances électrisantes, Les musiciens réaffirment leur place dans l’histoire musicale. C’est une célébration du pouvoir et histoire du blues et une invitation à redécouvrir les racines qui nourrissent toute la diversité du rock moderne. 

Que vous soyez un fervent amateur de rock ou un passionné du blues, cet album promet de vous séduire.

PLUS D’INFOS :

Album : Looking For Trouble

Date de Sortie : 30 Mai 2025

Label : Fame/Malaco Records, distribution par SPV en Europe

Production : Marti Frederiksen, aux FAME STUDIOS, Muscle Shoals, Alabama

Sites Officiels :  ► Follow The Dead Daisies: https://www.thedeaddaisies.com   / thedeaddaisies     / thedeaddaisies     / thedeaddaisies  

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Lineup:

John Corabi – Chant

Doug Aldrich – Guitares

David Lowy – Guitares

Michael Devin – Basse

Sarah Tomek – Batterie Sur l’album

Tommy Clufetos – Batterie