Bien sûr ! “Shivers and Voids” est une de ces chansons sur lesquelles nous avons beaucoup travaillé plus tardivement et nous n’arrivions pas vraiment à la comprendre. C’est aussi parce que nous avions des idées similaires, mais je devais écrire quelque chose qui corresponde et m’assurer que cela capitalise sur la force de la chanson. C’était la partie la plus difficile pour moi parce que c’est une chanson très lourde émotionnellement. En gros, elle parle des crises d’angoisse qu’on peut traverser : le doute, la peur, l’insécurité, et combien il est étrange que notre corps tout entier, même physiquement, puisse changer. Parfois, il est difficile de trouver un moyen de s’en sortir, mais sache que tu pourras trouver un moyen d’y faire face. Ça a été comme ça pour moi. Tant que tu sais au fond de toi que tout ira bien, même si tu ne le sens pas, tu le sais. Et je suppose que cela vaut pour toutes sortes de dépression. Quelqu’un s’y reconnaîtra. Parfois, c’est bon de savoir que je ne suis pas seul dans ce cas. Nous abordons différents sujets et thèmes dans l’album, mais c’est un peu comme un point de départ où vous vous sentez le plus vulnérable et le plus en colère, seul et impuissant… Pour “One of Us Is Gone”… C’était sans aucun doute la chanson la plus difficile à écrire. Tu sais, notre ancien guitariste, Fredrik, était notre ami depuis la création du groupe, et jusqu’à son décès, comme toujours, il a été un champion. Il a fait face à la situation et à la difficulté pour nous. (moment d’émotion)
Cela s’est avéré être l’une des plus belles chansons, et au nom de Vecteur, je te présente mes condoléances. J’espère qu’un jour, si vous en avez la force, vous pourrez la jouer avec la Gothenburg Symphony Orchestra. Navrée d’aborder des chansons aux sujets difficiles.
Non, non… Nous devons le surmonter, mais nous n’en sommes pas encore là. C’était déjà assez difficile de l’écrire et de l’enregistrer… Comme tu le dis, j’adorerais la jouer un jour, mais nous verrons. C’est encore un peu frais. Mais c’était agréable de la terminer et de s’assurer qu’elle devenait ce que nous voulions. Et puis, bien sûr, comme les premiers, je l’ai fait écouter à sa femme et à son frère. Ils l’ont approuvée et ont estimé que c’était un bel hommage. Ça comptait pour nous.
Ce titre qui clôt l’album, avec son intro au piano et tout ce qui s’ensuit, “False Reflection”, peut-il résumer l’essence de l’album ? Les paroles sont comme un appel au réveil de soi-même…
Peut-être que ce n’était pas si clair dès le début lorsque nous l’avons écrit, mais c’était très bien de le clôturer ainsi. Nous aimons toujours terminer avec quelque chose de plus émotionnel.
Ce titre est une collaboration avec l’un de nos membres fondateurs, Niklas. Dessus nous partageons cette vision sur la manière dont nous nous percevons et combien il est facile de se perdre, surtout avec les réseaux sociaux. Vous réfléchissez davantage à la façon dont vous êtes perçu, alors que nous pensons que la manière dont nous nous sentons réellement est beaucoup plus importante pour nous que la perception des autres.