COULD SEED est un groupe français né de l’amitié et de la collaboration musicale de quatre musiciens expérimentés. J’ai eu le plaisir d’échanger avec Élie Chéron, batteur du groupe, sur ce qui émane leur musique, un mélange hypnotique de rock progressif et post-rock, caractérisé par l’absence de chant, laissant place à une grande liberté d’interprétation. Après un premier EP, *Mirage*, ils ont sorti un album plus ambitieux, *The Drop Crisis*, dont les titres et les clips vidéo sont volontairement ouverts à l’interprétation, avec un processus de compo plutôt traditionnel et collaboratif, qui met l’accent sur l’énergie live et l’organicité du son. Le groupe, qui gère lui-même sa production, est enthousiaste quant à l’accueil de son travail et prépare déjà son prochain album, tout en planifiant une tournée européenne.
Interview de Élie Chéron par Cidàlia Païs
Photos : Ana Mady Sun
C’est avec beaucoup de plaisir que je fais cette interview. Je dois avouer que je ne connaissais pas COULD SEED, c’est grâce à Guillaume, via Klonosphère que l’opportunité de faire cette interview est venue.
J’ai cru comprendre que c’est un groupe de potes, un groupe né post-confinement. Raconte-nous la genèse du groupe.
Et oui, en fait on est une bande de potes, on on avait envie de se retrouver pour faire de la musique.
Le Covid a fait plein de choses qu’on connaît tous et on a eu la chance à l’époque de bénéficier d’un studio en pleine campagne, loin de toutes les problématiques liées aux restrictions du Covid. Et donc en fait, on s’est retrouvé pour faire de la musique. Au début, il n’y avait pas forcément de projet, pour que ça aille beaucoup plus loin, c’était vraiment pour se retrouver dans cette période-là et en fait ça a vraiment bien marché tous ensemble.
On était potes, on est tous musiciens mais on n’avait jamais joué nous quatre ensemble.
Donc voilà, c’était c’est parti de là en fait.
Vous veniez déjà d’autres groupes ?
Ouais, moi ouais, il y a moi j’ai quatre autres projets, Jordan à son projet de rock progressif avec lequel on partage aussi ce projet-là, il a son projet solo.
Dimitri le guitariste, lui a un projet de Stoner Psyché et son projet solo, Thomas un groupe de Screamo. Donc tous, on multiplie les projets, mais voilà, ça nous permet aussi de partager les expériences de comment on construit la musique et cetera.
Donc c’est c’est assez cool.
On essaie de se débrouiller pour que tout ce tout ce temps qui est pris par tous ces multiples projets se soit condensé dans dans ce celui-là et qu’on profite de l’expérience de chacun quoi.
Vous êtes une belle découverte. Le rendu sonore est captivant, hypnotique même. Vous maîtrisez et fusionnez si brillamment vos influences – rock progressif, post-rock, entre autres – pour créer quelque chose d’unique. L’omniprésence de l’instrumental, caractéristique de l’intégralité de votre œuvre, est particulièrement intéressante. Peux-tu expliquer ce choix ? Est-ce délibéré ?
Bah je pense que c’est..ça vient de comment on a commencé à composer puisque lors des premières résidences, on a d’abord joué ensemble sans chant. On a composé des titres et puis on s’est dit on va mettre du chant. Mais, en fait, on s’est très vite rendu compte qu’on avait pas du tout laissé de la place pour du chant. Donc on avait beau essayer essayer de réarranger, on s’est dit que finalement les guitares avaient déjà les mélodies d’un chant sans avoir avoir la texture d’une voix, mais prenaient déjà cette place-là et donc on a abandonné l’idée de mettre du chant. D’ailleurs le premier EP Mirage, ça vient un peu de ça, c’est qu’on était en train d’écrire des paroles, on cherchait la prononciation exacte du du mot Mirage en anglais et en fait on a passé beaucoup de temps là-dessus, et comme un petit clin d’œil, on a juste mis ce titre-là euh pour l’EP qui est un peu un vestige de texte et puis on a gardé du coup, vu que c’était une formule qui marchait bien, on a gardé ça. Ça apporte pas mal d’avantages puisque en terme de composition, on joue, on se fait confiance, on écrit des mélodies qui sont directement jouées la plupart du temps par les guitares ou par les basses.
Et puis en concert aussi c’est un sacré avantage de pas avoir de voix en terme de son vu qu’on joue dans des petits lieux et cetera.
Donc ça ça garde un côté live en tout cas.
Euh, c’est ce qu’on cherche et peut-être que ce ce post-rock qu’on fait ça permet aussi sans avoir de texte de que chacun qui écoute aie son image du morceau, on canalise pas l’imaginaire en tout cas là-dedans quoi.
Je le comprends bien.
D’ailleurs, pourquoi COULD SEED ?
Ce nom, ça vient, je pense que c’était en fait une traduction français en anglais, on va dire mot à mot d’un patois du coin.
Euh donc voilà qu’on utilisait régulièrement.
Et puis on trouvait qu’en le traduisant comme ça, c’était suffisamment évasif pour laisser place à l’imagination et puis pour nous ça avait du sens. Donc on s’est dit que c’était quelque chose qui allait marcher comme ça.
Mais il n’y a pas vraiment de traduction ou de raison particulière à ce nom là quoi.
Concernant le choix instrumental, en tant qu’auditrice, j’apprécie la complétude de votre son, même sans voix. Il serait presque dommage d’y ajouter une voix, car elle n’est pas nécessaire. Comme vous le dites, vous proposez des paysages sonores variés qui stimulent l’imagination.
Tu parlais de votre premier EP, *Mirage*, sorti en 2021, qui comporte quatre titres. Quelle était la thématique ou l’approche de cet EP ?
Il n’y avait pas de thématique particulière parce que cet EP là bah du coup il découle de plusieurs résidences de composition..il a été enregistré d’ailleurs un peu par hasard puisqu’on s’est retrouvé en résidence et on s’était dit qu’il était peut-être temps qu’on sorte quelque chose si on voulait jouer puisque les salles commençaient à rouvrir.
Donc au lieu de de continuer une composition pour un premier album, en fait on s’est arrêté là et on a enregistré ce premier EP.
Il n’a pas du tout été composé pour raconter une histoire avec un fil rouge en tout cas. Mais il a été composé dans une ambiance et dans un lieu qui était toujours fixe. Donc peut-être que c’est ça le fil rouge de cet EP, ça a toujours été les mêmes conditions de composition et donc c’est ça qui fait que je pense qu’on a une texture qui se tient en tout cas dans ce premier EP.
J’ai lu que vous êtes tous très autonomes, Jordan et toi, vous êtes ingénieurs du son en plus de vos autres activités. Vous gérez donc l’intégralité de la chaîne de production, de l’enregistrement au mixage. C’est particulièrement intéressant. Comment avez- vous commencé à collaborer avec Klonosphère ?
Alors avec Klonosphère, on est venu à travailler avec eux puisque avec un des autres projets que je partage avec le guitariste, Hamasaari, on travaille déjà avec eux, on a déjà partagé aussi la scène avec Klone.
On adore absolument tout ce qui est fait par cette team-là et leur boulot est super. C’était naturel de leur demander s’ils voulaient nous suivre pour pour cet album..on connaît Guillaume depuis un petit bout de temps et il a accroché, c’est comme ça qu’on en est arrivé là.
Et ça ne m’étonne en rien.
Chez Vecteur nous avons constaté leur incroyable talent pour travailler avec des groupes exceptionnels. Leur catalogue est vraiment remarquable, c’est tout simplement époustouflant. J’ai également perçu, parmi vous, un sentiment de pessimisme quant à l’accueil réservé au rock en France actuellement.
….c’est vrai que c’est une question compliquée parce que bah on trouve toujours l’herbe plus verte chez ses voisins. Mais euh c’est vrai que quand on part à l’étranger, on découvre une culture du rock qui est relativement différente de celle qu’on trouve en France. Euh, que ce soit en Espagne, que ce soit en Allemagne, c’est vrai qu’ on trouve qu’ il y a une culture du rock qui est beaucoup plus ancrée avec des lieux qui programment explicitement du rock. Donc quand les gens se déplacent, même s’ils ne connaissent pas le groupe qu’ils vont voir, ils savent que ça va être du rock, c’est plus difficile à trouver en France. Ce n’est pas impossible, il y a quand même des lieux qui font un sacré boulot pour faire jouer des groupes de rock en France.
Mais c’est vrai qu’ on se sent bien à l’étranger quand même et c’est pour ça qu’on y repart, on y repart on y repart en janvier là en Allemagne, tout ça, mais c’est vrai que si on trouve que c’est assez complexe notamment bah le rock ça joue à un volume qui est qui peut être trouvé fort et c’est de plus en plus difficile de trouver des lieux où notamment dans les villes où bah on peut encore monter les amplis et cetera. Donc bon, on espère on espère que ça va changer en tout cas.
On essaie de faire le maximum pour continuer à jouer ici, puis jouer de toute façon, ailleurs.
Je l’entends bien et je te comprends parfaitement.
Venons à 2024.
*The Drop Crisis*, est sorti en octobre dernier. Il représente pour moi, un second paysage sonore, plus riche que le précédent. Non seulement il contient davantage de titres, mais ceux-ci présentent une densité remarquable ; chacun est travaillé à la perfection.
L’écoute de l’album est un véritable voyage, une expérience unique à chaque morceau. J’ai notamment pu apprécier vos clips pour Schwarzwald et Vent Solaire.
La sobriété de celui de Schwarzwald, vous montrant en pleine création, est juste ce qu’il faut.
Mais, avant d’aborder Vent Solaire, qui me touche profondément, j’aimerais revenir sur le titre de l’album, The Drop Crisis. Cette courte introduction fonctionne comme un augure, un présage… Je peine à la définir. Que raconte ce morceau ?
…alors l’album je ne sais pas trop comment l’ expliquer mais c’est..alors déjà merci pour tous ces compliments, ça me touche beaucoup.
Je pense qu’il a été un peu plus riche en termes de texture et cetera parce que si je dois rationaliser ça, je pense qu’on a déjà pris un peu de confiance avec le premier EP. Et deuxièmement, on a eu un espace de travail qui était tout nouveau et qui était beaucoup plus défini aussi en termes de son, ce qui nous permettait de construire et d’entendre des choses qu’on n’avait pas l’occasion dans l’autre lieu où on composait. Donc on a pu explorer d’autres horizons euh en termes de textures et cetera.
The Drop Crisis, alors si on parle du titre de l’album…je pense que de toute manière à chaque fois qu’on voit du texte que ce soit le nom du groupe, le nom d’un EP, d’un album ou même les titres des morceaux, ce qu’on veut surtout pas, c’est canaliser l’imaginaire d’un auditeur dans sa manière de rêver.. si ça lui fait rêver ce qu’on joue..c’est quelque chose qui reste très évasif et qui est libre d’interprétation à chacun et chacune..je pense pas qu’il y ait de choses rationnelles. Pour nous en tout cas ça signifie encore une fois une sorte de traduction de quelque chose qui nous fait rire et qui n’a pas forcément de sens dans cet album. Mais on est hyper heureux de voir que pour chacun et chacune ça a des significations et donc c’est vraiment ce qu’on a souhaité faire avec tout ce qui est titres que soient les morceaux et cetera…comme pour la fin d’un film, où il n’y a pas vraiment de fin définie, c’est chacun doit essayer de trouver une raison à ses titres. En tout cas, c’est ce qu’on essaie de faire. Il n’y a pas de raison très rationnelle à ça.
Parlons de Vent Solaire. Le contraste est saisissant, notamment dans le clip. Le choix de cette femme, à une étape de sa vie, évoquant des moments précis, est poignant et, je dois l’avouer, difficile à regarder. Dès les premières images, on se pose des questions existentielles. Vous avez collaboré avec Eliott Larat si je ne me trompe pas ?
On a travaillé avec Eliott tu ne te trompes pas.
Quel était le but du titre, même si je comprends votre souhait d’une interprétation personnelle de chacun ? Et surtout, quelle est la signification de l’histoire racontée dans le clip ?
Alors, on a eu plusieurs scénarios quand on a essayé de travailler avec Eliott. La difficulté de ce clip-là justement c’est de mettre des images sur notre musique qui a priori ne raconte pas une histoire avec un début et une fin.
Elliot nous a beaucoup aidé sur la réalisation de ce clip..je pense qu’il faut voir là-dedans plus une une œuvre vidéo avec un support audio.
On avait envie de raconter, au moment où on a écrit le scénario de ce clip, – peut-être que si on devait le réécrire aujourd’hui, on partirait sur complètement autre chose, je sais pas,
– en tout cas on avait vraiment envie d’avoir des belles images et d’avoir des plans qui raisonnent en tout cas, en nous au moment où on a écrit ces choses-là.
Donc je trouve que Eliott a fait un travail remarquable. Et oui, peut-être que ce n’est pas facile à regarder mais peut-être qu’on était dans une période où on avait envie de raconter ça. J’ai pas encore de vraiment de raisons rationnelles à ça mais voilà.
Quand je te dis Vent Solaire n’a pas été facile est un euphémisme. À l’écoute, il m’évoque chaleur, vie, puis le clip déclenche une véritable prise de conscience, l’importance relative accordée à certaines choses.
Le morceau Voyage par exemple, incite à une profonde réflexion sur soi.
Je ne sais pas si c’était votre intention, mais c’est ainsi que je ressens votre musique.
Bah c’est très gentil. Vent Solaire c’est peut-être le titre qui est le plus aérien dans cet album.. je pense qu’ avec la fin du titre, nous en tout cas, ce qu’on ressent c’est plutôt quelque chose de plutôt positif.
Et dans ce dans ce clip-là, moi je le vois beaucoup comme quelque chose de positif..c’est quelqu’un qui on se doute qui est à la fin de sa vie mais qui se rend compte qu’elle a fait quand même des super choses et qui se remémore toutes les belles choses de sa vie. On a eu des retours comme quoi il y avait des personnes qui trouvaient ça beaucoup plus sombre, mais je trouve que, c’est du coup, la réussite de la part d’Elliot d’avoir réussi à mettre plusieurs interprétations sur des images.
Donc Vent Solaire je pense que le titre colle plutôt pas mal à la chanson et puis je trouve que voilà Elliot a fait du super boulot encore une fois.
C’est une ode à la vie.
Oui.
Euh il y a d’autres titres qui j’ai beaucoup aimé Schwarzwald, il est sombre, et avec toute la sobriété du clip, on voyage juste.. Il y a un but particulier avec celui-là ?
Tu vas encore me dire non..
Non mais non, c’est Ouais.. c’est un de mes préférés hein de l’album, donc je tiens beaucoup à ce morceau, il me fait voyager avec toute la partie calme au milieu euh moi ça me je trouve que la manière dont il est composé, c’est que il est beaucoup dans le contraste entre les parties. Un peu comme s’il fallait connaître l’obscurité pour apprécier la lumière, on va dire.
C’est un peu ce délire là, moi c’est comme ça que je le vois, peut-être que même dans les autres membres du groupe, ils le voient de manière complètement différente mais, des passages très lumineux, des passages très sombres..
En tout cas quand on l’a composé, c’est venu d’une seule traite.. je sais pas.. j’ai pas beaucoup d’explications sur la manière dont c’est composé et puis bah le clip, en fait, ce qu’on voit c’est vraiment la prise de l’enregistrement.
Il y a des plans de coupe, mais quand on nous voit jouer, c’est vraiment la prise comment on l’a enregistré, on l’a pas refait pour les besoins du clip..on avait une personne qui était là pour filmer l’enregistrement et on a vraiment la prise. On trouvait ça chouette parce que, encore une fois, on ne met pas d’images particulières sur ce morceau et on montre aussi la manière dont on a travaillé, c’est-à-dire que tout est live.
On se regarde, on se regarde énormément quand on joue parce que, peut-être que quand on le refait si on doit le refaire, peut-être que les longueurs de certaines parties seraient différentes, peut-être que les effets utilisés par les guitaristes, bassistes ne seraient pas exactement les mêmes. Donc c’est un truc qui reste quand même dans la sensation jusqu’à l’enregistrement même si c’est écrit, et qu’on connaît la structure mais il y a quand même une place à l’interprétation et presque à l’improvisation au moment où on le joue.
Tu viens de mentionner quelque chose qui effectivement m’avait frappé quand j’ai commencé à préparer l’interview, vous composez de manière traditionnelle, un peu old school. C’est une approche que je trouve très intéressante, car même si vous utilisez des maquettes, votre processus créatif repose avant tout sur le travail collectif.
C’est tout le temps ensemble.
En fait, quand on compose, on est dans la configuration pratiquement du studio. On a toujours des micros partout et c’est toujours en train d’enregistrer.
Donc quand on compose, on est déjà en train de maquetter les titres, ça nous permet d’avoir un recul super parce qu’on peut réécouter avec une super qualité un mois plus tard ce qu’on a fait tourner le mois précédent.
Et puis on est vraiment fans des albums à l’ancienne qui jouent sans métronome où ça respire les parties, les couplets sont joués légèrement moins vite que les refrains parce que il y a l’adrénaline qui monte, un truc très organique. On adore ça.
Donc c’est vraiment,je pense, que la plupart des albums qui nous font vibrer viennent de ce type d’enregistrement.
Et puis dans le son, on trouve que oui c’est pareil, c’est très organique.
Là on entend des fois des clics de pédales, on entend des petits défauts par-ci par-là et pour les auditeurs attentifs, moi je sais quand j’écoute un album 15 20 30 fois, au bout de la 29e fois, j’entends un truc que j’avais jamais entendu, je suis hyper content d’entendre un petit défaut, un truc qui fait que ça humanise ce qu’on écoute encore plus. Ça veut dire que c’est vraiment des gens qui l’ont joué. Alors ça paraît bête mais euh c’est des choses qui nous font vibrer et puis encore une fois, la manière dont on joue, on est obligé pratiquement de jouer en live parce que, les jeux de regards, voir son pote qui est à fond dans le machin, ça permet de transmettre une énergie entre nous qui fait qu’à la fin on est encore plus content.
Et bah tu sais quoi ? Vous le transmettez parfaitement bien à travers chaque titre.
Pour ce qui est de l’illustration de la pochette, qui en est l’artiste ?
Alors c’est une artiste de Nantes, Ertemelle qui a fait le qui a fait la pochette.
En fait, tout simplement, on aimait ce qu’elle faisait, on adorait son style graphique,son art, donc on l’a contacté directement, on lui a envoyé les titres et on lui a donné plus ou moins carte blanche, parce qu’on aimait absolument tout ce qu’elle faisait donc on avait pas trop de doute que sur une œuvre qu’elle allait nous proposer avec le le support sonore.
Donc ça s’est fait très naturellement, elle nous a envoyé les premiers croquis, on était super fans dès le départ, on est hyper fier de cette pochette et de son travail.
Parlons de l’avenir, la tournée européenne 2025, raconte-nous un peu.
En 2025 ouais donc on a une petite tournée en janvier, avec une dizaine de dates, je les ai plus en tête..sur 2 semaines.
Donc on a quelques dates en France, en Allemagne, Pays-Bas, Belgique..voilà donc ça va être la première fois qu’on va pouvoir défendre cette pépite un peu plus loin que chez nous, on s’exporte.
On a trop hâte !
D’autres projets pour le futur ?
Bon bah il y a l’album il vient quand même de sortir, c’est vrai…mais on est déjà en train de composer.
Oh !
On est déjà en train de composer la suite, donc bah voilà hein le processus de composition redémarre.
C’est toujours très long hein entre le moment où on pose les premiers morceaux et puis le moment où il y a un album ou un EP qui sort.
Donc il faut s’y mettre le plus tôt possible et je pense qu’on a envie de raconter encore d’autres choses. La vie est passée depuis qu’on a composé The Drop Crisis donc ça repart.
On est toujours hyper fiers de cet album, mais on prépare déjà la suite.
C’est formidable.
En plus il ne faut pas oublier tous vos projets à côté donc on on comprend.
Aimerais-tu rajouter quelque chose à l’interview ?
… je sais pas en tout cas euh nous c’est une très très belle surprise les retours qu’on a sur cet album. Tout ce que tu nous as dit, ça nous touche énormément. On pensait vraiment pas que ce qu’on a essayé de faire, d’abord pour nous, allait être ressenti par les autres donc, on est hyper fiers et carrément surpris, et hyper heureux que ça touche des gens, voilà c’est, à part que c’est du bonheur, je sais pas quoi rajouter d’autre.
Merci beaucoup !
01 : Another Step Into The Light
02 : Pan Pan
03 : Le Champs Des Phareoles
04 : Vent Solaire
05 : Schwarzwald
07 : The Drop Crisis
08 : Sagarmatha
Le magnifique premier album de Could Seed, *The Drop Crisis*, est une contribution majeure au paysage post-rock. Top découverte pour un groupe au registre construit magnifiquement à partir de morceaux plus lourds et plus groovy au début, menant à une section plus mélancolique et atmosphérique du milieu à la fin. Avec un peu plus d’une demi-heure, ils me laissent un arrière-goût délicieux sur cette expérience immersive.
Le quatuor Sarthois navigue sans effort dans des paysages sonores éthérés mêlant des influences psychédéliques et stoner rock. Chaque instrument est parfaitement placé, manié sur des compositions sublimes qui invitent tantôt à l’introspection tantôt à l’évasion. Les lignes de basse précises de Thomas forment une base rythmique solide et groovy en parfaite harmonie avec la batterie d’Élie, et où les jeux de guitare de Jordan et Dimitri créent les textures voluptueuses imprégnant l’album d’émotion et de sensibilité poétique.
PLUS D’INFORMATIONS :
Album : The Drop Crisis
Date de Sortie : 4 Octobre 2024
Via : Klonosphère / Season Of Mist
Sites Officiels : https://couldseed.bandcamp.com/
https://www.klonosphere.com/artistes/
https://shop.season-of-mist.com/fr/could-seed-the-drop-crisis-cd-digisleeve