Vecteur Magazine

DEATH ANGEL + SACRED REICH + ANGELUS APATRIDA

Petit Bain, Paris

  01.11.2023

Nous étions le 1 Novembre au Petit Bain, à Paris, pour le passage de la Night Of The Living Thrash.

Une soirée à couper le souffle ! 

Un report par Cidàlia Païs

pour 

VECTEUR MAGAZINE

Pourquoi aller à la salle de sport lorsque l’on peut se faire une petite remise en forme en allant à l’un des meilleurs concerts de thrash que Paris ait connu ces derniers temps ? 

En ce 1er novembre, Vecteur Magazine était au Petit Bain, cette péniche au bord de la Seine. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on s’est pris une belle « soufflante » avec, ni plus ni moins, que ANGELUS APATRIDA, SACRED REICH et DEATH ANGEL. 

Malgré le vent et des températures en chute, les fans ont répondu présent. Après un léger retard, nous étions au chaud et à temps pour voir entrer sur scène le premier groupe de la soirée. 

ANGELUS APATRIDA 

18h35, le groupe Espagnol monte sur scène (vous les trouverez, d’ailleurs, en interview dans notre prochain numéro 17). Víctor fait frémir ses cymbales, accompagné des riffs de guitare de David et de la basse de José qui mène le tempo. Guillermo apporte un dernier accordage entre sa pédale et l’enceinte. Et immédiatement, le quatuor nous encercle dès les premières notes de « Bleed the Crown », issu de l’album « Angelus Apatrida ». Le groupe fait preuve d’une force intense sur scène. On vibre sur chaque note, et on va (ré)apprendre que le thrash est une vitamine à consommer sans modération. La fosse est déjà en déchaînement total (il en sera ainsi jusqu’à la fin du concert). Le temps de reprendre notre souffle avec les mots de Guillermo, qui se remémore leur passage au Motocultor ainsi qu’au Hellfest. Et qui nous fait part de leur joie d’être là, ce soir. Le moment fort de cette soirée, c’est la bulle que chaque groupe à réussi à créer avec le public. On enchaîne avec le puissant « Indoctrinate ». 

J’avais hâte d’entendre un titre du dernier album « Aftermath », et voilà que les premiers riffs de « Cold » retentissent. 

Le concert est passé trop vite. En croisant les membres du groupe au stand de merchandising, je leur exprime l’envie de les revoir sur scène. C’est avec une grande humilité et une grande sympathie que Guillermo m’a annoncé qu’ils seront de retour l’année prochaine. J’ai déjà hâte d’y être. 

Dans la salle, on peut entendre du monde dire, 

« je ne les connaissais pas, c’était excellent ». 

Une reconnaissance méritée. 

Le groupe nous a honoré avec des titres de 5 de leurs albums. 

Lineup : 

Guillermo Izquierdo – chant/guitare

David G. Alvarez – guitare/backing vocals 

José Izquierdo – basse/backing vocals 

Víctor Valera – batterie/backing vocals 

Setlist : 

Bleed the Crown 

Snob 

Indoctrinate 

Cold 

Give ‘Em War 

Sharpen the Guillotine 

You are Next 

SACRED REICH 

L’heure est enfin venue, et là je vais être un peu égoïste, car la nostalgie me frappe en voyant l’un de mes batteurs préférés. Il faut dire que le jeu de batterie de Dave McCLain a toujours eu une sonorité qui lui est propre. Et dès la première touche sur ses cymbales, les frissons s’installent. 

Je peux vous assurer que les 13 titres joués ce soir nous ont fait chaud au coeur et ont continué d’enflammer la fosse. 

Les membres du groupe américain, qui menait déjà bien la vague de la scène thrash Metal dans les années 80, nous rappellent bel et bien qu’ils restent des vrais maîtres en la matière. Phil nous dit à quel point c’est fou qu’ils n’aient pas eu l’occasion de tourner avec les autres groupes de la soirée. Et il est ravi que cela puisse se faire, enfin. 

Des moments d’émotions transparaissent dans sa voix, ses mots, vis-à-vis de l’unité qui ressort dans la communauté metal, parfois même, avec des touches à connotations socio-politiques. Il aborde l’actualité et leur désaccord avec certaines décisions. Le tout fait avec un grand calme face à un public attentif. 

Dave fait de nouveau retentir ses cymbales sur l’accrocheur « Salvation ». La guitare de Wiley lâche au début de « The American Way », les aléas d’un live, mais qui sera largement comblé par les riffs de Joey. 

Rien n’enlèvera aux frissons de cette soirée. 

C’est avec des titres de 5 de leurs albums que le groupe nous comblera. Mais aussi avec un sacré bonus : ils nous font vibrer avec une puissante cover de « War Pigs ». Nous rentrerons en nous disant « Heck Yeah! » ( une anecdote que Phil nous à raconté lors de cette soirée). 

Lineup 

Phil Rind : chant/basse 

Wiley Arnett : guitare 

Joey Radziwill : guitare rythmique 

Dave McClain : batterie 

Setlist 

Divide & Conquer 

Love…Hate

One Nation 

Ignorance 

Manifest Reality 

Free 

Salvation 

Who’s to Blame 

Independent 

The American Way 

Dead Squad 

War Pigs cover ( Black Sabbath ) 

Surf Nicaragua 

DEATH ANGEL 

L’entracte s’avère un peu plus long, mais cela laisse plus de temps pour les rafraîchissements. 

Les lumières se tamisent, et notre rédacteur en chef me dit, tout en se protégeant les tympans ( oui c’est important ), « bon bah, j’y retourne ». Je le vois alors partir, comme au moment où on part vers le Mordor. Il faut dire que je me suis demandée si les « acteurs » de la fosse allaient s’en sortir .. c’étaient de vrais ouragans qu’on apercevait .. C’est avec un retour en 1987, que le set commence, « Thrashers », un véritable hymne. Les Américains viennent ré-enflammer cette péniche au bord de la Seine. 

Nous n’étions pas réellement prévenus pour cette vague déferlante qui s’appelle Mark Osegueda. On le connaît en véritable bête de scène, mais là, il nous à séduit, embarqués et encouragés lorsqu’on se disait que l’on n’avait plus rien à donner. Et il en à tenu des mains ce soir ! C’est l’homme de la soirée. Sans oublier Rob, Ted, Will et Damien qui venaient sans cesse chercher le public, en faisant headbanger et slammer la foule. 

Une rétrospective sur leur répertoire est annoncée, et la « promesse » est plus que tenue puisque les 9 albums studio seront représentés. 

Un moment d’accalmie arrive, pendant lequel Mark fait allusion à cette force révolutionnaire qui représente la France et nous exprime son désaccord avec certains choix de nos dirigeants, estimant que nous, mieux que quiconque, pouvons le comprendre. Vient un nouveau discours à la connotation socio-politique, nous ne pouvons plus fermer les yeux sur l’actualité. Le groupe milite pour l’union, qu’il n’y ait pas de différence entre les êtres humains. 

Le déchaînement reprend sur « Relentless Revolution ». Les slams envahissent la fosse. Le public s’en donne à cœur joie. 

Mark mentionne l’homme grâce à qui le groupe existe, Rob, et en Français, ce dernier nous dit, « Voulez-vous coucher avec moi », la température monte encore d’un cran. Avec Mark, ils vont enchaîner les jeux de mots qui laissent entendre des rires dans le public. Au fond de moi, et je ne suis sûrement pas la seule, j’espère que DEATH ANGEL ne viennent pas éteindre les braises. Un souhait entendu car ils viennent nous offrir l’intro « The Ultra-Violence » et le sacré « Thrown to the Wolves ». 

Énorme ! 

Lineup 

Rob Cavestany – guitare, backing vocals 

Mark Osegueda – chant

Ted Aguilar – guitare rythmique, backing vocals 

Will Carroll – batterie 

Damien Sisson – basse 

Setlist 

Thrashers 

Voracious Souls 

Seemingly Endless Time 

Buried Alive 

3rd Floor 

I Came for Blood 

Disturbing the Peace 

The Dream Calls for Blood 

The Moth 

Humanicide 

Relentless Revolution 

Kill as One 

rappel 

The Ultra-Violence (intro) 

Thrown to the Wolves 

Ce fût notre petit 70000 tons of Metal. Quelle soirée ! 

Je pense que pour certains, une séance de kiné s’impose. Surtout après autant de headbanging, 

Il y aurait encore tellement de choses à dire sur cette soirée… 

Merci à Garmonbozia et au Petit Bain, pour l’accueil et le local. Et surtout aux 3 groupes. Qu’ils n’hésitent surtout pas à partager la marque de vitamines qu’ils prennent. J’en prendrai bien une dose…