Vecteur Magazine

HELLFEST 2 - Jour 1 / Jeudi 23/06/2022

Mon aventure au Hellfest 2022 a en réalité commencé le 7 Juillet 2021. C’est en effet ce jour-là que j’ai réussi à obtenir mon précieux sésame, après un suspense insoutenable devant mon PC, à voir mon numéro dans la file d’attente remonter petit à petit. Le Hellfest c’est ça aussi, une telle institution que les places se vendent en 1h15 pour un 2eme week-end providentiel, venu récompenser 2 années de disette liées à la pandémie. C’est aussi un achat à l’aveugle, les affiches n’étant dévoilées qu’après coup. Et cette année, l’affiche était dingue, avec notamment la promesse de Metallica sur la mainstage !

Les mois ont passé, et j’ai ensuite eu la chance de rejoindre l’équipe de Vecteur Magazine, qui, grâce à son partenariat avec Replica Promotion, me propose un accès “VIP press”. Comme son nom l’indique, ce statut supplémentaire allait m’ouvrir la porte du secteur VIP, et me permettre de rencontrer des artistes et des acteurs de l’industrie musicale… le rêve !

Arrive le jour J, le jeudi 23/06. Nous partons au petit matin de Toulouse avec les copains d’aventure, guitaristes, bassiste, metalleux non instrumentiste, un blablacariste attrapé en chemin… un bon groupe de 9 personnes, réparties dans 2 voitures remplies à bloc ! 

Après 6 bonnes heures de trajet, nous apercevons les 1ers panneaux “Clisson”, et même si mes compagnons les plus aguerris m’avaient averties que “le Hellfest, c’est comme aller chez Disney”, et bien, j’avoue, je suis dans la voiture, j’ai 10 ans d’un coup et je trépigne d’arriver !!

Le temps d’installer notre campement chez l’habitant, d’enfiler un kilt pour certains, des santiags pour un autre, nous faisons pour la 1ere fois du week end les 2 kilomètres à pied qui nous séparent du site, entre coquettes maisons et vignobles. Et là, sur les dernières centaines de mètres, le son se rapproche, on aperçoit les mainstages, l’émotion est de nouveau forte ! Que dire de l’arrivée… Dernier rond point, où trone une immense statue de guitare, on tourne et nous voilà face à la cathédrale, portail d’entrée mythique vers notre destination… nous y sommes ! Dès cet instant, je suis agréablement surprise par la gestion de la foule, nous n’attendons pas des heures pour récupérer nos bracelets, la sécurité est présente et bienveillante, bon point.

C’est aussi à ce moment que je rencontre le 1er membre de l’équipe Vecteur Magazine sur place, à savoir Alexandre Farret, un de nos photographes. Moment émouvant, parce que ça fait des semaines qu’on échanges virtuellement, et c’est génial d’enfin se voir « dans la vraie vie » ! Alex est grand, très sympa, et un peu moins foufou que moi, parce qu’il était déjà présent pour le 1er week-end, le veinard ! 

Alex et moi nous dirigeons vers la zone VIP Press pour espérer retrouver Jérémie. Nous tombons sur un des artisans du Hellfest, à savoir Roger de Replica Promotion, le fameux ! Vecteur et Replica c’est un partenariat qui roule, et c’est grâce à ce partenariat que l’équipe Vecteur est présente pour couvrir l’évènement. Roger est un homme pressé, il a les yeux partout, et après l’avoir rapidement salué, nous le laissons vaquer à ses obligations en lien avec ce 2e week-end. Il atttend d’ailleurs impatiemment notre présentoir avec les tirages du numéro exceptionnel de Vecteur Magazine, imprimé à 10 000 exemplaires pour l’occasion… finalement, lui aussi attend Jérémie. Alex part à sa rencontre du côté du parking.

La célèbre cathédrale qui marque l’entrée principale vers le site du Hellfest… 

Emotion garantie.

De mon côté, je rejoins les copains toulousains à l’entrée du site. Il est maintenant l’heure du fameux “bon, on fait quoi ?”. Notre groupe se scinde entre la “team apéro” dont l’effectif sera tournant tout le week-end, et d’autres petits groupes, en fonction de nos affinités musicales. Il y a toujours plus ou moins 3 concerts qui se jouent en même temps au Hellfest (voire plus, si on a envie de découvrir la hellstage, scène tremplin du Metalcorner), donc forcément, chacun peut trouver son bonheur. Suivez-moi, mon premier concert se tient… à la Warzone (qui va devenir ma scène coup de cœur, mais je ne le sais pas encore à ce moment-là).

SLOPE 

Date / heure: 23/06 19h20

Durée du set: 1h

Scène: Warzone

Genre: Metal fusion / hardcore

Contexte groupe: Groupe Allemand fondé en 2014

9/10

Pour ce 1er concert du week end pour moi, Slope m’accueille dans la Warzone. Ou plutôt, me “cueille” !! En effet, je suis emportée d’emblée par l’énergie pure qui se dégage de leur musique fusion, à la croisée du punk hardcore, du metal engagé, avec des percées vers le rap hardcore ou même le ska et la funk. Cette richesse des influences se retrouve dans le public, où comme le fera remarquer le chanteur ravi, on trouve à la fois des punks, des metalheads, des emos, et des enfants de 3 ans tous sourires.

Le chant est assuré à 2 voix, l’une scandée, saturée et incisive, l’autre enragée mais mélodique, et les guitares ne sont pas en reste, entre rythmiques et solos propres et techniques.

Le public est aussi réceptif que moi, ça saute, ça slamme, ça crie. Et ce qui est beau, c’est que le groupe a l’air de vivre ça au diapason, comme nous le confie le chanteur entre deux morceaux.

copyright Camille FABRO

Comme vous pouvez le constater, le concert de Slope a été couvert aux photos par un membre de l’équipe Vecteur, et c’est ainsi que je rencontre Camille Fabro pour la première fois. L’homme est fidèle à nos échanges: langage posé mais répartie aiguisée, il est gonflé à bloc pour mener à bien sa mission du week-end, d’ailleurs assez rapidement son objectif et lui échappent à mon champs de vision, en quête des meilleurs angles de vues pour figer les moments forts du set de Slope. A plus Camille, on a un running order commun, on se recroisera !

INSOMNIUM

Date / heure: 23/06 20h25

Durée du set: 1h

Scène: Altar

Genre: Death metal mélodique

Contexte groupe: Groupe Finlandais fondé en 1997

8/10

Sous le toit de l’Altar, l’ambiance s’assombrit et me voilà dans les limbes finlandaises. Insomnium est un groupe d’expérience, et ça se perçoit dans leur set. C’est net, c’est efficace, c’est propre. Le chant principal est assuré par Niilo Sevänen, mais ses acolytes viennent aussi donner de la voix au profit d’harmonies ensorcelantes. Je pense par moment à des cousins de Ghost, dans la maîtrise mélodique, mais en bien plus sombre et guerrier.

Pour ma part, je rapproche ce groupe d’Amon Amarth, et ça tombe bien, parce que j’aime beaucoup !! Le set passe à une vitesse folle, et j’aurai plaisir à découvrir plus amplement leur discographie en rentrant chez moi. Mes morceaux préférés sont “Valediction” et le très long mais si bon “Pale Morning Star”. 

Ce set justifie à lui seul pourquoi j’aime un festival: on y vient pour certains groupes qu’on affectionne, et puis au gré des scènes, on découvre d’autres groupes, on se laisse surprendre par des genres ou des influences. Je n’aurais probablement pas été la cliente idéale pour Insomnium si j’avais vu leur seul nom sur une affiche, et pourtant, dorénavant, je sais que j’aurai plaisir à les revoir jouer à une autre occasion.

Sitôt le set d’Insomnium terminé, je vérifie l’adage qui dit qu’au Hellfest, il faut avoir de bonnes chaussures… Je m’extirpe de la foule de l’Altar, je suis le courant des allées et je me repère approximativement pour me frayer un chemin vers la Warzone. La nuit commence à tomber, et je commence à deviner ce qui fait la beauté de cette scène: les jeux de lumières sur les barricades, les flammes et fumerolles qui s’échappent des structures métalliques, la disposition même de la scène, à la fois enclavée comme une sorte d’arène à l’âme industrielle, mais offrant des reliefs qui permettent à chacun de voir confortablement. La foule s’est massée, le pit vibre déjà, le groupe peut venir embraser la place…

BURY TOMORROW

Date / heure: 23/06 21h30

Durée du set: 1h

Scène: Warzone

Genre: Metalcore / Hardcore mélodique

Contexte groupe: Groupe britannique fondé en 2006

9/10

 Le jour a encore baissé, les flammes de l’enfer commencent à danser, et ça tombe bien parce que le groupe qui s’annonce a décidé de mettre le feu à un public avide de riffs metalcore. Bury Tomorrow s’articule autour de 2 frères, Daniel (chant) et Davyd (basse) Winter-Bates, 2 guitares (Kristan Dawson et Ed Hartwell) et 1 clavier arrivé l’an dernier (Tom Prendergast).

Je ne connaissais pas ce groupe du tout, mais j’ai apprécié leur set, à la fois très mélodique mais aussi agressif, et j’ai été bluffée par la capacité du chanteur à alterner de très belles phases mélodiques et un scream propre et efficace. Je n’étais pas la seule à ne pas connaître le groupe et son répertoire par coeur, puisque lorsque le chanteur a posé la question au public, je dirais que la moitié seulement a levé la main pour dire qu’ils avaient déjà vu le groupe jouer en concert. Cela ne m’a pas empêchée de rapidement reprendre avec eux leurs titres accrocheurs (écoutez “Black Flame” par exemple). Côté public, je pense que c’est l’un des sets qui a marqué cette journée, l’énergie est débridée. L’ambiance technique alternée avec des passages plus djent a parfaitement profité du décor en feu de la Warzone, mission accomplie pour Bury Tomorrow !

Je commence à avoir faim, et je vais aller vérifier un autre point dont j’ai entendu parler concernant le Hellfest: il paraît qu’on y mange bien… La gourmande que je suis a bien du mal à faire un choix parmi tous les stands disponibles. C’est certain qu’il y en a pour tous les goûts, des burgers aux plats végés, des grillades aux saveurs lointaines… Allez pour ce soir, le choix se porte sur un stand où il n’y a pas trop d’attente au moment de mon passage (et je verrai ce week-end que j’ai eu de la chance sur ce coup là). Je mange donc un bo bun avec des nems ce soir, excellent et copieux ! Ah oui, autre chose : ici tout se paye en « cashless », ce qui veut dire qu’on a chargé une cagnotte sur notre pass, et qu’on se fait « bipper » pour payer. Au début ça surprend, mais quand sur l’aire de repos du retour je tends mon bracelet à la caissière étonnée, je comprends que ce système est vite adopté.

En attendant mon prochain concert prévu, je me rends dans le VIP press pour retrouver d’autres membres de l’équipe Vecteur. J’ai le plaisir de revoir Alex, croisé un peu plus tôt dans la journée, Didier Rivet, photographe que j’ai déjà eu le plaisir de rencontrer lors d’un concert commun dans le sud de la France, et d’autres membres que je ne connais pas encore. Il y a là Jérémie, notre rédac chef, fidèle à sa gouaille avec son regard pétillant, Marie, sa compagne et notre responsable partenariats, aussi souriante que lors de nos visios, Florent, notre webmaster (et je vous le dis, je lui trouve un air de Chester Bennington, mais apparemment personne ne l’avait remarqué à part moi, donc bon…), et sa compagne Magali, notre Rambo des relectures. C’est génial de voir enfin toute la troupe « en chair et en os », et nous filons ensemble regarder le début de Scorpions sur la mainstage.

Au bout de quelques morceaux, je laisse mes compagnons de chez Vecteur derrière moi, et je fends tant bien que mal la foule hypnotisée par Scorpions, pour retourner à la Warzone, sous la nuit noire. L’ambiance de cette scène prend maintenant toute sa dimension, les structures crachent des flammes qui rougissent les barricades couleur rouille, les fumerolles ajoutent à l’esprit infernal du lieu, c’est magnifique. Mon pote Dim, avec son drapeau d’occitanie en guise de cape, me lancera un soir « c’est la plus belle scène du festival », et je veux bien le croire, alors que Rise Against arrive sur scène…

RISE AGAINST

Date / heure: 23/06 23h40

Durée du set: 1h

Scène: Warzone

Genre: Punk rock / Hardcore mélodique

Contexte groupe: Groupe américain fondé en 1999

10/10

Ce groupe là, je l’ai mis sur la liste de ceux que je ne voulais pas manquer, parce que je connais leurs titres phares mais aussi leur discours engagé, et j’ai absolument envie de les voir jouer en live. Je savoure le moment, le son est excellent (ce qui n’a pas toujours été le retour qu’il m’en a été fait concernant Rise Against pour des grosses scènes), Tim McIlrath est impérial à la voix (et guitare rythmique), avec son timbre unique à la fois émouvant et éraillé.

Les titres que j’espérais sont bien là (“Savior”, “Prayer of the refugee”), et entre les morceaux, le chanteur nous rappelle que Rise est un groupe engagé qui n’a pas peur de donner à son public l’envie de résister à la morosité du contexte géopolitique et sanitaire actuel, expliquant que chacun peut se reconnaître dans certains de leurs textes. Et c’est vrai, le public autour de moi acquiesce, la messe est dite, à la flamme des créneaux de la Warzone. J’étais accompagnée d’un des copains toulousains, qui ne connaissait pas Rise Against, et qui repart nouvellement fan !

A la fin du concert de Scorpions, la foule se masse près de la Warzone, au pied de la statue de Lemmy Kilmister, le défunt leader emblématique de Motörhead. En effet, c’est ce soir que se tient l’inauguration officielle de la nouvelle statue, œuvre de Caroline Brisset. Les 5 tonnes d’acier accueillent désormais une partie des cendres de Lemmy, qui veille dorénavant sur les festivaliers avec ses 12 mètres de hauteurs. Pendant qu’une rétrospective en musique est projetée sur les écrans géants de la Warzone, une fumée s’échappe de l’éternelle cigarette vissée au bec du légendaire bassiste et chanteur, alors que nous joignons nos verres à ceux de Mikkey Dee et Phil Campbell pour un salut émouvant.

Il est déjà tard, pour ce premier jour, et je reprends le chemin de ma tente chez l’habitant, comme de nombreux autres festivaliers. Mes potes de la « team apéro » se dirigent vers l’after du Hellfest, qui va les faire s’ambiancer jusqu’à tard dans la nuit (ou tôt le matin, au choix), mais je suis vannée par tant de monde, tant de sons, tant de lumières, et tous les sourires de ceux que j’ai déjà croisés. Je m’endors rapidement, déjà pressée d’être à demain pour vivre encore plus fort !

LES AUTRES SETS COUVERTS PAR L’EQUIPE DE VECTEUR MAGAZINE CE MEME JOUR :

PHIL CAMPBELL & THE BASTARD SONS

Mainstage 1

Style : Hard rock

Photos par Camille Fabro

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN

 

Mainstage 2

Style : Hard rock / blues rock

Photos par Didier Rivet

LILI REFRAIN

Temple

Dark folk / ambient 

Photos par Camille Fabro

THUNDER

Mainstage 1

Hard rock

Photos par Didier

CROWN

Altar

Rock industriel

Photos par Camille

LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL

The Valley

Stoner

Photos par Camille

THE LAST INTERNATIONALE

The Valley

Stoner

Photos par Camille

THE RUINS OF BEVERAST

The Temple

Extreme Black Metal

Photos par Camille

UFO

Mainstage 1

Hard Rock

Photos par Didier

SLOMOSA

The Valley

Stoner

Photos par Camille

TRIBULATION

The Altar

Death metal occulte

Photos par Camille

STEVE VAI

Mainstage 2 + conférence de presse

Rock

Photos par Didier

WHITESNAKE

Mainstage 1

Hard Rock

Photos par Didier

LOW RIDER 

The Valley

Stoner

Photos par Camille

HELLOWEEN

Mainstage 2

Power metal

Photos par Didier

SEPTICFLESH

The Altar

Death metal

Photos par Camille

HEILUNG

The Temple

Folk rituel

Photos par Alexandre Farret et Camille Fabro

WARDRUNA

Mainstage 2

Neo Folk

Photos par Alexandre Farret