Vecteur Magazine

La scène Metalcore à encore beaucoup à donner, et c’est le groupe français JIRO qui nous le prouve. J’ai eu le plaisir de pouvoir échanger avec FLORIAN (guitare), ROMAIN (chant) & JONATHAN (guitare) à propos de leur deuxième EP, ELEVATE SPIRIT. 

Ils font également partie du line up du Charitable Metal Fest, le 21 Décembre prochain, au Petit Bain, à Paris.

Interview de JIRO  par Cidàlia Païs

Photo : Guillaume Sonnet

La musique élève l'esprit

J’ai cru comprendre qu’il y a deux chapitres dans l’histoire de votre groupe et pourtant vous êtes un groupe assez récent..
 
Ceci étant, j’ai pris une grosse claque avec le l’EP, j’entends un metalcore un peu nuancé, avec quelques touches de prog et d’indus.
 
Mais, dans un premier temps, racontez-moi la genèse de JIRO..
JO : Alors déjà merci pour ta curiosité parce qu’effectivement il y a un peu de chapitres dans JIRO.
En fait, nous on se présente comme un groupe qui est né en 2022 avec l’arrivée de Romain pour créer un nouveau projet, mais effectivement c’est né des cendres d’un ancien projet, avec un ancien chanteur sur lequel on était sur une esthétique un peu différente, et on a voulu préciser notre propos artistique, c’est à dire s’engouffrer dans une brèche aussi qui est d’aller plus frontalement dans le metal et dans le metalcore, aller chercher des textures plus saturées, des breakdowns plus puissants, on a descendu notre accordage, on a réarrangé plein de morceaux, il y en a aussi énormément qu’on a arrêté de jouer.. et on a tout simplement supprimé notre ancienne discographie parce qu’on partait sur un nouveau projet et ça faisait que tout ce qu’on avait sorti avant était devenu un peu obsolète. 
 
Tout s’explique.
 
Vous sortez 2 singles, Last to Remain en Septembre et hier, le deuxième single The Dread I Felt.
Quand j’ai commencé à écouter l’EP, je m’attendais effectivement à du metalcore, d’autant plus, si j’ai bien compris, que vous avez des influences metalcore, hardcore anglais entre autres. Mais là, j’ai été agréablement surprise, car on va au-delà de l’étiquette..
Ça m’a intrigué parce que vous parlez de Elevate Spirit, ‘prendre de la hauteur’..
J’ai cherché un titre avec ses mots, il n’y en avait pas, mais tout se comprend à la fin..pourquoi vous orienter vers ce thème ?
Romain : Il y a une espèce de message qui se crée à la fois sur le titre, à la fois sur le visuel de cet EP. Les deux vont ensemble. Il y a vraiment ce titre avec la pochette où cette espèce d’esprit se regarde..on peut se regarder mais regarder sa conscience, son subconscient, qui va être en face de lui, et en fait ça va réveiller un peu tous les messages qui sont dans chaque chanson, que ce soit des regrets qu’on pourrait avoir, des traumatismes qu’on pourrait avoir vécu, des choses qui font que ça nous a créé des trucs un peu plus compliqués dans la vie, qui fait qu’on doit travailler très dur pour pouvoir passer au-dessus.. à soulever un peu cet esprit pour justement passer un peu au delà de toutes ces choses un peu compliquées de la vie pour continuer juste à vivre. Et les cinq chansons racontent un peu des thématiques différentes mais plus ou moins axées sur cette perspective là, parce que c’est un peu ce qu’on a vécu pendant qu’on écrivait, pendant qu’on construisait, donc forcément ça me parlait beaucoup, et je suis parti là-dedans.
 
Romain, tu viens d’évoquer l’écrit..avant de décortiquer un peu les titres, je voulais vous demander comment s’est déroulée la compo ?
JO : On a un processus qui n’est pas révolutionnaire en vérité, c’est qu’on a une musique qui part beaucoup des guitares.
Nous on a vraiment une accroche, un affect particulier au riffing. Et tout est construit autour du groove et c’est ça le mot à retenir, le groove, on a une vision du groove qui est je pense, assez particulière et qu’on essaye de développer. Donc la musique part très souvent de Flo et de moi avec des idées de riffs de guitare qu’on construit, et de là on va chacun, de notre côté envoyer une démo avec nos idées. La suite du processus se fait vraiment en répète, tous ensemble, où on essaye de structurer, de repenser un peu des choses.
Et le bout de chaîne, c’est Romain qui va s’en occuper, qui va amener des compétences que nous on n’a pas forcément, notamment sur la partie arrangement, essayer d’amener des sonorités, déstructurer aussi les morceaux, et poser une voix pour avoir un contexte et qui amène aussi encore des réflexions derrière.
C’est un processus qui est assez déstructuré mais qui nous ressemble.
 
Romain : Il n’y a pas vraiment de recette fixe.

Ça va dépendre des idées de chacun.

Mais effectivement oui, il y a déjà une raison là-dessus sur ce côté où il y a l’aspect instrumental, après j’essaie de réarranger le truc et on essaie d’avoir un mélange entre l’aspect instrumental pur et puis le chant, où je vais rajouter des choses en plus, des mélodies, l’arrangement qui vient chercher quelques petites fraîcheurs à la musique, aller chercher ces sonorités, des sons en fait qui font que quand on écoute on se dit ok c’est Jiro, et j’ai beaucoup cherché pour ce premier EP.
 
Flo : Ils ont à peu près tout dit. Juste par rapport aux deux autres musiciens, c’est vrai que du coup, on est les trois compositeurs principaux.
Et on a la chance d’avoir chacun notre propre home studio. On travaille de notre côté et puis on chapeaute les idées chacun de notre côté, et après on se retrouve. C’est vrai qu’on a deux manières de travailler, on va se retrouver pour composer, chez le batteur où on est au casque et on joue de manière “silencieuse”, quand on a besoin de préparer les concerts, de travailler les chansons et de travailler tout ce qui est aspects scéniques, là on va se retrouver dans une salle qui est plus adaptée.
 
Lors de ma première écoute,  j’entends sur Will I see you there une douceur.. Romain tu poses ta voix dessus, et ce mix entre le chant clair et la façon dont tu mets le saturé..la question que je me suis posée, comment est-ce qu’on arrive au point d’avoir une voix saturée qui semble douce ?
(Rires )
Mais c’est vrai, ça m’a vraiment frappé..Et on enchaîne avec cette phrase “I would like to breathe again”..On sent toutes les tripes, dans tout l’EP d’ailleurs..
Qui veut parler un peu de ce morceau ?
JO : Vas-y, Romain, c’est toi !
C’est très personnel pour nous tous, mais surtout pour Romain.
Romain : C’est un morceau assez particulier pour moi. Et du coup, j’avais besoin de poser quelque chose. J’avais besoin de…Comment dire ?
Tu sais, c’est quand…Il y a quelque chose qu’on a dans la tête depuis longtemps, qu’on a un peu dans les tripes depuis très longtemps, depuis des années, et qu’on a envie juste de le poser quelque part, et que ça ne nous appartient presque plus. Et qu’on se dit, ok, on peut aller de l’avant, on peut passer sur autre chose, c’est pas grave.
Ce morceau-là était un peu cette espèce de conclusion de pas mal d’années. On a enregistré ça au mois d’avril, de mémoire, les voix au mois d’avril-mai… il y a eu pas mal de choses qui se sont passées à la fin de l’année 2023. Et du coup, ça m’a permis d’être prêt pour justement enregistrer correctement ce titre-là.
Et c’est pour ça que j’ai voulu aller chercher vraiment cette interprétation comme il est dans le titre-là, actuellement, et que je suis assez content d’avoir, c’était des épreuves un peu compliquées et en fait entre le texte et l’interprétation c’est ce que j’ai voulu aller chercher vraiment quoi.
 
Ensuite, on a le deuxième titre et là on rigole plus ! On se mange une grosse claque ! C’est un titre enragé à souhait..
Romain : Clairement Oui !
JO : Ça peut aussi faire écho à un processus de composition.
Ce qui nous a drivés dans cette chanson, c’était de se dire, il ne faut pas que ça respire. On a toujours été très friands, et c’est parfois plus fort que nous, de toujours ajouter un petit passage un peu clean, pour pouvoir créer de la dynamique, etc, et on s’est rendu compte que c’était un truc qu’on ritualisait pas mal et que dans toutes nos chansons, il y avait un passage un peu clean où ça respirait. Et on s’est dit non, là il faut que ça envoie du début à la fin.
C’était une volonté de notre part de commencer cet EP par une chanson introductive, courte, très personnelle, calme, même s’il y a des grosses guitares. Et on voulait créer une capture nette, précise, sans détours, sans interprétation possible. Et je pense que le mot, c’est ce que tu as dit, c’est enragé,avec un message très agressif.
En live ça fonctionne vachement bien, parce qu’avec le breakdown à la fin, c’est là qu’on a les circle pits, les wall of death, c’est un régal !
 

clip : Aurélien Mariat

 

Le deuxième single, accompagné de son clip tout simple, juste ce qu’il faut avec ce fond sobre et ses lumières bleues..The Dread I Felt. Un titre très viscéral aussi, on sent une angoisse, un désespoir, une tristesse.
Le chant est, je dirais, pas violent, il y a son agressivité oui, mais il est enivrant à la fois..
Flo : Alors effectivement c’est une chanson qui a une grosse importance pour nous.
Elle est placée en plein milieu de l’EP.
Du coup, moi voilà, c’est à titre personnel une des chansons qui est la plus impactante pour moi.
Pour répondre à la question du clip, on voulait vraiment faire quelque chose de sobre, pour éviter de rentrer dans quelque chose qui est scénarisé, on voulait que le propos soit sur la musique et que les gens soient focus sur l’aspect musical et sur la puissance que dégage le titre.
C’est une chanson qui parle de difficultés qu’on a pu rencontrer plus jeunes, c’est Romain qui a écrit les paroles, et après chacun l’interprète comme il veut.
On a chacun eu des difficultés, j’ai eu des difficultés personnelles quand j’étais plus jeune, notamment durant mon enfance qui a été compliquée.
Et du coup, on a apporté à cette chanson tout le côté de la tristesse, et essayer de pouvoir justement overcome la tristesse et de faire en sorte de la sublimer dans la musique.
On ressent, c’est vrai, une émotion qui nous vient du passé et qu’on essaie de transmettre, et qu’on espère, peut-être toucher les gens aussi comme ça nous a touchés quand on a écrit la chanson.
 
.. les paroles ne sont pas faciles, mais c’est le but, tu parlais de traumatisme tout à l’heure c’est dans le process du traitement ..
Romain : C’est dans le processus, tout à fait.
Je rajouterais qu’en fait, tu t’avais souligné que cette chanson-là était un peu plus viscérale, comme si elle était un peu plus personnelle.
Littéralement, sans rentrer trop dans les détails, j’ai commencé à écrire ce texte parce qu’on discutait avec les gars, sur pas mal de choses qui se sont passées.
Et je me suis dit, c’est un peu l’occasion d’en parler. Sur ce texte là, je suis parti sur l’aspect du syndrome de l’imposteur, quand on se dit “ j’ai l’impression que je suis nul “, et en fait c’est à cause de choses vécues, et qui nous donnent cette impression là et j’ai voulu un peu entre guillemets rendre hommage un peu à ce sentiment disons bah il est là ça arrive qu’on travaille pour résister à ce sentiment.
 

Voilà porteur d’espoir, Last You Remain, le premier single, avec cette touche industrielle..

Flo : La touche indu, par rapport au premier riff de la chanson quand ça rentre alors c’est assez particulier parce qu’on est pas forcément inspiré plus que ça par le métal indus mais c’est vrai qu’on a eu plusieurs fois la remarque. On avait plutôt dans la tête tout ce qui est un peu metalcore à l’anglaise, et comme le titre est très scandé et très saccadé bah ça provoque des émotions différentes chez les gens.

On cherche toujours comme disait Jo tout à l’heure, à avoir une musique qui reste groovy.
On essaye de faire les riffs qui provoquent quelque chose corporellement, évitant, entre guillemets, sans prétention, des riffs un peu aseptisés.
 
JO : Cette chanson est née des cendres d’une ancienne chanson. On n’arrivait pas à aller au bout.
Et je me souviens très bien qu’un jour on s’est dit qu’il faudrait un truc très Slipknot, et c’est ça qui nous a inspiré.
Puis ça correspond bien au message qu’elle contient..
JO : C’est un texte qui me tient vraiment à cœur parce qu’on a coécrit avec Romain, c’est le seul texte de l’EP sur lequel j’ai un peu mis mes petites idées.
C’est un texte qui me plaît beaucoup parce que justement pour le coup on n’est pas trop dans l’introspection comme j’ai pu le dire tout à l’heure, c’est peut-être un texte qui sort un petit peu de ce contexte-là.
On voulait parler des gens qui veulent t’expliquer comment il faut vivre pour être heureux, quoi.
Donc c’est quelque chose auquel on est très familiarisé, nous, aujourd’hui, surtout à l’ère des réseaux sociaux, où, en fait, on culpabilise les gens qui n’ont pas fait ci, qui n’ont pas fait ça…
Ce thème-là, en fait, j’en ai parlé à Romain, et après, on l’a co-écrit ensemble, mais c’est venu d’une phrase que ma mère m’a dit, qui a résonné en moi, “mais tu sais, il y a plein de gens qui ont une vie ordinaire, et il n’y a pas de mal à ça, quoi.” et en fait j’y ai réfléchi, je me dis c’est vrai quoi, il y a plein de gens qui ont une vie métro, boulot, dodo, famille, qui sont très heureux en fait et nous on a tendance voilà, on se met à corps perdu, on se jette à corps perdu dans la musique et c’est vrai que c’est un parcours de vie qui est très particulier, qui est fait de plein de rebondissements, c’est des prises de risques, c’est du stress, voilà c’est une vie qu’aujourd’hui maintenant on sait que c’est compliqué et on a l’impression de se dire que voilà, poursuivre un rêve c’est une c’est quelque chose d’obligatoire mais en fait pas du tout.
Et du coup c’était une critique, c’est une approche satirique de quelqu’un qui se prend la culpabilité de partout et qui en fait on a le droit de s’autoriser à vivre une vie simple et heureuse.
C’était ça le message derrière ce texte.

Kairos..

Nous arrivons à la dernière et à ma chanson préférée.
L’EP est court mais c’est comme ça.
Kairos, son intro, le chant en chœur, ce titre est juste magnifique..

JO : Content qu’elle soit sur cette EP parce que c’est une chanson que j’ai composée, alors pas la version qu’il y a aujourd’hui mais les idées principales que j’ai composées il y a très longtemps en fait, il y a peut-être cinq ans et je disais aux gars à l’époque quand on avait nos anciens projets il y a un truc à faire avec cette chanson et tout le monde était assez d’accord mais en fait il se passe rien quoi et du coup je relançais souvent et en fait là je crois qu’il fallait attendre la bonne pour qu’elle puisse s’intégrer dans le cadre d’un projet. C’est une chanson qui me tient vraiment à cœur pour la petite histoire.

Kairos, c’est un terme que je ne connaissais pas jusqu’à ce que j’écrive cette chanson. À la base, je l’avais pensé comme une chanson instrumentale. Mais toute chanson instrumentale a quand même besoin d’un titre. Et ce thème-là m’avait parlé. Pour l’anecdote, j’ai découvert la définition de ce terme dans une vidéo que j’ai vue juste avant le Covid.

Je ne veux pas rentrer dans la politique, et c’est juste pour donner le contexte. Un jour, Emmanuel Macron est allé dans un hôpital, cela s’est passé avant le Covid, et en parlant à un des médecins, celui-ci lui dit “ vous savez moi, monsieur le président, je crois au kairos.”

Je me suis dit, ‘tiens, qu’est-ce que c’est le Kairos ?’

En fait, c’est une notion grecque. Plutôt un dieu grec, qui ensuite a été dérivé dans une notion, un principe on va dire, qui est en fait la science du timing. C’est un concept qui veut qu’il y ait un moment où le timing est optimal pour prendre une décision. Et donc ce médecin expliquait à Emmanuel Macron qu’il croyait dans le Kairos, et que là, c’était le moment d’agir pour les hôpitaux. Un an après, c’était le Covid et on a bien vu qu’il y avait énormément de problèmes dans l’hôpital public…

Fin de parenthèse. 

C’est une notion qui m’a énormément parlé et que j’ai réussi à transposer sur plein de choses du quotidien, que ce soit en amour, dans le travail, dans plein de choses.

Il a fallu attendre plusieurs années qu’on réunisse toutes les forces notamment celle de Romain aussi pour pouvoir donner vie vraiment à cette chanson, lui donner un texte aussi donc lui donner vraiment un sens et qu’on ait aujourd’hui aussi fait un peu nos gammes pour proposer vraiment à cette chanson qu’elle puisse exploiter son plein potentiel.

Elle a évidemment été beaucoup modifiée par rapport à la version de base que j’ai faite au début mais voilà c’était effectivement une chanson qui me tient vraiment à cœur.

Vous avez eu la Warm-up du Charitable Fest au Dr Feelgood hier, mais comment est-ce que vous avez intégré ce projet ?

JO : C’est passé par moi en fait avec Ben, on se connaît parce que Ben organise des concerts sur Paris et moi en fait il se trouve que mon métier c’est de faire de la tournée en fait, je fais tourner des groupes dont Jiro, qui est un groupe du roster de ma boîte de prod et donc du coup j’avais déjà rencontré Ben pour différents projets et en fait voilà, il a tout simplement parlé de cette envie de faire un concert, et il travaille aussi avec une assistante, Chloé, que je pense qu’elle a passé un bon moment en live avec Ashen, Parallyx et Jiro, c’était en mai dernier, et du coup elle nous a proposé à la foulée de participer à cet événement, en nous sensibilisant aussi sur le message caritatif.

Donc ouais, pour nous c’était optimal, parce que je lui ai dit, écoute, on sort l’EP un mois avant, c’est parfait.

Comment vous vivez la sortie de l’EP ?

Romain : En résumant..Je suis avec JIRO ça fait quasiment deux ans maintenant presque.
Et le premier truc qui me vient quand l’EP va sortir, c’est juste…Je suis confiant, rassuré depuis le départ parce que c’est un EP que les gens vont écouter, j’espère..
Et c’est tout ce qui me va en fait.
 

JO : Il y a une décontraction. Pour ma part, je me suis exercé une pression vraiment avant l’EP, c’est-à-dire que je voulais vraiment que nous travaillions sur cet EP dans de bonnes conditions, que nous ayons du temps, un budget, et que nous puissions collaborer avec des personnes compétentes. À ce sujet, je me suis mis une petite pression, mais comme tout cela a été respecté, c’est désormais réellement un plaisir. Il va se passer ce qui doit se passer, et je pense que nous sommes très fiers de cet EP, et en fait, nous sommes un groupe de copains et, comme le disait Romain, on à déjà un œil sur la suite. Ce n’est pas parce que nous voulons être productifs à tout prix. Je pense que nous sommes sur un terrain fertile et qu’il va se passer des choses parce que nous avons bien travaillé. Cela trouvera son public ou pas, mais il se passera des choses. Donc là, c’est vraiment de la décontraction totale, c’est uniquement du plaisir. 

Flo : Je suis d’accord avec eux. Et puis, comme le disait Romain, ça fait quand même longtemps qu’on est dans le milieu par rapport à d’autres projets, donc nous avons un peu les pieds sur terre pour nous dire : ‘Vienne qui pourra’, nous savons que nous faisons les choses correctement, enfin, que nous essayons au maximum de les faire correctement. 

Et puis voilà, je ne ressens pas de pression concernant l’EP. Je suis confiant, je sais que nous avons travaillé autant que possible et que nous avons donné notre maximum. Nous espérons donc que les gens l’écoutent. Cependant, nous ne nous mettons pas la pression quant à un objectif à atteindre absolument. Nous faisons notre chemin. De plus, nous cherchons à multiplier les concerts, car nous kiffons jouer de la musique en live, c’est toute notre vie. 

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