On l’aura attendu ce concert de HELLOWEEN ! Cinq ans après le passage de la tournée « Pumpkins United » au Zénith de Paris et deux ans après la date prévue pour ce deuxième round de la tournée réunissant tous les chanteurs de l’histoire de HELLOWEEN, nous y voilà ! Alors qu’une citrouille est gonflée sous la batterie, les allemands jaillissent de partout pour entamer le concert avec un nouveau morceau : le très progressif « Skyfall », qui nous aura fait faire un bon de 12 minutes en avant dans le temps : on n’a même pas remarqué que le temps passait ! Cela résumera d’ailleurs très bien le concert, qui durera tout de même 2h15 ! On enchaîne avec des morceaux qui parleront tant aux anciens fans qu’aux nouveaux (dont j’admets faire partie), alors que le classique « Eagle Fly Free » côtoie le très récent (et d’actualité) « Mass Pollution », que le public entonne déjà à pleins poumons. 

L’union des citrouilles nous proposera d’ailleurs ce soir pas moins de 4 extraits, tous mieux reçus les uns que les autres, de l’excellent nouvel album éponyme. Mais ce qui intéresse le plus les fans de la première heure, ce sont les classiques, chantés tour à tour par Michael Kiske, Andi Deris et Kai Hansen. Ce dernier nous offrira d’ailleurs un medley de morceaux old school, allant de « Metal Invaders » à « Ride The Sky », en passant par « Gorgar » et « Victim Of Fate » et se terminant par le légendaire « Heavy Metal (Is The Law) ». Un très grand moment !

Après un « Dr. Stein » entonné par Deris et Kiske, et un « How Many Tears » revisité à la sauce 2022 par Sascha Gerstner, Kai Hansen et Michael Weikath, le groupe sort de scène pendant de longues minutes. Mais rappelés par les « Happy happy Helloween » du public, la bande revient avec une rareté : « Perfect Gentleman », joué seulement trois fois sur la tournée à ce jour ! Le morceau est « perfect », et sera d’ailleurs mon préféré de la soirée. Mais à peine le temps de m’en remettre que vient le classique « Keeper Of The Seven Keys » ! Le morceau captive l’Olympia pendant plus de 12 minutes à nouveau, et les sourires sur les visages des fans ne mentent pas : c’est sur un carton plein que HELLOWEEN sort à nouveau de scène. 

Comment ça c’est pas fini ?! Après quelques minutes encore, les citrouilles déboulent une dernière fois sur un « I Want Out » ultra énergique dont HELLOWEEN a le secret ! L’occasion d’admirer une dernière fois pour ce soir les jeux de basse de Markus Grosskopf, impressionnant de régularité, et les pitreries discrètes avec le premier rang de Sascha Gerstner à gauche de la scène. L’occasion également d’admirer l’alchimie qui opère dans le groupe, et notamment dans le duo Michael Kiske/Andy Deris, qu’on imagine difficilement séparables pour l’avenir du groupe. Bien sûr n’oublions pas les jeux de guitare incroyables de la légende Kai Hansen et de Michael Weikath, ainsi que la batterie puissante et carrée de Daniel Löble, qui approche d’ailleurs de ses 20 ans de carrière dans le groupe ! Un salut général, et c’est déjà l’heure de rentrer… On en veut encore, nous !

En conclusion, HELLOWEEN a visiblement rajeuni depuis le retour de Kai Hansen et Michael Kiske, et est aujourd’hui un des groupes les plus incontournables de heavy en Europe, aussi impressionnants sur scène qu’un IRON MAIDEN, tout en jouant dans des salles à taille plus humaines que celles fréquentées par ces derniers. Si jamais HELLOWEEN passe près de chez vous, foncez ! C’est à ne surtout pas manquer !