Vecteur Magazine

LA VIOLENCE BELGE EN ACTION !

Par Michael SCHMITT

Coffin Feeder est un groupe unique que l’on pourrait sans conteste comparer à une version belge d’Austrian Death Machine, mais dans un style brutal death metal. C’est avec un immense plaisir que nous retrouvons Sven (Aborted) pour échanger sur la musique, les passions, la testostérone et, avant tout, sur la brutalité sans compromis. 

Bonjour Sven, pourriez-vous nous présenter Coffin Feeder à l’intention de nos lecteurs ? 

Absolument ! Coffin Feeder, c’est ce qui se passe quand un groupe de musiciens de métal belges se réunit et dit : « Hé, et si on créait un groupe qui sonnerait comme Predator en train de frapper Rambo au visage pendant qu’une musique brutale joue en arrière-plan ? » C’est moi au chant, Jeroen et Bart (de Fleddy Melculy) à la guitare, Jan (de Leng Tch’e) à la basse et Siebe (de When Plagues Collide) à la batterie. Nous sommes quatre belges partageant un amour commun pour les blast beats, les breakdowns, l’horreur et les films d’action, sans aucun intérêt à nous prendre trop au sérieux. Nous voulons juste faire exploser vos enceintes et vos souvenirs d’enfance en même temps. 

On connaît ton amour pour les films d’horreur, ici ce sont les films d’action des années 80-90 qui sont mis en avant ! Peux-tu nous en dire davantage , sur les paroles et cette fascinante pochette ?

Oh oui. Autant j’adore l’horreur, autant il y a quelque chose de magnifiquement stupide et explosif dans les films d’action des années 80 et 90. Les répliques ! Les méchants exagérés ! Le fait que tout le monde s’éloigne des explosions comme si c’était simplement un lundi comme les autres. Du point de vue des paroles, Big Trouble est fondamentalement une lettre d’amour à cette époque : chaque chanson parle d’un film d’action ou de science-fiction et a été écrite par un idiot sous caféine ayant accès à trop de citations de Schwarzenegger. La pochette ? C’est notre moment « Où est Charlie » mais pour le chaos. C’est un collage chaotique de tout ce que nous aimons : des héros musclés, des créatures mutantes et assez d’explosions pour faire pleurer Michael Bay de joie. C’est essentiellement nos cerveaux d’enfance sur une pochette de disque. C’est un grand moment genre : « Et si toutes ces figures folles de la culture pop prenaient le contrôle de la Maison Blanche, et donc, du monde ? ». 

Vous êtes particulièrement occupé avec vos autres groupes, notamment toi qui enchaînes une grosse tournée en tête d’affiche en Europe avec Aborted alors que tu viens juste de finir celle aux États-Unis… Comment faites-vous pour gérer Coffin Feeder ? 

À base de caféine, d’une mauvaise gestion du temps et de la volonté d’un homme qui refuse de laisser sa collection de VHS prendre la poussière. Honnêtement, Coffin Feeder est comme notre terrain de jeu. Quand nous ne sommes pas en tournée ou plongés dans la brutalité du death metal, nous nous regroupons, nous écrivons rapidement et avec force, et nous nous amusons. C’est le chaos, mais c’est notre chaos – et d’une manière ou d’une autre, ça fonctionne. Et puis, merci à Dieu pour les groupes de discussion WhatsApp et Dropbox. Entre les tournées, nous avons également plein de concerts prévus avec Coffin Feeder, des festivals cet été et nous préparons une tournée dans des clubs plus tard dans l’année, car Aborted aura un agenda plus libre. 

Comment considères-tu le style de Coffin Feeder  ? Un mélange de toutes vos influences ? Du pur délire entre potes ?

Oui, absolument ! C’est comme si le grindcore, le death metal, le deathcore et un magasin de location de VHS faisaient une orgie et donnaient naissance à un bébé avec une coupe mulet et un lance-roquettes. C’est rapide, lourd, absurde et, surtout, c’est FUN. On n’y pense pas trop. C’est comme entrer dans une pièce avec ses meilleurs potes, boire trop de café et écrire de la musique qui vous donne envie de conduire un monster truck dans un centre commercial. De la musicothérapie à la belge. Un mélange des sons caractéristiques de tous nos autres groupes, amalgamés pour créer quelque chose qui a plus de breakdowns que Britney Spears et qui souffle plus fort qu’un pet caféiné. 

Vous serez à l’affiche du Lion Metal Festival en France, et j’ai également remarqué une date prévue en Belgique. Pourriez-vous me dire si une tournée est envisagée ou s’il s’agit simplement de quelques dates isolées ? 

Nous avons prévu de nombreux festivals cet été en Belgique,en France, en Allemagne, aux Pays-Bas… D’autres sont en préparation et nous avons effectué une petite tournée européenne avec Benighted/Baest l’automne dernier. L’idée est de faire une tournée des clubs après l’été pour ce disque , donc j’espère vous y voir nombreux !! 

Un dernier mot pour nos lecteurs de Vecteur Magazine et à vos fans… 

Gardez vos cœurs brutaux et vos collections de films ringards. Merci pour le soutien et d’avoir permis à cinq hommes adultes de vivre leurs rêves de films d’action à travers des rythmes explosifs et des variations. Si vous aimez la musique amusante, rapide et forte, avec plus de références qu’un scénario de Quentin Tarantino, Coffin Feeder est votre nouveau meilleur ami. Rendez-vous dans la fosse — je serai le gars en gilet camouflage sans manches qui criera « GET TO THE CHOPPA ! » .

NOTRE AVIS

Prenez quatre talentueux musiciens belges, passionnés par les films d’action des années 80 et 90 ainsi que par le brutal death metal. Ajoutez-y une touche de café et vous obtiendrez un album exceptionnel. Dans ce projet, Sven, connu pour ses performances intenses avec Aborted, explore une autre facette de son art. Les amateurs de films d’action et de sonorités puissantes ne seront pas déçus. Musicalement, et c’est l’essentiel, les morceaux de cet album démontrent une puissance impressionnante. À déguster sans modération !

 

PLUS D'INFORMATIONS

  • Artiste : COFFIN FEEDER
  • Album : Big Trouble
  • Label : Listenable Records
  • Date de sortie : 25 avril 2025