Me revoila pour la deuxième journée du fest. Un peu à la bourre pour l’ouverture des portes à midi. Le temps d’enfiler mon armure de cuir et de me grimer de mes peintures de guerre, d’engloutir un Brods (délicieux sandwich viking au jambon braisé) à l’entrée du fest et je me dépêche pour ne pas rater Wegferend.
Wegferend entre en scène. Thomas Boissier au tambour basse, Manon Cazaméa à la guitare et la chanteuse Alexia Cazaméa donnent le coup d’envoi de leur set. Pendant quarante minutes, le trio toulousain nous transporte dans leur univers intimiste faite de musique traditionnelle folk, métal & acoustique. La voix lyrique d’Alexia vient envouter littéralement le public de « L’Abreuvoir ». Le groupe dégage une telle énergie sur scène, qu’il nous met en transe. Wegferend est un de mes coups de cœur du Cernunnos Pagan Fest, c’était intense mais trop court à mon goût, j’en redemande.
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Les Finlandais ont Finntroll, les Norvègiens ont Trollfest ou encore les Canadiens ont Trollwar, donc il était grand temps que la France ait son groupe de « Troll Metal ». Et puis voilà! Et voici Troll Heart, je m’attendais à du grand n’importe quoi… et je n’ai pas été déçu. À peine ai-je franchi la porte que je suis submergé par une foule surexcitée brandissant des sabres de pirates gonflables sur des rythmes endiablés de troll pirates, ne laissant aucun doute à mes préjugés. Je ne dépasse pas les premiers mètres pour ne pas être piétiné et emmené dans cette gigue délirante menée et gérée par les étranges énergumènes qui se dépensent sur scène sans compter. J’suis trop vieux et mon squelette trop fragile pour supporter ce programme d’essorage intensif. Les trolls français ne m’en voudront pas de m’éclipser avant la fin, car je tiens à être bien placé pour le set de Sorcières.
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Les Lillois entament leur prestation en nous plongeant dans leur univers black mélodique ambiance « joyeusement glauque ». Un set ponctué de narrations pour enchainer les titres façon mi opéra-rock, mi conte de Grimm pour grands enfants. J’ai adoré cette histoire et aurai aimé en entendre d’avantage, mais tout a une fin et le devoir m’appelle vers d’autres obligations plus médiévales.
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Verikalpa, groupe finlandais que je connais déjà, aux inspirations multiples : métal, troll, folk, power, épic, aux textes chargés de faits de guerre, d’armes, boissons enivrantes et mythologie. Essayez, vous verrez, à vous de juger.
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J’arrive un peu après le début de la prestation de Deloraine, frustré d’avoir manqué le premier titre, mais aux premières notes entendues, ma tristesse s’évanouit et je me laisse transporter dans cet univers épique, médiéval, fantastique, propre et superbement exécuté tant musicalement que visuellement. Les Tchèques mènent la danse, emportant tout sur leur passage : ce n’est pas violent, juste très agréable, surtout quand on aime l’univers de the Witcher.
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Il est 17h05, Hamradun entre en scène. Groupe des îles Féroé, Folk rock metal au rythme tranchant, puissant sans être violent, mélodieux sans être lassant. Si je comprenais ce qu’ils chantent, je chanterai aussi. Alors je fredonne en vieux yaourt, mais pas grave, je sais que je ne suis pas le seul. Et franchement, pas besoin de comprendre pour se laisser hypnotiser par ces chants et la voix juste et pénétrante du frontman, Pól Arni Holm.
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C’est l’heure de Nemuer. Cet ensemble très acoustique qui nous vient également de République tchèque, nous gratifie d’un son pagan folk très dark, chamanique « ambiant ». Appuyé de voix rauques profondes, sur des instruments anciens et des percussions lourdes qui résonnent dans le ventre et dérèglent le rythme cardiaque.
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Je suis à l’heure et bien placé pour assister à la prestation des Irlandais de Dublin. Fidèles à leur style folk metal porté par un violon très présent, les titres défilent avec cette énergie et ambiance qui n’est pas sans me rappeler cette bonne époque punk folk des Pogues. Les temps changent, le metal a débarqué et Cruachan y a trouvé sa place aux cotés des Dropkick Murphys. De plus, Cruachan, manie avec brio, l’art de l’acoustique. J’attendais avec impatience leur titre « Ride on », déjà tellement entendu de versions différentes, mais là, en live, à 5 mètres de mes yeux et oreilles aux aguets, je suis comblé et garde un souvenir inoubliable de ces quelques minutes.
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Changement de style et d’ambiance. Il y a tellement à dire sur Hávamál, en bien, évidemment, que le mieux est d’écouter et de réécouter encore. Ce groupe suédois de Death mélodic power metal épic, formé en 2015, ne peut que ravir les fans d’Amon Amarth, Equilibrium et consorts. On retrouve les ingrédients et l’alchimie qui composent cette portion magique qui vous téléporte au temps des légendes vikings, des grands combats épiques de la mythologie nordique avec un son metal résolument moderne. Havamal aime le public, et ça se sent ! On participe, les têtes se secouent, les bras se lèvent, les doigts cornus hérissent le champ de vision. En une heure, tout ce qui fait un bon concert s’enchaine. Et que ça pogote, et que ça fait des vagues et des pits et des slams… et puis, au bout de 55 minutes de bonheur, c’est déjà fini. Qu’il en soit ainsi, c’est comme ça. Quel coup de pied au fondement (pour être poli).
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C’est à Skálmöld de parachever les deux jours de festival avec leur show, et croyez-moi, ils savent le faire. Même ambiance que les précédents, les Islandais de Reykjavik au style viking et folk metal envoient les watts comme si Thor frappait son enclume avec son marteau et envoyait des éclairs pour électriser cette foule qui en redemande. Odin a entendu nos prières et Skálmöld nous gratifie d’un double rappel qui s’achève par un de leurs titres phares « Kvaðning » qu’accompagne en chantant la salle qui, comme moi j’en suis sur, gardera en mémoire cette clôture du Cernunnos Pagan Fest, qui cette année encore ne souffre d’aucune fausse note à mes yeux.
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Je suis vidé. Il n’est que 22 heures, mais dans mon corps, il est 3 heures du mat. Les échoppes se démontent, le bar se vide, et bientôt les lumières s’éteindront sur le Cernunnos Pagan Fest 2023. Vivement 2024 pour découvrir ce que les organisateurs, toujours bien inspirés, nous auront concocté. Je vous y retrouverai, c’est sûr et certain, si les nornes et les valkyries m’oublient encore quelques temps…
Ser deg snart…