*Je suis encore plus émue parce que ça touche, tout ce que tu dis…

Chloé : Mais c’est vraiment ça, et c’est pour ça, je crois, que ça me motive encore plus quand je vois qu’il y a des gens que ça touche. Ça me donne envie de faire plus, de toucher encore plus de gens, vraiment, parce qu’il y a tellement de trucs négatifs dans la vie. On passe tous par des traumas, des problèmes, et que ce soit au niveau personnel…

Dans le monde, j’ai toujours trouvé l’art et la musique, il n’y a pas mieux, comme guérison, comme libération.

*C’est une vraie transmission. J’ai hâte d’aller voir l’Expo Métal et donc voir tes œuvres. Je sais que tes œuvres sont exposées un peu partout dans les plus belles villes du monde.

Mais en parlant de musique, tu as toujours fait de la scène, pour ceux qui ne connaissent pas ton parcours, tu as fait de la musique avec d’autres groupes. Mais là aujourd’hui, ça fait un moment que t’as ton projet avec Mark, comment marche cette symbiose entre vous ?

Chloé : C’est marrant, en fait, comment c’est arrivé. Pendant le Covid, j’ai composé, j’ai sorti de la musique solo et j’ai été invitée à chanter pour une cause pour l’environnement à Los Angeles,  c’était virtuel .On ne pouvait pas rencontrer les autres groupes mais par contre, on pouvait les voir sur internet après, c’est comme des billets de concert sauf que tu regardes sur un écran. Et donc… j’ai vu…  « Oh ! Il y a un autre groupe de metal ! » C’était le groupe dans lequel Mark jouait. Et du coup, je l’ai suivi sur Instagram, parce que j’ai tellement de messages sur Instagram que je ne peux pas les voir. Mais quand je suis les gens, je reçois leurs messages. Et deux jours plus tard, il m’envoie un message en me demandant si on peut collaborer sur un morceau. Juste un morceau. C’est pour ça qu’au début de notre projet, ça s’appelait Chloé Trujillo / Rav Medic. Et de là, on a sorti le morceau. On ne s’était jamais rencontrés en personne, en fait. Il m’a envoyé des idées de riffs. J’ai choisi un riff. J’ai écrit des mélodies, je les lui ai envoyées. Tout s’est fait par fichier, par email.

De là, un label était intéressé, nous a contactés et on a fait un EP avec eux. Après cet EP, on a commencé à avoir des offres pour jouer en live. Parce qu’à ce moment-là, quand tout a rouvert, on a joué en live. Il fallait qu’on trouve un guitariste et un batteur. Je connais ma fille, donc j’ai pu proposer que ce soit elle. Et lui, il a amené le guitariste, du coup on est devenu un groupe. Maintenant on écrit toujours de la même manière, c’est-à-dire que… comme on habite à 2h de route, ce n’est pas pratique de se voir. Mais il va écrire une idée, il me l’envoie par email, je rajoute des choses dessus, je lui envoie et on fait comme ça.

Et une fois qu’on est content, moi j’ai mon propre petit studio avec un petit microphone, lui aussi et on enregistre tout comme ça, séparément. Après on envoie tout à un ingénieur pour mixer et masteriser, et voilà. C’est comme ça qu’on fait et ça marche.

*C’est beau toute cette énergie que vous nous offrez…

Chloé : Et en plus, c’est bien parce que je pense qu’on est aussi sur la même longueur d’onde au travail. On arrive bien à partager nos idées et à respecter les idées de chacun.

*Le choix de Nils, parce que nous, on adore Nils, c’est notre chouchou…

Chloé : C’est Alexandre qui, en gérant, nous l’a proposé. Notre guitariste ne pouvait pas venir juste pour un show. Tu vois, moi j’avais mon art et tout ça. J’avais les tables rondes, j’avais tellement de trucs pour le week-end. Ce n’est même pas le week-end, c’est toute la semaine. Et on voulait vraiment jouer. J’ai demandé à Alexandre, j’ai dit qu’on cherchait un guitariste et il a dit : « Regarde Nils. », j’ai dit : « Oui », tout de suite, et il a été génial, mais je ne le connaissais pas du tout, maintenant je le connais, j’ai eu le temps de le connaître.

*C’est vrai ? Parce que sur scène, on dirait que vous répétez depuis un moment déjà…

Chloé : On n’a même pas vraiment répété ! On a répété une fois avant le set. Ça prouve à quel point il est génial, parce qu’il a appris sept morceaux, on aurait pu jouer un autre morceau, mais c’est déjà assez.

*C’est votre énergie qui rend cela possible aussi. Et je tiens juste à te dire que Lullah est incroyable !

Chloé : Ouais, je suis fière d’elle.

*Est-ce que tu arrives à transcrire tes émotions sur le moment présent ?

Chloé : C’est difficile, surtout en sortant de scène, un show, c’est difficile. Mais je suis très très contente d’être là. Ça fait tellement longtemps que j’ai envie de faire un truc à Paris, parce que ça fait des années que j’habite à l’étranger, ça fait plus de 20 ans maintenant. Et donc je suis ravie et j’espère que ce n’est pas la dernière fois. J’espère qu’il y en aura tellement d’autres. Je suis tellement heureuse. Merci !

*Moi aussi Chloé !